Essai Mercedes EQE SUV de 292 ch

Confort et technologies à foison

Au départ, cette débauche de technologie à de quoi dérouter. Cela parait presque bête, mais il suffit d’appuyer sur un bouton pour démarrer. La voiture se meut alors sur un filet de gaz, avec une résistance dans la pédale, parce que nous avons sélectionné le mode Eco du Dynamic Select. On repasse alors en C comme Confort. Et ce dernier se montre particulièrement remarquable, avec une douceur insoupçonnée. Tout parait en fait même trop doux au volant. 

 

La pédale de frein notamment, à la consistance un peu aléatoire, demande un temps d’adaptation pour s’y faire. Rien de grave, mais cela peut surprendre parfois les passagers avec des à-coups un peu parasites. On adore surtout laisser la voiture travailler toute seule, notamment sur les voies rapides avec la conduite semi-autonome. L’allure de la voiture s’adapte à la vitesse légale et notre EQE SUV garde ses distances en restant au milieu de la file. 

Imposant, mais plus court que l’EQE

Il faut littéralement grimper à bord pour entrer dans cet EQE SUV. Si côté conducteur on se facilite la tâche en accrochant le volant, cela semble un peu plus difficile pour les passagers. Une fois installé, on se retrouve dans l’univers très moderne d’une Mercedes d’aujourd’hui. La planche de bord sans l’hyperscreen finalement se rapproche de celle d’une Classe S. L’impression de luxe et de haute technologie impressionne. 

 

Les matériaux finement choisis flattent l’oeil et s’avèrent assez agréables au toucher. Les aérateurs ronds aux extrémités se révèlent comme de véritables objets de design contemporains, ces derniers étant peut-être les plus beaux de la production automobile actuelle. On se sent très bien dans les sièges avant, et bien mieux sur la banquette arrière que dans la berline EQE avec plus d’espace dans toutes les dimensions. Les bandeaux de leds boostent nettement l’ambiance, que l’on peut désactiver lors des longues conduites de nuit si besoin. 

La vie facile pour le conducteur

Il ne faut qu’une fraction de seconde pour comprendre que nous faisons face à une Mercedes. L’énorme Etoile du constructeur de Stuttgart parait inévitable au milieu d’une calandre pleine et noire. Pour enfoncer le clou, celle-ci flotte au milieu d’une constellation. Il fallait bien ça pour habiller l’avant de ce SUV haut de 1,70 m et long de 4,86 m. De profil, il aurait presque l’air finalement assez compact. 

 

La signature lumineuse arrière avec un jonc illuminé reliant les deux feux, fait écho à celle de l’avant. Il n’a pas l’air hyper athlétique, mais les designers se sont bien gardés d’en faire trop avec des formes tarabiscotées, aérodynamique oblige. Les grosses jantes soulignent son côté luxueux, alors que des marchepieds lui donnent un petit côté baroudeur. Une chose est sur, difficile de passer inaperçu, même avec ce coloris gris. 

Puissant et lourd

Il pèse plus de 2,5 t, mais Mercedes a équipé sa plateforme EVA des 4 roues directrices. Elle pivote alors dans les épingles les plus serrées aussi aisément qu’une compacte. Son rayon de braquage devient même carrément un atout quand on se rend au coeur des villes où une Classe A s’en sort à peine mieux. Et croyez-nous, lors des premiers mètres, compte tenu du gabarit, il s’agissait d’un sujet d’angoisse. 

 

La consommation dans notre réalité s’est établie entre 21 et 22 kWh aux 100 km, avec beaucoup d’autoroute. On peut tabler dans ces conditions sur environ 400 kilomètres, mais nous avons anticipé une recharge à un peu moins de 300 pour ne pas avoir à s’en soucier une fois arrivé en ville. Il faut 30 bonnes minutes sur une borne rapide, beaucoup de ces dernières étant limitées à 150 alors que la Mercedes peut monter à 170 kW. Avec une architecture 800 V (400 ici), on pourrait faire largement descendre ce temps. 

Une consommation raisonnable sur autoroute

On laisse dérouler dans un très bon niveau de confort. La gestion de la régénération automatique se repose sur des tas de paramètres pour maximiser l’autonomie. Quand on reprend la main, il suffit de jouer des palettes pour couler en roue-libre ou renforcer le frein moteur pour remettre de l’énergie dans la batterie. Elle sait aussi laisser les commandes aux conducteurs réfractaires aux assistances. 

 

La puissance de 292 chevaux de la motorisation suffit très largement pour la plupart des situations de conduite. Les reprises ne manquent absolument pas de peps, et l’EQE SUV met dans le rétroviseur le reste de la circulation à chaque décollage. On ressent tout de même le poids, qui nous donne envie d’avoir encore plus de réserve sous le pied. Il faut d’ailleurs modérer son optimisme sur les petites routes lors des freinages appuyés. 

(4 commentaires)

  1. Sur les autoroutes allemandes… c’est vraiment short 400 Km (300 km sur l’essai) et alors à 150/200 Km cela devient vexant d’être obligé de s’arrêter pour charger avec cette armoire normande à 120000 euros avec peu options payantes … mais enfin l’argent magique ce n’est pas ce qui manque !!

  2. Le design Mercedes actuel est vraiment au dessus du lot : c’est très beau et c’est vu nulle part ailleurs surtout. Dommage qu’il n’y ait pas l’hyperscreen qui me fait franchement fantasmer sur la nouvelle classe E.
    Techno au top, finition au top, prestations au top, conduite au top. Eh oui Mercedes propose le meilleur : qui fait aussi bien actuellement ?
    Le prix ? Eh bien, qui se soucie de ce détail car quand on monte dans cette voiture on pense tout de suite qu’on en a pour son argent. Ca c’est le meilleur compliment qu’on puisse faire à un constructeur.
    Je ne suis pas acheteur (pour plusieurs raisons dont bien entendu l’argent) mais je suis fan. Bravo.

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