Porsche dévoile le très attendu Macan électrique

Evidemment, ce passage à l’électrique fera parler, et les puristes auront bien du mal à s’en réjouir, mais c’est la loi du marché qui parle. Après le Cayenne, le Macan, avec plus de 800.000 modèles écoulés, a contribué à faire de Porsche une « cash machine » incroyable et un constructeur dont la rentabilité fait bien des jaloux. Et ce sont ces modèles lucratifs qui permettent à côté de poursuivre les 911 GT3 et consorts. En tous cas pour l’Europe, seul ce Macan EV sera proposé, le Macan thermique disparaissant du Vieux Continent mais poursuivant sa carrière ailleurs.

Plus grand et plus costaud

Le nouveau Macan EV repose sur l’architecture Premium Platform Electric (PPE) de Porsche, qu’il partage avec l’Audi Q6 e0Tron. Il voit son gabarit augmenter un peu pour passer à 4,78 mètres de long, soit 5,8 de plus que son prédécesseur. Il est également plus haut de 1,6 centimètres (1.62 mètre) et plus large avec 1,94 mètre. C’est l’empattement qui augmente le plus, avec une valeur totale de 2,89 m, soit 8.6 de plus.

Il présente une ligne de toit façon coupé, un peu comme le coupé Cayenne, qui plonge fortement vers l’arrière, et de larges ailes qui cachent ses fondements électriques. Le regard des optiques s’inspire de la Taycan, pour marquer sa parenté électrique, avec néanmoins des gros blocs optiques, dotés en option de la technologie LED matricielle, qui sont positionnés en position inférieure et plus carrés ( le rendu est moins heureux) tandis que le gabarit se veut musclé, renforcé par l’option de jantes 22 pouces. Les ailes sont marquées et les évents aérodynamiques mobiles du bouclier, destinés au refroidissement, apportent l’agressivité que ne peut plus apporter la calandre, évidemment absente.  À l’arrière, l’aileron est réglable sur plusieurs positions. Cet ensemble permet de proposer un Cx à 0,25. La version « Turbo » se différencie par ses boucliers plus agressifs, tandis que ses logos et entourages de vitre peuvent recevoir une nouvelle finition « Turbonite ».

L’empattement du nouveau Macan EV se traduit par un espace intérieur accru. Les passagers arrière bénéficient désormais de plus d’espace pour les jambes, et un peu plus d’espace de rangement. En fonction du modèle et des équipements, le volume de chargement du coffre arrière peut atteindre 540 litres. À cela s’ajoute le coffre avant appelé « frunk », un second compartiment à bagages situé sous le capot avant d’une capacité de 84 litres, soit au total 136 litres de plus que le modèle précédent.

Batterie et technologie

Cette modification d’empattement est surtout destinée à accueillir l’architecture électrique. Le Macan EV est équipé d’une transmission intégrale grâce à un moteur électrique sur chaque essieu, alimentés par une batterie de 100 kWh de 800 volts mise à jour par rapport au Taycan. Le système de gestion de batterie intégré permet une charge DC jusqu’à 270 kW. En termes réels, si l’on trouvait un chargeur capable de produire ce type de jus de manière durable, cela pourrait augmenter l’état de charge du Macan EV de 10 % à 80 % en seulement 21 minutes.

Les cellules de sa batterie réalisées par CATL. Intégrée au châssis par un treillis boulonné, la batterie participe à la rigidité de l’auto et utilise une chimie NMC (nickel manganèse cobalt). Sa capacité nette de 95 kWh (100 kWh brut) promet une autonomie théorique de 613 km sur le Macan 4 et de 591 km sur la version Turbo. Le système de gestion de la batterie peut également traiter la batterie de 800 volts comme s’il s’agissait d’une paire de batteries de 400 volts

La technologie à l’intérieur du Macan se décompose en trois écrans sur le tableau de bord avec un système d’infodivertissement de 10,9 pouces en position centrale, une autre unité identique de 10,9 pouces disponible pour le passager avant, et un écran d’informations pour le conducteur de 12,6 pouces, le tout étant agence de manière carrée et limpide.

L’écran d’information du conducteur peut également être équipé de réalité augmentée, bien qu’il s’agisse d’un type différent de celui utilisé par certains autres véhicules. Il affiche les directions dans une image qui apparaît au conducteur et correspond à la taille d’un écran de 87 pouces. Bien entendu, pour ceux qui préfèrent un tableau de bord plus traditionnel, le système d’infodivertissement propose un mode minimaliste. Acheter une Porche et vouloir du minimalisme ? Quel intérêt ?

Deux groupes motopropulseurs

Si l’électrique ne peut ravir les puristes, Porsche promet un comportement et des performances dignes de la réputation de la marque. Le Macan EV sera disponible en deux versions au lancement : deux blocs électriques synchrones à excitation permanente, équipés d’une boîte de vitesses à un seul rapport et de quatre roues motrices, ces modèles partageant le même moteur à l’avant.

Le Macan 4 de base développe 402 ch et 648 Nm de couple et passe de 0 à 100 Km/h en 4,9 secondes. Il atteint une vitesse maximale de 219 km/h. Les deux versions peuvent effectivement se transformer en multisegment à propulsion arrière en envoyant toute la puissance aux pneus arrière uniquement.

Le Turbo développe 630 ch et 1 128 Nm de couple, avec une v-max de 259 km/h et un temps de 0 à 100 Km/h de seulement 3,1 secondes. Ce serait inédit en termes de performances sur ce segment de SUV. Le nouveau Macan Turbo est plus rapide sur le,papier qu’une 911 GT3 de 502 ch et fait la même chose en 3,2 secondes. Mais bon, c’est pour la ligne droite. Sur la boucle du Nordschleife, ce ne sera pas la même salade.

