Angelelli Effequaranta : la F40 croisée avec une SF90

La F40 demeure à bien des égards une Ferrari de légende : dernier modèle sorti du vivant d’Enzo Ferrari, cette supercar au design radical et reconnaissable immédiatement, née de ‘imagination de Nicolas Materazzi récemment disparu, est un véritable monstre que seuls de vrais pilotes peuvent dompter. Les vidéos du brutal V8 turbo sont encore dans toutes les mémoires.

Un croisement de générations

Angelelli Automobili propose une réinterprétation de cette icône des années 80, ce qui est toujours « casse gueule ». En somme, c’est une fusion de la F40 avec son héritière moderne, la SF90, qui donnera vie à la Effequaranta, dont il n’existe pour l’instant que des visuels 3D. L’annonce en grande pompe sur les réseaux sociaux s’est traduite par la diffusion de visuels modélisés par ordinateur, mais rien de concret, car il faut rester prudent avec Angelelli, qui a déjà annoncé en 2022 une hypercar D1 « superperformante » et une D1 LMH taillée pour la classe Hypercar du Mans, dont nous n’avons vu pour l’instant que des modélisations dans le simulateur Assetto Corsa…début 2023, une super GT D2 a également été modélisée, mais tout cela reste bien virtuel pour l’instant.

Revenons à la Effequaranta : si l’on retrouve la silhouette générale, avec le capot plongeant et l’énorme aileron arrière, les boucliers, les rétroviseurs, les jantes, le diffuseur et les optiques trahissent les emprunts modernes au design Ferrari. Les phares escamotables ne sont plus de mise, alors que la fameuse prise Naca caractéristique se trouve plus discrète sur le passage de roues arrière, laissant davantage de place à des structures de prise d’air aérodynamiques plus modernes. C’est surtout à l’intérieur que l’on s’éloigne de la F40 d’origine, brien plus spartiate. Ici, Les intérieurs reflètent également ce que l’on a déjà vu sur le SF90 , avec la sellerie cuir premium alliée à un environnement technologique et sportif d’une hypercar.

Titane et motorisation surpuissante

La nouvelle Effequaranta se veut aussi innovante dans son processus de fabrication, puisqu’elle intègre des éléments titane imprimés en 3D dans les suspensions et le compartiment moteur. Le châssis, composite carbone/titane/aluminium imrpimé, sera une seule structure monolithique sans joints, soudures ou vis. Chaque pièce sera fabriquée à l’aide d’un robot très particulier, d’origine aérospatiale, créé ad hoc, qui utilisera des techniques de frittage de métal. La rigidité doit en être considérablement accrue, tandis que la modèle propose un système de suspension pneumatique actif.

Le cœur de l’Angelelli Effequaranta est son groupe motopropulseur hybride rechargeable, qui développe 1000 ch de puissance grâce à la combinaison d’un moteur V8 biturbo de 4 litres et de trois propulseurs électriques, soutenus par une batterie lithium-ion. Il ne s’agit pas des blocs de Maranello mais de moteurs « maison ». Ce système permet un sprint de 0 à 100 km/h en moins de 2,1 secondes et une vitesse de pointe dépassant les 360 km/h, mais avec un poids réduit d’environ 300 kg par rapport à le SF90. Un petit artisan qui ferait donc mieux que Ferrari ? Mouais.

4 versions seront proposées : la Sport (1050 chevaux, 25 exemplaires, 1.6 M), la Speciale (1100 chevaux, 25 exemplaires, 1.8 M), la XX Hybride (1150 chevaux hybride, 15 exemplaires, 2.1 M) et enfin la XX Racing (1250 chevaux, 10 exemplaires, 2.5 M) Mais pour l’instant, aucune ne roule encore.

D’un point de vue purement subjectif, même le logo Angelelli reprend la forme du blason et le fond jaune de Ferrari : n’est-ce pas un brin prétentieux ?

(2 commentaires)

  1. (bâillement). Réveillez moi quand un génial ingénieur réinventera une voiture simple, populaire et révolutionnaire à la fois, comme la Model T, l’Austin Seven, la 2cv ou la Mini.
    Next!

  2. Il est impossible que l’artisan puisse faire quoi que soit sous le nom de Ferrari sans son accord !! L’artisan en payant une redevance …aura des clients captifs super riches pour sa production ! Excellent pour l’image de Ferrari !
    Dans l’avenir sans un modèle PHEV certaines Ferrari ne pourrons plus circuler dans les grandes capitales européenne !! Ceux qui vont aller sur les circuits ne seront pas concernés.
    Ceci dit avec une production les petites séries l’EU va donner des dérogations pour pouvoir circuler avec des thermiques !
    Il restera le rayon des caisses super sportives de collection …et les mécanos de génie qui pullulent sur YouTube et qui réparent des vieux V12 de toute sorte vont faire le bonheur des aficionados …qui ont du pognon pour acheter des pièces rechange et les sous pour remplir les réservoirs !

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