Du style et des équipements
D’un point de vue technique, l’offre de motorisations ne changent pas avec 45 ou 65 chevaux. La plus puissante sera désormais disponible dès le niveau intermédiaire. Les 100 km/h sont atteints en moins de 14 secondes, contre presque 20 avec le plus petit bloc. Elle prend un tout petit peu de poids, mais reste toujours sous la tonne avec 984 kg pour la version la plus équipée. La consommation moyenne reste de 14,6 kWh aux 100 km, soit une autonomie qui devrait être homologuée autour de 220 km avec sa batterie de 26,8 kWh. Un mode B régénératif absent sur la précédente, fait son apparition. Elle intègre aussi une solution V2L avec une prise secteur pour alimenter des appareils.
La réglementation impose l’intégration de nouvelles assistances: freinage automatique d’urgence avec détection des véhicules et piétons, reconnaissance des panneaux avec alerte de survitesse, alerte de changement de voie, système de surveillance de l’attention du conducteur, appel d’urgence etc… mais aussi une aide au maintien dans la voie. Avec de telles artifices, on devrait se sentir un peu plus serein à son volant. Nous avons observé sur les modèles d’exposition des pneumatiques d’un manufacturier chinois, ce qui ne devrait pas faire vraiment progresser sa tenue de route. Nous le vérifierons lors des essais.
Mêmes moteurs et V2L
Dacia aurait pu se limiter à ça, mais enfonce le clou avec l’intégration des solutions YouClip apparues là aussi avec le nouveau Duster. Il s’agit de points d’ancrage pouvant recevoir une lampe rechargeable ou un crochet et d’autres accessoires. Leurs emplacements stratégiques sur la planche de bord et sur la console centrale permettent de fixer un support pour smartphone par exemple. Pour ne rien gâcher, le coffre gagne en contenance avec 306 litres (1 004 l banquette rabattue). Des citadines du segment supérieur font moins bien.
L’habitabilité ne progresse pas, mais sa vie à bord se voit boostée par l’arrivée des dernières technologies. Ce nouveau grand écran de 10 pouces en plus de CarPlay et Android Auto désormais sans fil, peut recevoir une navigation offerte par le système Media Nav Live, avec des mises à jour garanties pour 8 ans. D’une certaine façon Dacia redéfinit les standards que l’on attend au minimum désormais dans un intérieur.
Quel look!
Faites-nous confiance… le « glow-up » s’avère encore plus impressionnant en vrai. Dacia précise que toutes les pièces extérieures ont changé, à l’exception du toit. Les barres présentes dessus ont par ailleurs disparu, nous pourrions donc presque considérer que 100% des pièces visibles sont différentes. Rappelez-vous, la Kwid ayant servi de base ne faisait clairement pas l’unanimité à propos de sa plastique. On vous l’accorde, cela n’a pas empêché le constructeur d’en écouler plus de 140 000 exemplaires depuis sa sortie en 2021.
On se demande ce qui pourrait donc interrompre cette véritable success story qui fait le bonheur de Renault Group. La Spring parait nettement plus équilibrée. Avec ses ailes soulignées par des élargisseurs noirs, elle ressemble plus que jamais à un mini crossover des villes. Elle a même carrément l’air un peu futuriste avec sa signature lumineuse en Y très moderne à l’avant comme à l’arrière. Les boucliers sont légèrement proéminents pour prendre les chocs et préserver les parties peintes. La marque s’affirme avec ce bandeau noir floqué de la marque écrite en toutes lettres.
Un grand coffre
L’intérieur s’accorde-t-il avec l’extérieur? Heureusement oui, et là aussi attention les yeux. En réalité, on ne s’attendait pas forcément à une montée en gamme en la matière. Le design intérieur s’est très largement modernisé, en adoptant les codes de style aperçus sur le nouveau Duster. Elle parait bien plus dans son temps, avec même des touches que l’on verrait plutôt sur un concept-car à l’image de la commande de la transmission au dessin plutôt futuriste.
Le volant avec le nouveau se distingue avec des traits bien plus en vogue. Ne cherchez pas de plastiques moussés, elle n’en a pas. Tant mieux! Elle laisse le raffinement à d’autres, ce qui lui permet bien entendu comme ça de mieux tenir ses coûts. Cela ne se fait pas pour autant au détriment du style. Surtout, elle s’offre des équipements dernier cri! Vous avez remarqué les deux écrans numériques de 7 et 10 pouces constituant l’instrumentation. La boite à gants principale peut-être complétée par une autre fermant à clé juste au-dessus.
Bref, un gros restyling mais sans aucune amélioration de la base technique. Pas sûr que la clientèle soit aussi enthousiaste. Manifestement, Dacia s’est laissé surprendre par la concurrence et il était trop tard pour réagir.
Cette Spring MK2 aura une courte carrière : la remplaçante est déjà en marche dans les bureaux d’études du Groupe.
Je ne suis même pas sûr que la C3 lui fasse de l’ombre. Même si la C3 peut paraitre plus tentante et plus intéressante financièrement grâce au bonus, la Spring ne joue pas sur le même segment. A mon avis il restera une clientèle prête à debourser autant voir plus mais pour avoir une micro citadine. Après c’est évidant qu’il ne s’en vendra plus autant qu’avant.
C’est plus qu’un restylage, en dirait une mini Sandero. Tu rentres en concession avec l’idée de prendre une Sandero… et tu repars avec une Spring. C’est peut-être l’objectif des vendeurs Dacia, nous la vendre comme une déclinaison du best-seller… ?
Sa « dusterisation » la dénature un peu, je trouves. Je n’aime pas trop
C’est le même orange que sur la Clio, non ?