Kimera EVO38 : histoire alternative

En 2021, Kimera Automobili avait frappé fort en dévoilant l’EVO37, un hommage spectaculaire à la Lancia Rally 037 et au monde des Groupe B qui avait titillé évidemment notre nostalgie de la démesure des années 80. Ils en avaient même proposé une série spéciale « Martini 7 » encore plus icônique.

« Ultima Evoluzione »

Ils reviennent avec un projet, que les anglo-saxons, spécialistes de l’uchronie, appelleraient volontiers « what if », « et si ? », car l’EVO38 concrétise en quelque sorte de fantasme rétroactif, celle d’une Lancia Rally 037 qui serait passée à la traction intégrale. Après avoir tenu tête aux Quattro en 1983, la Rally 037 resta en effet une propulsion jusqu’à la fin de sa carrière en 1985 et ne put tenir la comparaison. Le projet 4 roues motrices initié par Abarth – nom de code SEO38 –aboutira à l’avènement de la Lancia Delta S4,  apte à rivaliser avec monstres comme l’Audi Quattro et la 205 T16.

La Kimera EVO38 propose donc une fusion entre une 037 revisitée et modernisée, et une transmission intégrale, avec une commande électronique avancée pour la répartition de la traction et le blocage du différentiel. Un tel système permet au conducteur de régler la traction et le blocage du différentiel directement depuis le cockpit, y compris la possibilité d’exclure complètement le différentiel avant pour une expérience de conduite à propulsion.

Un look ravageur

Visuellement, l’EVO38 reprend dans les grandes lignes le design de l’EVO37, mais avec une accentuation de la sportivité. On remarque un bouclier-lame avant retravaillé et plus agressif, tandis que le capot moteur troque une bosse pour un creux marqué qui indique un gros travail de flux aérodynamique. Les flancs voient apparaître des petites prises NACA façon F40, tandis que les glaces de custode sont désormais chapeautées par de larges prises d’air carbone qui évoquent celles de la Delta S4. L’arrière reprend le design de la 037 Rally avec son aileron massif et pointé vers le ciel, tandis que les phares ronds font un clin d’œil à la Stratos. Les phares sont incrustés dans une calandre semi-transparente qui laisse entrevoir des éléments mécaniques, comme les Groupe B d’antan.

L’équipement comprend également une suspension adaptative avec amortisseurs motorisés et un système de levage, qui permet d’ajuster la hauteur de caisse en fonction des conditions de conduite.L’essieu arrière conserve la disposition classique avec amortisseur central et double ressort latéral typique des voitures du groupe B des années 80 tandis qu’à l’avant on retrouve une disposition moderne avec amortisseurs de route poussés.

Plus puissante

Les Kimera respectent l’esprit d’origine des bolides qui les ont inspirés. La boîte de vitesses manuelle à 6 rapports présente un rapport plus court que le modèle précédent, optimisé pour les routes mixtes plutôt que pour les circuits rapides. Kimera Automobili travaille également sur une version avec boîte de vitesses séquentielle à commande électrique avec embrayages avant , qui promet de transformer la voiture en une véritable voiture de course, utilisable également sur les routes de tous les jours. Malgré l’ajout de la transmission intégrale, la marque italienne vise à maintenir le poids de l’EVO38 en ligne avec celui de l’EVO37, s’arrêtant à environ 1 100 kg. Cet objectif est poursuivi grâce à l’utilisation intensive de matériaux légers tels que la fibre de carbone et le titane.

Le moteur dispose désormais d’une puissance de 600 CV, soit 100 de plus que l’EVO37, grâce à une refonte qui comprend un turbocompresseur plus gros, un compresseur volumétrique à gestion avancée (comme sur la S4), un embrayage électro-actionné et la possibilité d’équiper le turbo d’un échappement direct. Le moteur bénéficie également d’une distribution variable, avec de nouvelles cames, soupapes et ressorts, augmentant également le couple (environ 580 Nm) disponibles dès les bas régimes.

Le prix n’est pas précisé, mais on peut aisément l’imaginer. On attend désormais avec impatience le prochain projet, la K39, qui proposera une réinterprétation de la Lancia Beta Monte Carlo Groupe 5 !

 

(2 commentaires)

  1. Je la trouve inutilement body-buildé. La 037 était très basse et fine, là, ça fait un peu mastoc. Mais bon, ça reste une belle voiture.

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