Ils veulent la fermeture de Laguna Seca !

L’histoire est toujours un peu la même. Un circuit est créé dans un endroit désert ou presque. Et petit à petit, des maisons se construisent, et le nombre de jours d’exploitation augmentent. Jusqu’au clash. Un collectif de riverains de Laguna Seca ont donc formellement déposé plainte contre le circuit et son exploitant. Leur reproche est que le nombre de jours d’exploitation a explosé depuis deux ans. L’exploitation du circuit était faite par le comté de Monterey depuis 1974 (*).

Le groupe, qui se nomme Highway 68 Coalition, souligne aussi que le niveau de bruit est plus important que celui prévu et permis par la convention d’exploitation. Dans les autres griefs, il y a une utilisation de l’eau qui ne cesse de croître. Là, le souci vient des gens qui viennent au circuit et utilisent les campings autour de l’équipement. Ces venues génèrent aussi des nuisances au niveau de l’autoroute 68 qui relie Salinas à Monterey. Cette autoroute donne le nom au groupe de plaignants.

Ils estiment que l’exploitation du circuit a renforcé le trafic sur cette highway et donc les nuisances. Pourtant, le circuit a été créé en 1957, sur un terrain appartenant à l’armée (!). Situé en plein « désert », le circuit n’est pourtant qu’à 10 km de Monterey à vol d’oiseaux.

Evidemment, comme à chaque fois, des pavillons ont été construits après le circuit en se rapprochant de plus en plus des « nuisances ». Selon les avocats qui représentent le groupe de plaignants, il suffit de regarder les journées d’exploitation du circuit avant 2000 et maintenant.

En France, ces plaintes sont assez continuelles. Il y a eu récemment le circuit d’Albi mis en accusation par des riverains qui ont constaté là aussi une forte augmentation du nombre de jours d’exploitation et donc des nuisances. Le circuit du Mas du Clos, qui a repris un petite activité, se retrouve aussi sous le feu des critiques de personnes habitant à plus de 10 km du circuit.

Dans l’affaire de Laguna Seca, il reste à voir si les plaignants souhaitent réellement revenir au niveau d’exploitation de l’an 2000, ou obtenir une compensation.

notes

(*) En juillet 2023, la SCRAMP (Sports Car Racing Association of the Monterey Peninsula) qui exploitait le circuit a signé un accord à long terme avec l’association à but non lucratif « Friends of Laguna Seca ».

Crédit photo : Clemson, CC BY 2.0

(6 commentaires)

  1. Il y a les mêmes crétins au Mans. Lors d’une journée piste, le chef de piste a terminé son briefing en nous donnant l’adresse du président de ce comité de riverains haineux à Arnage ! ^^
    Laguna Seca est un circuit mythique, mais tout ça n’a plus de valeur face à la connerie humaine.

  2. Le même type de problématique touche aéroports et même aérodromes.

    En IDF, le cas de Lognes est emblématique avec l’urbanisation qui s’est développée le long de l’A4 au moment de la création d’EuroDisney: Les lotisseurs vendaient les logements en fournissant les statuts de la création de l’association de riverains visant à faire fermer l’aérodrome!
    Pourtant, tous ces gens étaient informés des nuisances avant: C’est obligatoire pour une transaction immobilière et inscrit sur l’acte de vente…

    D’ailleurs, l’aérodrome est toujours là: Ceux qui ont été primo accédant auront probablement été nombreux à déménager à la retraite sans arriver à leurs fins: Perdu!

    Certes, l’usage peut changer et se développer comme cela a pu être surtout le cas des grands aéroports comme Roissy/Orly, mais il ne faut pas être bien malin pour ne pas l’anticiper.

    Dans le cas de Lognes, fin 80/début 90 on était déjà au (delà du) taquet de l’exploitation (utilisation simultanée des 2 pistes normalement interdite, j’ai même vu 2 côté herbe assez large + 1 côté dur, soit 3 posés de front)…

    C’est simple: Quand je devais y aller je laissais le DR400 des familles pour prendre le Wassmer et son hélice à pas variable (on n’avait à l’époque pas d’avion avec aérofrein en aviation générale, sauf les moto-planeurs mais niveau vitesse…) qui était le bon « outil » pour la bagarre quasi constante à la priorité d’atterrissage, permettant d’arriver plus vite que les autres et se ralentir tard au passage de l’hélice en petit pas…

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