Pour ses 60 ans, la vénérable marque fondée par Bruce McLaren est en passe de connaître un changement majeur de son histoire. La recapitalisation introduira « une structure d’actionnariat simplifiée, un processus de gouvernance rationalisé et une expansion vers de nouveaux marchés », selon Mumtalakat. En somme, c’est une prise de contrôle à 100% de McLaren, dont l’activité de constructeur de voitures de route remonte à 1989 par la fondation de McLaren Automotive par Ron Dennis.
Mumtalakat avait déjà élargi en juin avoir élargi sa participation dans McLaren Group, qui comprend le constructeur britannique de supercars et McLaren Racing. Le fonds souverain a acheté des actions d’une valeur de 400 millions de livres (508,92 millions de dollars) auprès du Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie saoudite et d’Ares Management.Mumtalakat, qui détient une participation de 60 % dans McLaren, s’attend à ce que la société britannique soit introduite en bourse dans deux à trois ans.
Des finances en tension
C’est la suite assez logique pour McLaren, qui se débat depuis plusieurs années avec des difficultés chroniques de liquidités, une gestion de la gamme et une multiplication de modèles pas toujours très rationnelle et des ventes qui n’ont pas atteint les niveaux escomptés.
En 2020, à la suite de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 au Royaume-Uni, le constructeur endetté supprimait 1 200 emplois. En septembre 2020, le constructeur annonce la mise en vente de son siège de Woking comprenant le centre de technologie McLaren (centre de recherche), le centre de production McLaren (usine) pour en devenir le locataire. Afin de financer le développement technique d’améliorations sur les voitures de route, dont la McLaren Artura, le groupe a commencé à taper dans les « bjoux de famille », ayant dû récemment vendre plusieurs voitures de collections de son musée privée au fond bahreïni, soit 54 supercars et Formule 1.
Les puissances du Golfe Persique renforcent leur position dans le secteur du luxe et de la voiture de sport, le fonds saoudien étant pour sa part partie prenante dans Aston Martin.