Selon les chiffres de la base accidents (*) compilés par l’Organisme Interministériel à la Sécurité Routière (ONISR), on dénombre 292 tués dans un accident de la route en septembre 2023 contre 267 en septembre 2022. C’est une hausse de 9%. Du côté des blessés hospitalisés plus de 24 heures, (alias blessés graves), ce sont 1 585 personnes soit une hausse de 10% par rapport à l’an dernier. Enfin, les accidents corporels sont à hauteur de 4 896 soit 5% de plus qu’en septembre 2022.
Depuis le début de l’année 2023, on dénombre 2 265 tués en France Métropolitaine, contre 2 444 sur les neuf premiers mois de 2022. Si on regarde sur les 12 derniers mois, les chiffres de morts sur la route sont en baisse de 6% par rapport aux mêmes mois de 2022. Mieux, c’est en baisse de 5% par rapport à 2019, dernière année avant les aberrations statistiques des années Covid. Cela reste donc en baisse malgré la hausse de septembre. Il faut dire que l’été indien a particulièrement incité à prendre la voiture pour les weekends.
D’ailleurs, cela se ressent quand on regarde les catégories de victimes des accidents. Ainsi, les automobilistes voient leur nombre de tués en hausse de 20% sur un an. Heureusement, cela reste globalement en baisse. Les automobilistes depuis la pandémie de Covid-19 représentent désormais moins de la moitié des tués sur la route.
Les cyclistes ont moins été victimes d’accidents mortels en 2023 avec une baisse de 19% (!) sur les 12 derniers mois par rapport aux 12 mois précédents. Du côté des piétons, la baisse est de 10%. A l’inverse, et comme depuis des mois, les EDPm (engins de déplacement personnel motorisés) sont en hausse de 14% avec 40 tués sur un an. C’est faible, mais compense les baisses des autres catégories, limitant la baisse globale. Ces tendances se répètent à des niveaux différents sur les blessés.
(*) e fichier BAAC (Bulletin d’Analyse des Accidents Corporels de la Circulation routière enregistrés par les Forces de l’Ordre)
Hausse de ~10% des blessés/tués mais seulement à 5% du nombre d’accidents corporels.
Nous avons donc une hausse des gravités importante, tout de même. Et touchant plutôt les automobilistes qui sont pourtant les plus protégés.
Pour avoir croisé un accident très grave vendredi dernier (face à face utilitaire/VL) dans une portion de route droite entre deux parties sinueuses, avec 1 mort sous son drap et 1 en devenir (massage cardiaque sur la chaussée dans une marre de sang), il ne fallait pas accuser la vitesse (on est loin de pouvoir simplement atteindre les 80km/h de l’âne Philippe à cet endroit entre les 2 portions sinueuses). Sauf défaillance soudaine de la direction ou du conducteur, l’accident réel est difficilement concevable. Reste, niveau cause probable N°1, le gros problème de l’époque: Le téléphone/sms/internet au volant.
Alors soit on s’y attaque, soit on va finir avec des limitations de vitesses qui vont rendre de nouveau le cheval attractif (et qui en prime, vu l’avenir VE, n’a besoin que d’un pré pour « recharger »).