Les italiens vont enfin pouvoir récupérer des plaques d’immatriculation d’époque

Une abérration rectifiée

Nous l’avions constaté aux Mille Miglia, les voitures italiennes immatriculées en Italie arboraient des plaques blanches modernes aux normes européennes assez anachroniques. Les Italiens sont donc heureux désormais de voir entrer en application un principe voté dans la loi de finances 2021 qui avait officiellement approuvé la récupération des plaques d’immatriculation originales des voitures anciennes et des véhicules présentant un intérêt historique. Le vendredi 4 août 2023, après plus de deux ans et demi, le ministère des Infrastructures et des Transports a publié le très attendu décret d’application qui prévoit « le droit d’obtenir les plaques d’immatriculation de la première immatriculation au Registre public des véhicules automobiles », c’est à dire pour en obtenir une plaque de la période historique de construction ou de circulation pour les véhicules d’intérêt historique et de collection « . Le décret d’application a ensuite été publié au Journal officiel le 26 septembre 2023 et sera applicable à partir du soixantième jour suivant, soit à compter du 26 novembre 2023.

Le respect de l’histoire

La récupération des plaques d’immatriculation des voitures et véhicules historiques est depuis longtemps un engagement poursuivi par les principaux clubs italiens pour préserver le patrimoine automobile historique. Et désormais, les collectionneurs pourront demander une plaque d’immatriculation et un document d’immatriculation originaux de la période au cours de laquelle le véhicule a été construit. « Ce projet – explique Alberto Scuro , président de l’Automotoclub Storico Italiano – nous permet de récupérer l’originalité la plus complète d’un véhicule historique, objet de notre passion et de nos restaurations soignées ». Une nouvelle positive après l’approbation de la conservation des documents originaux qui, en cas de changement de propriétaire ou de mise à jour du livret, sont remplacés par le document unique de diffusion.

La récupération de la plaque d’immatriculation d’une voiture ancienne aura un graphisme original, à condition que le code alphanumérique ne soit pas déjà présent dans le data center. La règle s’applique également aux véhicules dotés d’une nouvelle plaque d’immatriculation au format standard européen, qui ont été réimmatriculés ou réimmatriculés au fil des années. Les conditions ? La voiture doit avoir le certificat de pertinence historique, requis par l’art. 60 du Code de la route. La bonne nouvelle s’étend également aux véhicules radiés pour l’exportation, à ceux réimmatriculés et même à ceux dont l’origine est inconnue. La délivrance de la plaque historique sera soumise au paiement de 549 euros pour les voitures et de 274,50 euros pour les motos et les machines agricoles.

L’importance de la carte grise collection

En France, la carte grise collection a permis d’éviter cet écueil. Les fameuses plaques plaques noires ont fait leur apparition en 1963. En 1993, les plaques réfléchissantes n’ont en effet été imposées que pour les véhicules neufs et l’immatriculation des véhicules d’occasion fraîchement achetés. Ces plaques blanches à l’avant et jaune orangé à l’arrière ont ainsi signé la fin des plaques sombres avant d’être elles-mêmes remplacées par les plaques uniquement blanches en 2009. Les voitures d’occasion qui n’ont pas été vendues depuis le 31 décembre 1992 ont donc conservé leurs plaques noires et leur numérotation d’origine en toute légalité. Par contre, il est ainsi interdit de faire usage de ces plaques vintage si le véhicule n’a pas conservé ses plaques initiales ou s’il ne s’agit pas d’un véhicule de collection.

(2 commentaires)

  1. Petite précision pour la France, un véhicule avec une carte grise collection peut avoir des plaques d’immatriculation noires, mais ça s’arrête là, l’immatriculation elle même est bien au format SIV moderne et non au FNI.

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