Australie 2024 : Sainz emmène un doublé Ferrari !

Sergio Perez a pris 3 places de pénalité sur la grille pour avoir gêné Hülkenberg. Le Mexicain partira donc 6e. Devant Verstappen aura Carlos Sainz légèrement en retrait et qui sait qu’il faut mettre la pression d’entrée de jeu. Zhou partira de la voie des stands. Il partait dernier en piste de toute façon. A noter que cette dernière position est la 19e car Logan Sargeant a dû donner son châssis Williams à Albon après un gros crash de ce dernier.

Les neufs premiers pilotes sont en pneus mediums. Alonso 10e part en durs avec une stratégie décalée comme Zhou et Ricciardo. Hamilton tente un pari qui semble insensé avec les tendres ! Hamilton et Mercedes tentent sans doute le pari d’une voiture de sécurité tôt dans la course. Il faut dire que ce GP de Melbourne est souvent synonyme de SC et d’abandons. Il faut être à l’arrivée !

Départ – 58 tours

Très bon départ de tout le monde. Personne n’a cherché à forcer la porte. Pour rappel, en 2024 on peut ouvrir le DRS dès la fin du premier tour. Verstappen tape dans ses gommes pour créer un écart de plus d’une seconde. Mais Sainz doit être patient. La Ferrari devrait (devrait…) moins consommer les gommes. Et dépassement de Sainz ! Grâce au DRS il se rapproche de la Red Bull et le passe par l’extérieur à l’entrée de la « chicane ». Bravo !

Chez Verstappen, la radio grésille, il n’est pas content. Les freins arrière droit sont en feu ! Verstappen est au ralenti ! La fin d’une série pour Verstappen. La fin de 43 courses sans abandon. Il laisse Sainz en tête devant Norris, Leclerc, Piastri, Russell, Perez, Stroll, Tsunoda, Hamilton et Alonso. Les McLaren se montrent rapides. Ricciardo et son pari des tendres, cela n’a pas fonctionné. Il repasse aux stands après 7 tours pour mettre les durs. Hamilton rentre aussi 1 tour après et passe les durs.

Leclerc tente une attaque mais se manque un peu et se retrouve sous la menace de Piastri. Russell rentre au 9e tour alors qu’il avait des médiums. C’est tôt ! Stroll, Bottas dans les stands. La honte chez Sauber ! Une fois de plus il y a un souci pour changer la roue de Bottas. Il y a concrètement un souci de conception. Fin du 9e tour Leclerc et Piastri rentrent aux stands. Malgré le très bon temps de 2,2 secondes d’arrêt, Leclerc repart derrière Gasly et Hülkenberg. Aïe :

Tour 10/58

Sainz pousse dans la Ferrari et il semble en confiance. Leclerc passe Gasly au 12e tour. Piastri s’impose aussi. Les deux autres pilotes savent qu’ils ne jouent pas les mêmes places à la fin et évitent de gêner même s’ils auraient pu résister. Sainz a « ouvert l’écart » avec 6,8 secondes sur Norris qui a 7,3 sur Perez qui commence à se plaindre de ses gommes arrière. Alonso est 4 et n’est pas non plus repassé par les stands pour le moment. Il est partit en dur, lui.

Norris et Perez rentrent au début du 15e tour. Ouh là c’est tendu entre Perez et Hamilton qui arrive lancé. On est sur la 10 et 11e place. Avec le jeu des arrêts on a Sainz devant Alonso. Si Sainz s’arrête on aura Alonso et l’Aston Martin virtuellement en tête ! Russell a passé Gasly toujours en bagarre avec Hülkenberg. Sainz passe au stand et Alonso est en tête.

Panne d’Hamilton ! Le « power unit » est visiblement fautif. Drapeau jaune pour le moment. Voiture de sécurité virtuelle ! Et Alonso en profite pour changer ses pneus. Bien joué ! Il ressort 5e. Gasly dans les stands aussi. Très bonne opération de la part d’Aston Martin et Alonso. Ocon est repassé par les stands car un tear-off était logé dans l’écope de frein. Rageant ! Ocon se retrouve dernier en piste.

Autant en mediums Sainz semblait à l’aise, autant en durs Leclerc semble avoir l’avantage. Les deux Ferrari sont comme à la parade à la 1e et 2e place.

