Un succès incroyable
Ferrari en profite pour célébrer sa victoire historique aux 24 Heures du Mans en juin dernier, avec l’Hypercar 499P pilotée par James Calado, Antonio Giovinazzi. et Alessandro Pier Guidi. Cette victoire exceptionnelle, célébrée dans le contexte de la Formule 1, a pour but d’affirmer que Ferrari est une seule entité, impliquée dans de nombreux domaines, sur piste et en dehors. Histoire aussi d’oublier les malheurs en Formule 1 ? Trois exemples très différents de voitures Ferrari, mais partageant tous l’ADN de la course, seront exposés dans la Fan Zone derrière le paddock. Bien entendu, la 499P, victorieuse au Mans, sera de la partie, ainsi qu’une 296 GT3, la nouvelle arme de Maranello en compétition GT, qui a déjà fait ses preuves au printemps en remportant la victoire au classement général des 24 Heures du Nürburgring sur la légendaire Nordschleife. et la F2003-GA qui a remporté le Grand Prix d’Italie à Monza en 2003.
Le jaune, autre couleur emblématique de Ferrari
Ferrari remet le jaune à l’honneur depuis peu. Déjà en 2022, pour les 75 ans de la marque, la Giallo Modena était bien en vue sur le capot et l’aileron de la SF-75. Cette année, elle est de retour, un peu plus discrètement, pour célébrer la livrée de la 499P qui a remporté les 24 heures du Mans, sous la forme des bandes jaunes en « V » qui parcourent le flanc de l’Hypercar, figurant sur le nez et le capot moteur. Les deux voitures ont déjà en commun la couleur rouge Rosso Le Mans, avec une finition mate sur la Formule 1 et brillante sur la voiture d’endurance. Les numéros de course – 16 et 55 – seront également jaunes. Charles et Carlos auront des combinaisons spécialement conçues pour cette course, arborant les couleurs jaune, rouge et noir de la marque de Maranello et le logo « long F » qui figure également sur l’aileron arrière. Des casques spéciaux également : majoritairement jaune pour le Monégasque et noir pour l’Espagnol.
La combinaison est peut-être un peu trop criarde pour certains. Lando Norris n’a pas été emballé par le design. Le jeune Britannique a plaisanté lors d’un stream internet : « Tu crois que les trucs de Ferrari ressemblent plus à McDonald’s cette année que l’année dernière ? ». D’autres ont ironisé sur les belles tenues de « pompistes » Shell de Leclerc et Sainz.
Certains tifosis regrettent que la Scuderia n’aille plus rien et propose carrément deux livrées totalement jaunes, en hommage à la couleur de la ville de Modèle où est née la marque. Outre les problèmes peut être commerciaux, cela a néanmoins déjà existé. Les Ferrari engagées en Endurance par l’écurie Francorchamps étaient jaunes, tout comme la Ferrari 156 pilotée par le belge Olivier Gendebien au grand prix de Belgique 1961, l’écurie nationale belge ayant été intégrée à la Scuderia lors de cette épreuve. Par la suite, le jaune a toujours été très discret sur les Ferrari. On le retrouve en léger liseré sur les 312/68 et 312B des années 68-69, et ensuite le jaune est souvent celui d’un sponsor, d’abord Agip, parfois Goodyear avec des petits carrés jaune sur les ailerons entre 1988 et 1991, puis Shell à partir de 1996.
Quoi qu’il en soit, que la Scuderia F1 célèbre la 499P victorieuse au Mans n’a rien de bizarre, cela reste la gloire du cheval cabré, mais les errements de cette saison en F1 accentuent encore plus crument le décalage de réussite entre la Scuderia et l’équipe Hypercar qui, rappelons-le, est exploitée par AF Corse, et non par Ferrari directement.