Constructeur chinois en Italie : Tavares sonne l’alarme

L’implantation d’un site de production d’un constructeur chinois en Italie : une menace selon Tavares

Selon Tavares, l’arrivée d’un concurrent chinois dans l’industrie automobile en Italie serait «une menace» pour Stellantis. Le directeur général du groupe automobile n’y va pas par 4 chemins, prévenant même que le cas échéant, le constructeur pourrait se voir contraint de revoir à la baisse le nombre de ses usines dans la péninsule. Détrompez-vous, cela ne s’appelle pas du chantage à l’emploi …. Mais de la négociation !

«Si quelqu’un veut amener des concurrents chinois en Italie, il sera responsable des décisions impopulaires qui devraient être prises le cas échéant», a-t-il déclaré en marge du lancement de la production de boîtes de vitesse électrifiées à double embrayage sur le site de Mirafiori à Turin.

Discussions entre le gouvernement italien avec des constructeur chinois

Dans le cadre d’un chantage à peine voilé, Carlos Tavares fait ainsi allusion aux discussions menées actuellement pat le gouvernement de Giorgia Meloni avec des groupes étrangers, dont des constructeurs chinois comme BYD. Objectif affiché par les pouvoirs politiques italiens : mettre fin au monopole de Stellantis, seul constructeur automobile d’envergure disposant d’un site industriel en Italie.

Tavares alerte sur l’effet domino ….

«L’introduction d’un nouveau concurrent en Italie, très agressif sur les prix comme peuvent l’être les Chinois, viserait directement le numéro un du marché, c’est-à-dire nous», estime ainsi Carlos Tavares.

«Nous pourrions par exemple essayer d’augmenter la productivité pour réduire les coûts, mais l’arrivée d’un nouveau concurrent entraînerait un éclatement du marché», a-t-il souligné. «Cela pourrait nous faire perdre des ventes, et donc des parts de marché, puis la production pourrait chuter et nous pourrions avoir besoin de moins d’usines», a argumenté Carlos Tavares. Usant une nouvelle fois de l’arme économique et sociale que constitue l’emploi.

Sources : Reuters, AFP, Stellantis

(17 commentaires)

  1. Quel escroc ce Tavares: il sait très bien qu’il est lui même à l’origine de la politique du gouvernement italien à l’égard des chinois. C’est lui qui délocalise dans les pays à bas coûts, qui démantèle les marques italiennes, qui assèche la production dans les usines italiennes, qui licencie les services r&d italiens…

    1. Et on rappelle que « Stellantis pourrait, selon Reuters, assembler des voitures électriques de son partenaire Leapmotor dans une de ses usines Fiat à Tychy en Pologne »

    2. @Twin Spark, Tavares à bon dos…Ce n’est pas lui qui fait les règles de l’OMC, l’Europe est ouvert à la concurrence déloyale Chinoise… Donc il s’adapte logiquement.
      En plus, il avait prévenu depuis des années !
      Vu la situation que l’on lui impose…Il a raison.
      Que font les autres ????
      Olaf Scholz en visite en Chine pendant trois jours pour continuer les échanges déséquilibrés avec l’Europe, car les Allemands vendent jusqu’à 40 % de leur production en Chine… Mais ce n’est pas l’intérêt de toute l’Europe !?
      Pour lui, vous ne lui trouver aucun défaut !?

  2. Si Stellantis trouvera là prétexte à dégraisser, le bilan humain de l’ajout d’une usine de production étrangère à Stellantis sera de toute manière positif.
    Deux usines ont toujours besoin de plus de moyens humains (dont des administratifs incompressibles) qu’une seule.

    Et pour un gouvernement, éviter le monopole est favorable.

    Curieux de voir ce qui va en ressortir de cette annonce. La suppression d’une usine pour un déplacement au Maghreb ?

    1. @Klogul : et des gens applaudissent… : il fait son job.

      Cynique m’avait un jour répondu un commentateur.

      1. Les gens applaudissent l’ouverture des frontières à la concurrence déloyale pour consommer à fond quitte à faire perdre l’emploi de leur voisin.
        Voilà les conséquences !

        1. @SGL : la concurrence déloyale ?

          Qui construit en Chine pour le marché européen ?

          Euh à part Stellantis et Renault (C5X et DS9 + Spring) j’ai l’impression que les méchants allemands construisent surtout au Mexique et Tesla essaie même de construire en Allemagne.

          Mais les constructeurs français (entre autres) utilisent aussi et de plus en plus la Turquie et le Maghreb.

          C’est pas trop la Chine comme lieu de production de produits chinois qui est le vrai problème de concurrence déloyale et de délocalisation européenne vers d’autres cieux plus bas.

  3. le gars qui n’a aucune honte… Lui il prévoit d’assembler des véhicules chinois en Pologne (c’est bien), mais pleurniche quand l’Italie veut faire entrer un constructeur chinois (c’est mal) parce qu’il à lui même décidé de fermer des sites en Italie.
    Chapeau l’artiste!
    je crois qu’on a quand même devant nous le patron d’industrie le plus tordu que la terre est portée, qui à l’air de l’assumer sans vergogne.

    1. Quand je pense qu’ici même (et ailleurs aussi), qu’il y a quelques années, quand j’osais critiquer Tavares en rappelant que Carlos 2 (tavares) a été formé par Carlos 1 (Ghosn) et que donc les deux se valaient, les fans de Carlos 2 me sautaient dessus pour me dire que je me plantais car Carlos 2 était bien meilleur que Carlos 1.
      Comme on dit, on a toujours tort d’avoir raison trop tôt ?

  4. Coup de pression bien basique de Tavares. Si le gouvernement italien refusait un constructeur chinois, qu’est-ce que cela changerait? Ce constructeur pourrait alors décider d’aller s’installer en Slovénie, en Slovaquie, en Hongrie, en Roumanie… Il n’y a que l’embarras du choix.

  5. Que Tavares dise ça quand on sait qu’il va bientôt commercialiser en Europe des VE chinoises low cost et quand on sait que pendant des décennies son groupe PSA c’est associé avec tous les groupes chinois possible pour s’implanter en Chine … juste lol quoi

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