Le circuit emblématique de Spa-Francorchamps possède une riche histoire en F1, ayant accueilli 56 Grands Prix depuis sa première course en 1950, et se présente comme le circuit le plus long du calendrier actuel avec 7,004 km. Depuis 1983, Spa a toujours été au calendrier, à l’exception de 1984 où la course eut lieu à Zolder, et 2006, car le grand prix avait été annulé en raisons de travaux.
Un tracé emblématique sous pression
Ces dernières années, la piste a connu un développement important de son infrastructure, notamment une augmentation de 10 000 places grâce à l’ajout de deux nouvelles tribunes, ainsi qu’une plus grande variété de divertissements pour les fans, y compris l’ajout de concerts de musique live. Même si le circuit a également été sous pression ces dernières années, en raison notamment de la dangerosité des courses sous la pluie et des accidents mortels d’Anthoine Hubert en 2019 et de Dilano Van Hoff cette année à la sortie du raidillon de l’eau rouge, Spa reste l’un des derniers « monuments » de la F1, avec Monza et Interlagos, alors que les circuits urbains et les tracés ultra modernes mais aseptisés se sont généralisés. Mais le sport business fait peu de place aux sentiments et à l’Histoire, tant et si bien que la place de Spa, malgré le succès après des vrais fans et des pilotes, n’est jamais garantie.
Le Grand Prix de Belgique de cette année a vu une fréquentation de 380 000 personnes tout au long du week-end, à guichet fermé, soit une augmentation de 20 000 par rapport à l’édition 2022 de l’événement.
« Spa est synonyme de Formule 1, l’un des circuits de notre toute première saison et est très apprécié des fans et des pilotes. Je suis donc ravi de prolonger notre relation avec eux jusqu’en 2025 », a déclaré Stefano Domenicali, président et chef de la direction. de la Formule 1.
« Le promoteur a fait de grands progrès au cours des dernières années pour améliorer l’expérience des fans et l’infrastructure, et le travail est en cours entre toutes les parties prenantes, avec un objectif clair : offrir des courses sûres et passionnantes. Je tiens à remercier le promoteur et le gouvernement de La Wallonie pour son soutien continu. »
Willy Borsus, vice-président et ministre de l’Économie de Wallonie, a ajouté : « Nous sommes fiers et ravis d’annoncer que le Grand Prix de Formule 1 aura lieu en Wallonie en 2025. Notre région se hissera une fois de plus au sommet du classement international. Scène sportive, grâce à ses événements de qualité et ses infrastructures sportives légendaires.
« Au-delà du prestige, je tiens à souligner l’impact économique considérable que cet événement apporte à la Wallonie et à la Belgique. Selon une étude réalisée en 2021, le Grand Prix génère des retombées positives de 41,8 millions d’euros pour notre région, après déduction du financement public, qui est en constante diminution. »
Les prochaines échéances
La prolongation n’est que d’une seule année, ce qui maintient la pression sur le tracé belge. On est loin du contrat allant jusqu’à 2036 à Bahrein ou 2033 au Qatar, où évidemment les conditions financières – et non sportives – font une large différence. Les prochaines échéance concernent le Japon, l’Angleterre et l’Azerbaïdjan, dont les contrats arrivent à leur terme en 2024. Peu de doutes sur Suzuka, mais Silverstone pourrait être menacé par un projet à Londres, alors que la course de Bakou pourrait être victime de la gépolitique, en raison du conflit de l’Azerbaïdjan avec l’Arménie.