Les 6 Heures d’Imola ont été marquées par un départ chaotique avec plusieurs voitures impliquées dans divers incidents avant et au premier virage. La Peugeot 9X8 n°94 de Paul di Resta, la BMW n°15 Team WRT de Marco Wittmann et les deux Alpine A424 n°35 et n°36 de Charles Milesi et Matthieu Vaxiviere ont été impliquées. La Peugeot 9X8, qui érennait ici son nouvel aileron, a fait une toupie après avoir été percutée par l’Alpine, mais elle a pu continuer sa route après un rapide passage au stand.
Ferrari boit la tasse
Ferrari avait un exellent rythme de course et, à mi-parcours, menait avec ses deux 499P d’usine qui ne se faisaient pas de cadeau en se livrant à une féroce bataille en piste , mais le constructeur italien a tout perdu quand la pluie a surgi sur le circuit italien. Alors que la concurrence se précipitait aux stands, les trois voitures (2 usines + cliente) sont restées en pneus slicks sur une piste de plus en plus humide. Quand elles ont enfin pris la voie des stands, c’était trop tard et elles ont plongé au classement.
Toyota a été le premier à réagir à la pluie en faisant passer ses deux GR010 hybrides aux pneus pluie au tour 135, Porsche choisissant également de faire entrer sa n°6 dans le même tour. Deux tours plus tard, la Porsche n°5 a également été amenée à passer aux pneus pluie, mais Ferrari a continué à circuler en piste avec ses trois voitures, y compris la troisième machine AF Corse n°83, perdant entre 8 et 12 secondes au tour ! Ce n’est qu’au 139e tour que les trois Ferrari sont entrées aux stands pour les pneus pluie, le retard leur ayant coûté plus d’une minute par rapport à la Toyota GR010 Hybrid n°7 !
Koba résiste à Estre
Toyota Gazoo Racing a remporté une victoire improbable lors des 6 Heures d’Imola graâce à Kamui Kobayashi qui a résisté à Kevin Estre à la fin de la course. Une fois l’averse passée, la piste a peu peu séché. Au moment où tous les pilotes de tête étaient de retour sur les slicks, Kobayashi avait environ 10 secondes d’avance sur Estre, mais, obligé d’économiser du carburant lors de son dernier relais, il permettait à Estre de se rapprocher directement.
Cependant, la Porsche n°6 avait écopé d’une pénalité de cinq secondes pour dépassement sous la voiture de sécurité, ce qui signifie qu’Estre aurait dû dépasser et prolonger son avance de cinq secondes pour remporter la victoire. Une petite sortie de piste à la chicane de Villeneuve dans les derniers tours a semblé émousser la charge d’Estre, et finalement le Français et ses coéquipiers André Lotterer et Laurens Vanthoor ont été classés avec sept secondes de retard à l’arrivée, pénalité comprise.
An noter la première victoire de Nyck de Vries, qui a été excellent et nous a gratifiés d’un superbe dépassement sur une Ferrari à Rivazza. Il y a une vie après la F1 !)
Peugeot décroche ses premiers points
Matt Campbell a ramené la voiture n°5 qu’il partage avec Frederic Makowiecki et Michael Christensen à la troisième place, à 25 secondes de la Toyota gagnante.
La meilleure Ferrari était la voiture n°50 d’Antonio Fuoco, Niklas Nielsen et Miguel Molina, quatrième après un dépassement tardif de Fuoco sur la Toyota n°8 de Brendon Hartley suite à une erreur au freinage Tamburello.
La Toyota n°8 que Hartley partageait avec Ryo Hirakawa et Sébastien Buemi avait suivi une stratégie presque identique à celle de la voiture sœur gagnante, mais Hartley a perdu du temps avec deux moments de hors-piste avec des pneus slicks froids en fin de course.
Les deux Ferrari restantes sont arrivées septième et huitième, avec la voiture n°51 de James Calado, Alessandro Pier Guidi et Antonio Giovinazzi devant la troisième ligne n°83 AF Corse de Robert Kubica, Robert Shwartzman et Yifei Ye.
Peugeot a pris les deux points de la 9e place avec la n°93 lors d’une première course difficile pour la 9X8 révisée, victime d’une touchette avec une Alpine au départ. Néanmoins, la nouvelle 9×8 était la plus lourde du plateau, désavantagée par la Bop. Les futurs réajustements devraient redonner du mordant à la lionne. La n°94 a été retardée par de de multiples soucis et termine 15e à 6 tours.
Fiasco stratégique de Ferrari
Le directeur de l’équipe de course et d’essais de Ferrari, Giuliano Salvi, a révélé que la combinaison de prévisions météorologiques inexactes et d’une rupture de communication qui a empêché de dispatcher les stratégies entre les voitures étaient à l’origine de ce faux pas.
« Nous pensions que la météo ne serait que temporaire. Les pilotes ont estimé que seul le dernier secteur était critique, mais que le reste de la piste était possible à gérer. Mais la situation ne s’est pas déroulée dans le bon sens. Ici, nous devons revoir notre chaîne de communication car c’était certainement une erreur. Nous avons basé cette [décision] sur certains scénarios qui étaient erronés (…) Pour le moment, on ne sait pas pourquoi, mais nous aurions certainement dû diviser les voitures et nous avons essayé de le faire, mais au final nous ne l’avons pas fait. Nous devons réviser en détail toutes les procédures car c’était clairement une erreur. »
Doublé BMW WRT en GT3
Dans la catégorie LMGT3, le Team WRT a opéré une véritacle masterclass stratégique dans des conditions changeantes pour réaliser un doublé avec sa paire de BMW M4 GT3. Alors que la piste était suffisamment humide pour obliger l’ensemble du peloton Hypercar à chausser des pneus pluie, il y avait davantage de division au sein du peloton LMGT3, avec les deux TF Sport Corvette Z06 GT3.R et la Ferrari 296 GT3 AF Corse n°55 parmi les autres. équipes pour faire le changement.
