30 ans déjà : la FIAT Punto redéfinit la citadine

Elle aurait pu porter le logo losange

En 1993, la Fiat Uno fête ses 10 ans, et le temps est venu de remplacer cette icône qui a été fabriquée à plus de 6 millions d’exemplaires en Italie, et même 11 millions si l’on inclut les versions produites à l’étranger, notamment en Europe de l’est ! La Fiat Punto qui est présentée le 9 septembre 1993 est basée sur un dessin de Giugiaro, qui avait été d’abord proposé à la fin des années 80 pour le projet X57 de Renault, à savoir la future Renault Clio. Pas retenu par le losange, le concept du bureau de design italien est retenu pour le projet de FIAT, nom de code interne 176.

Une citadine polyvalente, un dessin inspiré

Plus longue de 11 centimètres (3.76 contre 3.55) et plus large de 7 centimètres (1.62 contre 1.55) que la Uno, la Punto est un bon en avant visuel et technique dans la catégorie des citadines, se rapprochant presque des proportions des compactes de l’époque. De type monocorps, elle apparaît de suite plus grande et plus moderne que sa rivale française Clio, qui en son temps a déjà redéfinit la citadine polyvalente, mais allant déjà sur ses 3 ans de carrière. Peugeot n’a pas encore remplacé la 205 qui a déjà une décade dans les roues, et Volkswagen n’a pas encore renouvelé sa vieillissante Polo II. Cette modernité vient de son coup de crayon inspiré, avec cette face avant à la fois simple et élégante, des optiques aux bords légèrement arrondis qui lui donnent une bonne bouille ni agressive ni trop douce, et surtout une poupe immédiatement reconnaissable avec ses feux verticaux de part et d’autre du hayon, ce que l’on n’avait jamais vu sur une citadine.

Nouveaux standards de finition et de sécurité

Outre son excellente habitabilité, le niveau de finition faisait un bond en avant conséquent aussi pour une voiture de petite catégorie, car la Punto pouvait recevoir des équipements dignes de voitures de gamme nettement supérieure, comme la direction à assistance variable, les vitres électriques teintées, la fermeture automatique des portes, l’ABS, les airbags et l’air conditionné de série.

Les progrès sont aussi énormes du point de vue de la sécurité passive : carrosserie à déformation programmée, haute rigidité en torsion, coupe-feu à inertie de série sur toutes les versions, sièges avant avec traverse anti-sous-marinage pour éviter le glissement du bassin, airbags à activation électronique (en option pour le conducteur et le passager avant, sauf sur certaines versions), associés à des prétensionneurs de ceinture de sécurité pyrotechniques.

Quel choix !

Le succès va reposer aussi sur la diversité du modèle, qui est lancé en 1993 avec 4 versions essence, allant de la Punto 55 1.1 Fire 54 CV à la 85 16 soupapes 1.2 86CV, et deux versions diesel de 57 et 71 CV. Elle propose aussi des boîtes mécaniques ou automatique à 5 ou vitesses, 3 niveaux de finition, 14 teintes de carrosserie, le choix de 3 ou 5 portes ainsi qu’une version cabriolet dessinée par Bertone et lancée en 1994 ! Jamais une « citadine » n’a proposé un tel choix !

Arrive rapidement aussi la version GT, la plus sportive de la gamme, avec un moteur de 1372 cm³, le même que la deuxième série Fiat Uno Turbo, délivrant 136 CV et capable de pousser la voiture à plus de 200 km/h et d’abattre le 0 à 100 km/h en 7,9 secondes. Elle offre la direction assistée, l’ABS, les vitres et rétros électriques ou encore les lave-phares sont de série, le tout pour un prix contenu et un look qui sent bon les GTi des années 80.

L’une des stars des années 90

Trè bien accueillie par le public et la presse, le succès commercial dépasse alors même les plus folles prévisions de FIAT : 640 000 unités sont vendues au cours de la première année de commercialisation, entre 1993 et ​​1994 et elle a atteint le cap du million et demi de voitures vendues en seulement un an et demi ! Jusqu’en 1999, date d’arrivée de la Punto 2, la Punto 1 fut produite à 3.5 millions d’exemplaires. Les Punto 2 et Grande Punto seront également des succès, mais pas autant que la 1. La lignée s’est arrêtée en 2018, après une fin de carrière à rallonge de la Punto EVO, mais FIAT n’a pas opéré à l’époque de remplacement de ce best-seller, ce qui reste encore une énigme absolue pour beaucoup de fans. C’est la Nuova Fiat 600, version crossover, qui est désormais l’héritière désignée, mais dans un tout autre registre.

(4 commentaires)

  1. Quelle mauvaise foi!oui la punto a redéfini les standards de la poubelle pliable au moindre choc, mal finie à la fiabilité inexistante. C était une mauvaise auto qui n a rien arrangée à la réputation déplorable ( justifiée)de Fiat. Voilà l histoire telle que je l ai connue vécue et perçue!

  2. et pour replacer le baratin pro fiat de maivaise foi la pu to 1 a été produite a 3,5 million un succes c est vrai, mais à mettre en perspective avec les 13 millions de 206…par exemple ou les 4 millions de clio 1 les 5,5 millions de 205.

  3. J’ai eu l’occasion d’essayer la 85, quel moteur !
    Ma 1ère voiture était une Uno, ça sous-virait mais c’était une bonne école de pilotage.
    Après, la finition et la fiabilité italienne m’ont fait acheter une française.

  4. J’ai travaillé chez FIAT …je sais tout mais je ne dirais rien !!
    Fiat à un grand avenir…Stellantis va bien arranger Fiat et Lancia aussi !!
    Mort de rire !!

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