Mini 4X4
Son poids léger joue aussi pour elle coté comportement, particulièrement sur les cols les plus difficiles à cette saison. A vrai dire, on peut même aisément quitter les axes déneigés, sans avoir peur de se retrouver coincés. L’Ignis passe littéralement partout, et la sérénité nous habite au moment de manoeuvrer dans plusieurs centimètres de poudreuse, pour faire un peu de place à un camion en difficultés dans une épingle.
On comprend beaucoup mieux pourquoi les professionnels exerçant leur activité dans ces régions plébiscitent la gamme du constructeur japonais. Toutefois, ces qualités spécifiques de l’Ignis ne font pas oublier ses défaut limitant sa polyvalence. A l’évidence, elle voyage moins bien qu’une citadine plus grande et logiquement plus confortable. Son insonorisation n’atteint pas les standards des meilleures du marché.
Petite voiture avec un grand coffre
Sous le capot se loge une motorisation micro-hybride, comprenant un 1.2 4 cylindres développant 83 chevaux. Avec la main droite nous manipulons une boite à 5 rapports (CVT disponible), une transmission devenue plutôt rare dans le paysage automobile européen. Il a fallu un petit temps d’adaptation pour se familiariser à nouveau avec cet environnement… ce qui nous a valu quelques petites surprises en allant chercher parfois une 6ème qui n’existe pas. Rien de bien grave.
L’hybridation n’empêche pas la toute petite Suzuki Ignis d’avoir avec elle une transmission intégrale, sa première qualité sur les routes enneigées de Haute-Savoie. Le système AllGrip s’occupe de tout, rendant la gestion de la motricité parfaitement transparente pour l’utilisateur. Avec ses étroites gommes hiver, elle passe tout simplement partout, ne nécessitant pas le besoin d’équipements spécifiques comme des chaines.
Reine des neiges
Suzuki et la montagne, voilà une histoire d’amour qui dure depuis plusieurs années. Son partenariat de longue date avec la très populaire course de chiens de traineau « La Grande Odyssée » fait partie des évènements que la marque se plait à accompagner. Dès que l’on se rapproche des Alpes, les Vitara apparaissent dans quasiment chaque village traversé sur la route des stations. Les meilleurs observateurs remarqueront d’autre Suzuki 4X4, dont l’Ignis.
Juste une impression? La réalité des chiffres rappelle clairement qu’en Rhone-Alpes, la part de marché de Suzuki est très largement supérieure à sa pdm nationale de 1,23%. Dans cette région, elle dépasse les 3,6%. L’Ignis occupe le segment très spécialisé de la mini-citadine 4X4, que la populaire Fiat Panda a quitté. Des prestations surprenantes se cachent sous son look atypique. Son tout petit format nous renvoie a une époque que l’on croyait presque révolue, où les petites voitures pullulaient.
Suzuki spécialiste de la montagne
Vous vous en doutez, à bord on ne s’attend pas à se sentir aussi bien que dans une Clio, ça tombe sous le sens. On loue toutefois l’effort de présentation. Instrumentation lisible, commandes physiques, écran intégrant les fonctions essentielles et notamment CarPlay. Voilà de quoi assurer un bon quotidien, avec ce qu’il faut pour ne pas s’ennuyer dans un bouchon et sur la route.
Avec 3,70 m de longueur, il n’y a pas de miracle concernant l’habitabilité. A l’avant, chaque occupant trouvera facilement sa place, avec toutefois une certaine proximité suivant les gabarits. Deux personnes peuvent s’installer à l’arrière, bien aidées par la banquette coulissante. L’Ignis surprend au moment d’ouvrir le coffre. Il offre 267 litres de capacité, ce qui la place sur ce point devant la nouvelle Swift pourtant plus grande.
Il y en a partout dans les montagnes, et sa fiabilité est légendaire.
Pas de CVT disponible pour la version AWD au fait.