D’un autre côté, WRT a laissé ses deux voitures rouler sur des slicks pendant toute la durée, ce qui a transformé la bataille pour les honneurs de catégorie en une lutte pour la victoire entre Augusto Farfus dans la voiture n°31 et Maxime Martin dans la voiture n°46. En fin de compte, une pénalité pour la voiture n°46 pour non-respect des procédures de la voiture de sécurité virtuelle a permis à Farfus, Sean Gelael et Darren Leung de remporter une victoire directe avec 22 secondes d’avance sur Martin, Valentino Rossi et Ahmad Al Harthy. La Porsche Manthey n°92 d’Alex Malykhin, Joel Sturm et Klaus Bachler a terminé troisième, après être revenue aux slicks, à un tour des BMW.
Classements
Résultats ici
Au championnat pilotes, Estre, Lotterer et Vanthoor confortent leur place de leader (1er au Qatar, 2e à Imola) avec 56 points, suivi par l’équipage Toyota Kobayashi-Conway-De Vries à 40 points et le 2e équipage Porsche Penske Makowiecki-Campbell-Christensen à 39 points.
Côté constructeurs, Porsche compte 57 points contre 48 à Toyota et 31 à Ferrari qui est déjà au pied du mur pour le championnat.
Tres belle course !!!!!
?
Ferrari calque sa stratégie sur celle de la F1, y compris au niveau des consignes d’équipes, quand un Yifei Ye plutôt offensif s’est bizarrement retrouvé derrière la rouge qu’il venait de passer durant la dernière heure de course.
Comme l’ont souligné plusieurs fois les commentateurs de l’Équipe, la seule fois où Ferrari n’a pas foiré sa stratégie, c’était au Mans et cela leur a apporté la victoire.
Le goût de la victoire à Imola n’était pas feint chez Toyota, ça faisait plaisir de voir autant de joie dans un team plus réservé habituellement.
J’attendais pas spécialement cette course, parce que bon, Imola pour le spectacle c’est pas ce qu’il y a de mieux, heureusement la pluie est venu tout bouleverser et la fin de course était génial.
Bon évidemment, assez incompréhensible de la part d’AF Corse de ne même pas faire rentrer la 83 en même temps que tout le monde.
Le pire c’est que c’est le scénario inverse qui a décidé du GT3, après 4h en tête la 92 rentre pour les pluies, et malgré avoir repris 40s sur les BMW, la piste était devenu trop sèche et resté en slick était le bon choix ici
Bonne course de la n°20, avec le highlight bien placé j’ai pas compris comment elle est passée de 1s derrière la 8 a 45s derrière après leurs arrêts (avant le drive through), y a peut être un peu d’espoir pour BMW, d’après un ancien ingénieur du team américain RLL, son plus gros défaut c’est le contrôle de traction, le logiciel serait pas ouf
Jota totalement absent ce weekend aussi, boh
Les galères d’Isotta montre aussi un truc, ils ont eu une préparation plutôt correct avant de s’engager, et certes ils ont pas des pilotes foufou, c’est pas la joie, ça montre à quel point Glickenhaus s’en est bien sortie et qu’au final Vanwall, n’est anormalement à chier, c’est juste la galère d’être une petite structure de nos jours
Et la Ford Mustang qui continue de tomber en morceau, 4 courses sur 5, c’est un beau ratio, l’exception étant le Grand Prix de Long Beach (1h40) hier soir
Et pour les Sebastien
IMSA Bourdais WRC Ogier
J’avoue que j’ai du mal à comprendre la BOP pour l’Hypercar: au final pour ma part, je n’arrive pas à jauger le niveau réel des équipes…
Une voiture se traine parcequ’elle est mauvaise ou parcequ’elle traine 12kg de plus et une bride plus grosse au moteur?
Je pense que l’ACO et la FIA devraient bosser leur communication sur le sujet car resserrer les performances ok, mais bouleverser la hiérarchie pas d’accord.
Au final la nouvelle 9X8 est derrière mais peut-être pas pour Le Mans: le public même initié peine à suivre alors j’imagine pour le profane qui ne s’intéresse qu’au résultat du podium…
Une voiture peut avoir une mauvaise course à cause d’une mauvaise BOP.
Si la voiture n’a que des mauvaises courses, c’est pas la faute de la BOP. La Vanwall avait la meilleure BOP possible l’année dernière par exemple
Aussi un phénomène qui apparait, c’est que tu bâclé un peu ta voiture en te disant « c’est bon la BOP fera le reste », sauf qu’en faisant ça tu réduis la fenêtre de fonctionnement de la voiture.
Et enfin y a l’apprentissage de la voiture, y a énormément à gagner en travaillant les réglages, c’est pas la BOP qui fait que les Penske ne détruisent plus leurs pneus et c’est pas la BOP qui fait que JOTA était dans les choux ce weekend.