Tour 20/58

Perez l’attaque sur Russell ! A l’aspi il passe par l’extérieur. Et en quelques tours, Perez crée plus d’une seconde d’écart sur Russell. Désormais Perez remonte sur Alonso. Faisons le point sur le classement alors qu’on s’approche de la mi-course : Sainz, Leclerc, Pistri, Norris, Alonso, Perez, Russell, Stroll, Tsunoda et Albon. Mais Albon est sous la menace d’Hülkenberg qui a été laissé passer par Magnussen.

Devant, Sainz a repris son rythme de début de course et Leclerc est désormais à 4 secondes. Perez attaque Alonso qui ouvre la porte. L’Espagnol ne cherche pas la bagarre et fait sa course. Albon passe aux stands. Ah, les ordres McLaren tombent depuis le muret des stands ! Piastri doit laisser passer Norris. On joue le podium, la 2de place sans doute et il faut contrer la menace Perez. En quelques virages Norris met une seconde à Piastri.

Alonso joue les sangsues sur Perez en restant dans la zone DRS. Il se fait gentiment tirer par la Red Bull. Norris fait l’effort et revient sur la Ferrari. Leclerc rentre aux stands et repart juste devant Perez. Mais de toute façon Perez s’arrête juste après. Alonso perd sa locomotive. Albon et Hülkenberg se chiffonnent en piste et Hülk a zig-zagué. Tsunoda est passé par les stands et repart devant eux. Avec le jeu des arrêts décalés Gasly est dans les points.

Tour 40/58

Bizarrement Zhou est resté arrêté aux stands avant de repartir. Les deux Sauber sont dernières en piste. Leclerc a décidé de pousser et reprend du temps Piastri. Ce dernier fait une erreur et passe par l’herbe. 5 secondes perdues dans l’histoire. Il rentre aux stands. Norris va suivre un tour plus tard.

Et Leclerc reprend la 2de place devant Norris. Un peu moins de 4 secondes d’écart. Sainz devrait couvrir la stratégie de Norris et se mettre à l’abri d’un « undecut ». Pneus neufs pour Sainz. Piastri passe Alonso qui va rentrer aux stands. Il devrait reculer à la 7e place. Les Alpine continuent de traîner leur misère avec la dernière place pour Ocon. La bataille entre Magnussen et Albon nous tient un peu éveiller désormais. Magnifique Magnussen par l’extérieur sur Albon.

Russell est aux stands. 46e tour. Il repart 7e derrière Alonso et il va aller le chasser sur les 12 derniers tours. Pour l’instant dans le Top 5 les positions sont figées. On va rentrer dans les 10 derniers tours. Et Gasly prend 5 secondes de pénalité pour avoir touché (encore une fois) la ligne blanche de sortie des stands. Le calice jusqu’à la lie chez Alpine ! Pendant ce temps Russell remonte sur Alonso et vise la 6e place.

Sainz a la main sur ce GP et semble se diriger vers une nouvelle belle victoire. Bon, pour Albon 12e, les points semblent à oublier. Dommage. La Haas a du rythme en course et l’équipe devrait être récompensée par le point de la 10e place (ce serait son 2e). Russell est sur les talons d’Alonso mais n’arrive pas à avoir suffisamment de différence de vitesse pour tenter un truc. Leclerc signe le meilleur tour en course, avec un gros gap en 1:19.813. Mais c’est trop tard, sauf rebondissement énorme.

Enorme carton de Russell ! La Mercedes est totalement détruite mais Russell annonce qu’il va bien. La voiture est sur le flanc en plein milieu de la piste. La direction de course place une « virtual safety car » et non un drapeau rouge. La Mercedes de Russell décroche en revenant sur l’Aston Martin d’Alonso et il va taper les pneus. Le résultat est plus impressionnant que le crash ne le laissait penser.

Arrivée – le triomphe de Carlos

Carlos Sainz signe sa 3e victoire en carrière ! Il donne des regrets à Ferrari peut-être d’avoir préféré une aventure de quelques saisons avec Hamilton. Petite humiliation, Carlos a ralenti pour laisser revenir Leclerc. Officiellement pour célébrer le doublé ensemble.

