Vers une hausse des prix due à une éventuelle pénurie ?
« La transition énergétique rendra notre économie beaucoup plus gourmande en ressources », estime ainsi Hambro.
Les délais nécessaires pour rendre opérationnels les projets d’extraction minière étant importants, le gestionnaire du portefeuille s’interroge sur un futur manque d’adéquation entre l’offre et la demande, laquelle s’avère en hausse à l’échelle mondiale.
Selon lui, cela pourrait conduire à un super-cycle de hausses durables de prix pour les matériaux ne pouvant pas être aisément remplacés. En outre, a-t-il fait valoir, l’utilisation de pétrole ou de gaz dans le processus d’extraction des ressources pourrait s’ajouter à l’empreinte carbone déjà importante des activités minières.
La sécurité d’approvisionnements remise en cause
La disponibilité des matières premières requises demeure trop souvent considérée comme un sujet sans inquiétude déplore encore l’expert. Il considère en effet qu’une forte dépendance à l’égard de fournisseurs individuels, tels que la Chine, rendait à long terme discutable la garantie d’un accès sécurisé.
Alors que la Chine elle-même importe de nombreuses ressources essentielles, son influence est largement basée sur « le milieu de la chaîne d’approvisionnement », en transformant les matières premières en produits intermédiaires, estime également Hambro. Rappelant que les gouvernements occidentaux, en particulier les États-Unis, ont commencé à remettre en question cette position dominante en investissant dans leurs propres capacités de traitement.
Vers une concurrence forte pour certains matériaux
Les besoins en matières premières de la transition énergétique pour construire des millions d’installations d’énergie renouvelable, l’introduction de véhicules électriques à batterie et la pose de milliers de kilomètres de nouvelles lignes électriques devraient entraîner une concurrence féroce pour certains matériaux estime encore le spécialiste.
Lequel tient à souligner qu’outre l’augmentation du nombre de fournisseurs possibles et l’amélioration des capacités nationales de traitement, de meilleures méthodes de recyclage des matières premières déjà disponibles au cours du cycle économique ont été identifiées comme une mesure clé pour une meilleure sécurité d’approvisionnement.
Plusieurs grandes économies de l’UE, dont la France, l’Allemagne et l’Italie, ont d’ores et déjà annoncé des mesures visant à mieux coordonner leur approvisionnement en matières premières critiques, y compris la création d’achats conjoints de ressources nécessaires dans les économies européennes.
Sources : BlackRock, Handelsblatt
Ce terme transition énergétique, c’est un peu comme les labels bio, équitable, éthique…on y met tout et n’importe quoi et personne n’y comprend rien..éléments de language.
Nous ne pourrons pas tous rouler en électrique, et même si c’était le cas , les usagers se retrouveront à terme face au mur du coût de la recharge qui à coup sur explosera, cf fiscalité et px kwh..
La seule certitude c’est que se déplacer coûtera de plus en plus cher, quoiqu’on en dise.
Faut il être un expert pour déclarer: « les véhicules électriques et d’autres technologies vertes pourrait entraîner une augmentation durable des prix de nombreuses ressources »
L’emploi du conditionnel interroge. S’il y a des discussions sur l’origine du réchauffement, en matière économique on y voit plus clair
Il est rigolo, ce monsieur Hambro. Depuis plusieurs années, la crise des semi-conducteurs a été l’arbre qui cache la forêt. L’industrie a énormément de mal à se fournir avec certains matériaux, comme des nuances d’aluminium ou d’acier ou des matières plastiques ou composites , qui voient leur tarifs exploser et les délais d’approvisionnement devenir absurdes.
Alors prédire une hausse des coûts des matières premières durables est une vaste blague, c’est déjà le cas depuis bien avant le Covid !!