Jusqu’à présent, avant ses 18 ans on n’avait pas le droit de prendre le volant d’une voiture M1 sans être accompagné. Il fallait se contenter d’un véhicule dit « sans permis » L6e limité à 45 km/h ou bien L7-e accessible dès 16 ans (permis B1) limité à 90 km/h. A partir du 1er janvier 2024, les jeunes de 17 ans révolus pourront être titulaires du permis B et conduire n’importe quelle voiture « normale » sans personne à leur côté.
Cette nouveauté a été annoncée en juin dernier par la Première Ministre Elisabeth Borne. Selon l’exécutif, cela doit permettre aux habitants de certaines régions « déserts de transports publics » de se mouvoir plus indépendamment. On pense notamment aux apprentis qui doivent souvent faire des dizaines de kilomètres pour aller au travail. Cela doit faciliter l’entrée dans la vie active de ces personnes.
Des chiffres de Sécurité Routière à surveiller
Certains craignent une hausse des accidents. En effet, les jeunes de 18 à 24 ans sont sur-représentés dans les décès ou les accidents routiers. Toutefois, il n’y a pas eu de ruée dans les auto-écoles suite à l’annonce gouvernementale. Cette possibilité ne devrait concerner qu’une petite frange de la population. Peut-être que certains attendaient patiemment la publication au JO pour se lancer ?
En revanche, cela ne devrait pas améliorer les délais pour obtenir un créneau de passage de l’examen de conduite du permis de conduire. Selon le réseau ECF, la France se divise en trois catégories : un tiers avec des délais corrects, un autre tiers plutôt moyen, et enfin un tiers où les délais explosent et sont trop longs.
Evidemment, l’ECF et les autres auto-écoles prêchent pour leur paroisse en demandant plus de places d’examen, mais également une formation « post-permis ». Cette formation doit permettre, selon eux, de vérifier les acquis. Quand une formation initiale ne suffit pas, c’est qu’il y a un souci avec cette formation, non ?
Par contre, il n’y a toujours pas de volonté de limiter la puissance ou la cylindrée aux jeunes permis auto, contrairement à ce qu’il existe pour les permis moto. Nul doute que la Sécurité Routière sera attentive aux chiffres de 2024 concernant ces mineurs de 17 ans avec le permis.
Pas de restriction de puissance ou de cylindrée…
C’est une idée originale, nous allons voir des gamins de 17 ans avec des voitures de 200 cv ou beaucoup plus encore.
Ce sera exceptionnel diront les défenseurs et puis ils auront un « A » alors il n’y a rien à craindre ou encore il faut faire confiance aux jeunes.
l’enseignement de la conduite est pédagogique. L’apprentissage ne se limite pas aux critères retenus pour l’obtention du permis de conduire . Jeune, on apprend vite . Je suis pour cette possibilité . Il appartient aux pédagogues, parents, proches des jeunes gens de ne pas faire peur ou être menaçants, ça ne sert à rien la trouille ! c’est carrément de les mettre en phase du concret de la conduite qu’il faut être, faire les premiers tours de roues avec eux pour les suivre bien: trajectoire, freinages. Par réciprocité ma grande fille m’a, en retour, dispensé des trucs inconnus appris à l’auto école que je ne savais pas. Personnellement j’ai appris à mes gosses à conduire , bien avant 18 ans, et dans la neige surtout, à la montagne , et je ne suis pas moniteur, juste du temps d’avant où on responsabilisait les gens. J’ai une proche jeune fille qui passera le permis en Autriche en février prochain le jour de ses 17 ans.
« Selon l’exécutif, cela doit permettre aux habitants de certaines régions « déserts de transports publics » de se mouvoir plus indépendamment. »
Après avoir longuement laissé pourrir les transports publics tout en subventionnant la voiture et les routes…
Le tout-individuel au détriment du collectif et de la cohésion sociale