Le crash de Russell permet aux deux Haas de terminer dans les points ! Il n’empêche que lorsque la fiabilité fait défaut, on a des courses intéressantes. Cette trop grande fiabilité des moteurs coûtent très cher à la F1 en spectacle et rebondissement.

A chaud, Perez a été « mauvais » avec une 5e place et une impossibilité de remonter malgré sa Red Bull. Ricciardo n’y arrive pas non plus avec une 12e place quand Tsunoda est 8e. Enfin les Alpine traînent leur misère en fond de tableau. Vivement les évolutions. Au Japon peut-être…dans 15 jours.

[Mise à jour 14h30 : Alonso a été pénalisé de 20 secondes après l’arrivée du GP. Selon les commissaires, Alonso aurait volontairement levé le pied pour que Russell se retrouve déventé à l’entrée du virage qui l’a vu faire une cabriole. Il recule à la 8e place.]

POS DRIVER
1 Carlos SAINZ
2 Charles LECLERC
3 Lando NORRIS
4 Oscar PIASTRI
5 Sergio PEREZ
6 Lance STROLL
7 Yuki TSUNODA
8 Fernando ALONSO
9 Nico HULKENBERG
10 Kevin MAGNUSSEN
11 Alexander ALBON
12 Daniel RICCIARDO
13 Pierre GASLY
14 Valtteri BOTTAS
15 Guanyu ZHOU
16 Esteban OCON
17 George RUSSELL
18 Lewis HAMILTON
19 Max VERSTAPPEN

Classement pilotes 2024

Avec son 0 pointé, Verstappen voit Leclerc et Perez recoller à ses basques. Sainz avec sa victoire efface son absence pour opération de l’appendicite.

POS DRIVER PTS
1 Max Verstappen 51
2 Charles Leclerc 47
3 Sergio Perez 46
4 Carlos Sainz 40
5 Oscar Piastri 28
6 Lando Norris 27
7 George Russell 18
8 Fernando Alonso 16
9 Lance Stroll 9
10 Lewis Hamilton 8
11 Yuki Tsunoda 6
12 Oliver Bearman 6
13 Nico Hulkenberg 3
14 Kevin Magnussen 1
15 Alexander Albon 0
16 Zhou Guanyu 0
17 Daniel Ricciardo 0
18 Esteban Ocon 0
19 Pierre Gasly 0
20 Valtteri Bottas 0
21 Logan Sargeant 0

Classement équipes 2024

Ferrari recolle à Red Bull. 4 petits points d’écart. Derrière McLaren est la troisième force du plateau et Mercedes se bat avec…Aston Martin !

POS TEAM PTS
1 RED BULL RACING HONDA RBPT 97
2 FERRARI 93
3 MCLAREN MERCEDES 55
4 MERCEDES 26
5 ASTON MARTIN ARAMCO MERCEDES 25
6 RB HONDA RBPT 6
7 HAAS FERRARI 4
8 WILLIAMS MERCEDES 0
9 KICK SAUBER FERRARI 0
10 ALPINE RENAULT 0

(8 commentaires)

    1. Alors oui et non.
      La télémétrie montre qu’il a freiné plus tôt et plus fort et en deux fois. En gros c’est un « brake check » et c’est ce qui lui vaut la pénalité.

      S’il avait seulement « soulagé » comme il le dit, il n’aurait pas pris de pénalité.
      On peut toujours dire que Russell pouvait voir qu’Alonso régénérait déjà, mais il ne s’attendait pas à ce que la voiture soit privée d’appui à l’avant.

      A noter que durant la course on a failli avoir deux ou trois sorties (moins grâve) avec des « déventements ». Mais eux n’étaient pas forcés.
      Visiblement le fait d’avoir des murs qui créent des couloirs favorisent ce phénomène.

      https://www.youtube.com/watch?v=4w1vHA-rRqY

  1. Ca fait du bien de voir Ferrari à la hauteur de son statut et de ses pilotes, sans foirer l’opérationnel ou la stratégie. Bravo à Sainz qui ne se laisse pas démonter par sa situation contractuelle, et ne sur-conduit pas non plus.
    Triste pour Mercedes, où là pour le coup on sent qu’on force. Pas évident pour moi sur les images de voir si Alonso est fautif d’un ‘brake test’ ou s’il optimise simplement sa sortie de virage. Il faudrait comparer avec les tours précédents. Rageant pour Russel, c’est clair.
    Albon ne permet pas à Williams de sauver la face suite à sa décision humainement discutable (mais économiquement justifiée).
    Désolé pour Verstappen, mais du point de vue du spectateur c’est agréable de voir quelqu’un d’autre en haut du podium…