La gestion de la puissance entre les deux essieux est pilotée par une unité de contrôle électronique baptisée ePTM, capable de réagir en 10 millisecondes seulement, afin d’optimiser la motricité.

Porsche intègre un différentiel arrière Porsche Torque Vectoring (PTV) et, pour le Turbo, une version encore plus avancée appelée PTV Plus, qui permet au moteur arrière de fonctionner comme un différentiel bloqué. De plus, les deux modèles offrent quatre roues directrices, permettant aux pneus arrière de tourner jusqu’à cinq degrés dans les deux sens pour améliorer la stabilité à grande vitesse ou dans les virages à basse vitesse. Les Macan 4 et Macan Turbo sont tous deux équipés de série d’une suspension pneumatique. Chaque coin dispose d’un système à deux valves qui permet de régler à la fois la compression et le rebond. Monté d’office sur le Macan Turbo, l’amortissement piloté PASM pneumatique est muni de deux valves. Il profite d’une hauteur de caisse variable qui relève la garde au sol de 4 cm en tout-terrain et l’abaisse de 3 cm en mode Sport Plus. L’ensemble de ces raffinements est proposé en option sur le Macan 4.

disponibilité

Les rivaux électriques pourraient prendre la forme de la prochaine BMW iX3 ou peut-être de la Tesla Model Y Performance. Le Q6 e-tron d’Audi , qui partage de nombreux composants avec le Macan EV, arrivera également bientôt et le fera probablement à un prix légèrement réduit par rapport à la Porsche. Les rivaux germains BMW iX et le SUV Mercedes EQE pour l’instant n’offrent pas les mêmes performances et dynamiques de conduite. Le Macan est donc un peu seul au monde.

Porsche a déclaré qu’elle commencerait à prendre des commandes immédiatement et que les livraisons devraient commencer à l’été 2024. Le Macan 4 est proposé en France à partir de 86.439 euros, le Macan Turbo à partir de 118.910 euros.

(24 commentaires)

  1. A quand un malus salé pour de telles aberrations ?? Dimensions, poids, consommation, batterie chinoise… on appelle ça la transition énergétique c bien ça ??

    1. Vous avez lu le poids dans l’article vous ?
      Pourquoi monter sur ses grands chevaux ? Parce que c’est une Porsche ?

      Le poids de la 3008-e avec la petite batterie c’est 2,1t ! 2100kg !et là vous gueulez aussi j’espère ! (Car vous avez raison sur le fond)

  2. Vu ce que j’ai pu en lire dans plusieurs articles, la qualité intérieur a bien baissé avec une quantité de plastique dur sur les portes et tableau de bord.

  3. Il lui manque une chose essentielle pour une PORSCHE….un vrai moteur qui fait vroum vroum ….qu’elle aberration cette caisse

  4. Il a gonflé en taille et poids mais surtout en prix
    C’est qu’un suv intermédiaire et demander 100k€ faut pas déconner.
    Mais bon il paraît qu’il y a plein de gens qui ont du pognon à perdre. Tant mieux pour eux

  5. Très jolie street machine. Ne le proposer qu’en VE est une erreur de marketing que Porsche payera très cher sur le marché européen.

    1. panama j’adore les experts comme vous qui remettent en question la stratégie commerciale de porsche. C’est vraiment des blaireaux chez porsche ils n’y connaissent rien

  6. Bon sachant que la grande majorité actuelle des clients qui roulent en Macan ont acheté les versions plus équipées que la version à 72 000 euros … ben il devrait se vendre et sans aide.

  7. C’est « triste » de voir une Porsche avec des batteries chinoise… comme une Spring.
    Et de la voir comparer avec la voiture la plus vendue dans le Monde.
    Tout cela ne fait pas très classe… même en premium.

  8. Ni une Porsche, ni un bon VE, trop lourd, trop gros et une plastique que ne renierait pas une chinoise
    L’image de marque est la,

    1. L’impression ici que les gens oublient qu’une Porsche ce n’est pas qu’une 911 d’après 1985. Que les 924, premières 928 (très agréable vidéo sur Carjager), 914/6 ou 968 (j’ai pas oublié 944) n’étaient pas versée dans le luxe. Mais bien dans le supplément d’âme au volant. Et de çela tous les essayeurs attestent.

      Ça ne veut pas dire que le plastique est de mauvaise qualité comme certains l’avancent ici mais qu’on est pas chez Bentley.

      J’ai un avis assez similaire à celui de LSD (Laurent Schmidt) : les français sont tellement aigris et prompts à la critique facile.

      Vous ne trouverez pas pareils commentaires systématiques sur les médias anglophones ou même d’ailleurs francophones (hors France).

      Vous avez d’abord critiqué le luxe d’un Cayenne (voiture moche je vous l’accorde) pour aujourd’hui trouver qu’il manque du cuir, du bois ou du clinquant dans un Taycan présenté en nuances de noir intérieur. Oubliez vous le catalogue options ? C’est pourtant quelque chose qu’on critique aussi beaucoup par ici.

      Je vous laisse, j’ai à me réjouir d’une Lotus chinoise ou d’une Maserati hollandaise aussi bien que de cette Porsche audiesque mais plaisante (pour un SUV).

      1. Je me souviens d’une semaine de vacances en 924 l , 125 cv boite4 . Un veau, on se faisait allumer par toutes les gtturbo et Gti qu’on croisait. Sur cette 924, pas de sport juste le look

  9. C’est pas beau ce gros bouclier vertical. On dirait qu’ils on superposé le haut d’un Macan sur un chassis de camion.

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