McLaren Racing fête ses 60 ans

Un champion précoce

Remarqué par Jack Brabham à la fin des années 50, Bruce McLaren est un des premiers bénéficiaires du programme « Driver to Europe » conçu pour offrir à un pilote « Kiwi » prometteur issu des antipodes une expérience sur les circuits de référence du Vieux continent avec les meilleurs du monde. McLaren rejoint l’équipe F1 d’usine Cooper aux côtés de Jack Brabham en 1959 et remporte le Grand Prix des États-Unis de 1959 à l’âge de 22 ans et 104 jours, un record de précocité qui ne sera battu qu’en 2003 par Fernando Alonso au Grand Prix de Hongrie. Il enchaîne avec une victoire au Grand Prix d’Argentine, la première course de la saison 1960, et termine vice-champion cette saison derrière Brabham.

Inspiré par Brabham

McLaren remporte le Grand Prix de Monaco 1962, terminant finalement à une belle troisième place du championnat cette année-là. L’année suivante, il fonde le Bruce McLaren Motor Racing Ltd, qui dans un premier temps est destiné à engager des voitures en Formule Tasmane, une sorte de championnat d’Océanie de monoplaces type F1/F2 ainsi que dans le championnat nord-américain CanAm. D’ailleurs, McLaren remporte dès 1964 le championnat de Formule Tasmane avec son écurie. Ce n’est cependant qu’en 1966 que McLaren Racing débute en Formule 1, le néo-zélandais ayant décidé de marcher dans les pas de son mentor Jack Brabham en construisant ses propres voitures, dont la M2B, première F1 McLaren de l’histoire qui fait ses débuts au grand prix de Monaco. M2, car la M1A, la toute première voiture de course McLaren, fut une CanAm de 1964. Avant même la F1, c’est dans le championnat CanAm d’abord que l’écurie connaît le succès avec 5 championnats consécutifs emportés entre 1967 et 1971 sur les prototypes M6 et M8, Bruce McLaren lui-même ayant été double champion en 1967 et 1969.

Un fondateur parti trop tôt, mais une écurie devenue légendaire

Malgré le décès tragique du fondateur en 1970 au volant d’une M8D CanAm en essais, l’écurie McLaren connaît une première période de succès en Formule 1 au milieu des années 70 avec Emerson Fittipaldi (champion du monde 1974) et James Hunt (champion du monde 1976 après un duel fameux contre Niki Lauda), avant de devenir un des poids lourds de la F1 dans les années 80, sous l’impulsion de Ron Dennis. C’est la grande époque des titres mondiaux de Lauda et Prost entre 1984 et 1986 avec le V6 TAG Porsche, puis évidemment le légendaire duel Prost-Senna en 1988 et 1989 avec le moteur Honda. Ce même Ron Dennis qui franchit le pas en 1989 avec la création de McLaren Automotive, la division constructeur automobile dont la première création, la McLaren F1 de 1992, conçue par Gordon Murray, marque les esprits et le monde des supercars.

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