  2. Il profite des pb de Max mais Carlos a été vraiment très bon avec une Ferrari qui se bonifie.
    Hors sujet mais on a eu également de l’imprévu en moto gp, Marquez et Bagnaia (4e et 5e) qui s’éliminent et Vinalès, 2e place en vue, qui casse la boite.
    Bon week end de sports mécaniques. Les championnats se resserrent mais on en est qu’au début.

    1. Cela montre ce que l’on dit depuis des années ici. La F1 doit renoncer à la fiabilité à tout crin des moteurs.

      Cette fiabilité coûte un bras en développement qui n’est pas compensé par les gains en production de pièces.

      Et cette fiabilité fait que les écuries n’osent plus « tenter le diable ». Avant, on tentait…soit ca tenait et on avait pu aller plus vite, soit ça cassait et cela permettait à d’autres, plus conservateurs, de gratter un point inespéré.

      Là, on a deux candidats certains aux points qui cassent (VER et HAM). Résultat la victoire revient à un autre que VER et la bataille pour le dernier point a été belle entre les HAAS et Albon.

      Sans cela, ce sont toujours les mêmes qui finissent dans les points…et côté surprise et rebondissement c’est pauvre.

      A bas la fiabilité !!!

      1. Je comprends ce point de vue mais d’un autre coté n’est-ce pas préférable que le résultat de la course soit le résultat de la qualité du pilotage plutôt que d’un coup du sort ?

        Et qu’est-ce qui vous fait dire que la fiabilité coûte un bras ? Moins de moteur = moins de coûts non ? Avant on avant un moteur par course, maintenant ça tient tout l’année. Les plus belles performances sont celles qui durent comme le disait le bonhomme Michelin !

        1. Qu’est-ce qui me fait dire cela ?

          Ô trois fois rien. Un V8 avec KERS (régen électrique) coûtait moins de 2 millions d’€ par an aux petites écuries.

          Il a fallu mettre un plafond pour les nouvelles unités de puissance (je ne sais plus à combien il est 10 ou 20 millions d’€).

          Pour les motoristes, le PU coûte environ 200 à 250 millions d’euros par an à développer et faire évoluer.
          Honda qui ne mettait que 100 millions environ a été gentiment invité par Red Bull a hausser le niveau d’investissement.

          Pourquoi ? Car la construction d’un moteur cela ne « coûte rien ». On en fait des milliers par an, partout dans le monde.

          En revanche, fiabiliser un moteur, cela demande des ingénieurs, des bancs de test, des tests, des changements de voies, etc. cela coûte des millions.

          Et cette fiabilité est mortifère. Déjà cela limite les motoristes qui veulent investir autant dans une série où ils sont la deuxième roue du carrosse (plus de Cosworth et consorts) et surtout, cela prive de ces rebondissements qui ont toujours fait le sel des courses.

          On se souvient largement plus de l’arrivée sur 3 roues d’Hamilton que d’une arrivée avec 30 secondes sur le second.
          On se souvient des pannes d’essence, d’une casse à quelques hectomètres de la ligne.

          Au 24 heures du Mans, j’avais expliqué à un gars de chez Toyota qui déplorait la casse du turbo dans le dernier tour qu’on oublierait plus facilement toutes les autres éditions plutôt que celle-ci.

          De la même manière que l’on se souviendra des 1812 km 2024 quand la Peugeot qui était 2de s’arrête et perd le podium qui lui était promis.

          Surtout, si on prend le Top 10, c’est en gros toujours le même.
          Verstappen en était à 43 courses terminées….ce n’est pas qu’une question de pilotage la course, mais aussi de chance, malchance, fiabilité, casse, etc.

  3. 2e hors sujet : Liberty média est en train de racheter le Moto Gp. F1 et MotoGp dans le même groupe.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *