Une autoroute s’effondre sur plus de 100 mètres !

Plusieurs véhicules ont été touchés par l’effondrement à Stenungsund. Mais, heureusement, on ne déplore que trois blessés légers. Selon la police locale et son porte-parole August Brandt, l’effondrement serait lié à un glissement de terrain. Ce glissement a touché non seulement la portion d’autoroute, mais aussi une zone forestière ainsi qu’une zone commerciale avec une station-service.

Au niveau de l’autoroute, la route est effondrée avec de profondes brèches qui ont couché des camions ou en partie enfoncé un bus dans un trou. Au niveau de la station, les cuves n’ont pas, heureusement, été endommagées à priori, contrairement au parking balafré par des lézardes. Selon Daniel Lyckelid, un responsable des services d’urgence de la région de Göteborg, le glissement de terrain « a touché une dizaine de véhicules, une zone forestière et une zone commerciale comprenant une station-service et un restaurant rapide ».

Les dégâts sont relativement importants, mais le bilan humain est très limité. Le glissement ayant eu lieu un peu avant deux heures du matin, il y avait peu de monde sur l’autoroute et au niveau de la station. Le toit du « Burger King » est partiellement effondré, mais là aussi, l’heure de la survenue de l’événement a limité le bilan. On n’ose imaginer si le glissement avait eu lieu à une heure d’affluence.

La question désormais est de savoir si le glissement est naturel ou pas. En effet, des travaux à proximité ont lieu, avec utilisation d’explosif. Pour autant, si elle enquête de façon préliminaire pour « destruction publique aggravée », la Police se montre prudente en indiquant qu’à ce stade, rien n’indique qu’il y ait un lien de cause à effet. Plus d’informations et d’images sur le Göterborg Posten.

Un phénomène mondial mal maîtrisé

Plusieurs études existent pour mesurer le bilan des glissements de terrain dans le monde. L’une d’elle a estimé qu’entre 2004 et 2010, il y avait eu 32 000 personnes tuées par des glissements. Ici, heureusement le bilan humain est quasi-nul. En France, depuis 1994, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières gère la base de données nationale des mouvements de terrain (BD-MvT) développée en partenariat avec le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées et les services de Restauration des Terrains en Montagne de l’Office National des Forêts.

Cette base permet de recenser plus de 6000 références de risques de glissements de terrain. Ces glissements peuvent être naturels (érosion des sols, des roches, etc.) ou provoqués indirectement par l’homme (anciennes mines, carrières, etc.). Certains sont très identifiés comme le glissement historique de la Clapière dans les Alpes-Maritime qui mobilise 50 millions de m³, et qui est surveillé comme le lait sur le feu, d’autres sont oubliés ou inconnus.

Les glissements peuvent être augmentés par le dérèglement climatique avec des sécheresses qui contractent les argiles, etc. puis des pluies diluviennes. Si cela touche rarement des routes comme ici en Suède, cela se fait souvent à un faible niveau, provoquant des ornières, des « nids de poule » et augmentant le coût de l’entretien des routes, ainsi que les primes d’assurance.

Un commentaire

  1. Heureusement qu’il y a encore des ingénieurs des TP et des géologues …sinon ce serait des faits divers tous les jours !!
    Il y a une vidéo sur YouTube qui signale dix catastrophes en Chine de même nature sur dix ans par ordre croissante de dégâts !! Il serait possible de le faire par continent !

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