La Delage D12 entre en production

Il faut le dire, quand le projet de renaissance de la marque Delage a commencé à être évoqué, beaucoup furent dubitatifs. Encore un projet foireux ! Et pourtant, 4 ans après la révélation, les choses sérieuses commencent avec le début de la production, basée à Magny-Cours. En ces temps bien moroses pour l’automobile en France, un tel projet semble presque iréel.

La renaissance d’un fleuron d’avant-guerre

Marque emblématique des voitures de luxe et de la course automobile entre 1905 et 1953, Delage fut même l’un des tout premiers constructeurs à développer un V12 avec la 2LCV de 1923. Mise à genoux par la crise des années 30 avec une première faillite en 1935, relancée par Delahaye pour disparaître aussi vite au début des années 50, où la voiture de luxe n’est clairement pas une priorité de l’Etat, la mémoire du nom Delage est entretenu depuis les années 80 par l’association « Les Amis de Delage », jusqu’au projet actuel, mis en chantier par l’entrepreneur Laurent Tapie en 2019 visant à produire une biplace élégante offrant une « expérience de Formule 1 pour la route » .

Un V12 et une suspension inspirée de la F1

La D12 GT est équipée d’un moteur V12 de 7,6 litres développant 976 ch et d’un moteur électrique de 109 ch qui se combinent pour offrir 1 085 ch, en version de piste ou de route. La machine est dotée d’une monocoque centrale en fibre de carbone, avec une structure frontale en fibre de carbone et un cadre arrière en aluminium. Le passager est assis derrière le conducteur dans une configuration tandem. Origialité : la voiture utilise un système de suspension contractif unique, utilisé avec beaucoup de succès par McLaren et Ferrari dans la Formule 1 des années 1990 (La MP4/13 de 1998 ainsi que la McLaren F1 GTR en FIA-GT utilisèrent ce procédé), ce système ayant été inventé par Mauro Bianchi, responsable du châssis et de la suspension Delage.  

Delage a maintenant achevé quatre exemplaires du D12 et les travaux ont commencé sur la série limitée prévue de 30 unités, chacune d’un prix d’environ 1,7 million de livres sterling. Laurent Tapie a déclaré que l’entreprise avait déjà commencé les travaux de conception sur sa deuxième hypercar – mais la production ne commencera pas avant la fin de la série D12. Il a déclaré à Autocar : « Ce sera un modèle complètement différent, plus une biplace de grand tourisme comme la Chiron. Ce sera également légal sur route et très rapide. »

Espérons que ces D12 se verront un peu en piste et ne se contenteront pas d’aller prendre la poussière dans des garages de collectionneurs fortunés.

 

(7 commentaires)

  1. Pour tous ceux qui viennent faire ici de la radio nostalgie et crier que c’était mieux avant dans le thermique …je leur conseil (mais ils ne vont pas le faire pour les plus hargneux et ignorants) d’aller voir le site « Choucrute garage » et le reportage du rédacteur en chef..dans un lieu ou les futures formations pour devenir E-MECANO commencent à se faire !
    Pour l’instant dans la vidéo du site ils ressemblent à des outsider …et il faudra interroger les chambres de commerce et industrie pour savoir où il en sont au niveau de la formation (dans cette nouvelle filière électrique) des professionnels et des carrossiers, car l’utilisation de l’aluminium va se généraliser !
    La filière VE est déjà là et bien là …et ce sera un nouveau monde au niveau du SAV et de l’entretien en général des voitures hybrides, PHEV et électriques !

    Pour DELAGE je ne vois que de la spéculation et du vulgaire business auto !!
    Aucun avenir !!

  2. Elle n’a de Delage que le nom. Les Delage étaient de belles voitures très élégantes. Franchement, faut avoir déjà un garage bien fourni pour envisager d’acheter ce machin…

  3. Revoir Delage c’est bien, mais je sais pas si je l’aurais fais avec ça, mais d’un côté c’était une équipe de Grand Prix donc c’est pas hors sujet, mais je sais pas

    Au moins le trait marquant de Delage, c’est le V12, donc j’espère que ça va rester

  4. Ce monde part en vrille complet…. se servir d’un nom historique, juste pour faire du business, de l’argent, du pognon !!!
    Rien à voir avec l’esprit Delage, avec l’image Delage…..
    On n’hésite plus à piétiner d’anciennes gloire pour son profit personnel !!!!
    Dramatique cette société….

  5. Aucun intérêt !
    C’est laid, il n’y a aucun lien avec les Delage historiques sauf un nom et un héritier. Les anciennes font des concours d’élégance, celle ci prendra la poussière. Solutions techniques d’hier, style torturé

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