Discrète motorisation hybride
Cette Suzuki Swace a en plus pour elle un chassis très bien équilibré. Honnêtement, nous nous attendions à quelque chose plus mou. Elle fait preuve d’une bonne stabilité et d’une tenue de cap en phase avec ce que l’on attend d’une très bonne compacte du segment. La bonne surprise vient en outre du confort à toute épreuve, notamment à basse vitesse sur les ralentisseurs et autres imperfections. On le doit très clairement en partie aux pneus épais. On réalise en fait que l’on a fini surtout par s’habituer aux gommes à flancs fins, qui pourtant percutent sur chaque tranchée. Un vrai bonheur de redécouvrir cette bonne sensation d’un autre temps.
Au moment de passer à la pompe, malgré les tarifs élevés, la note nous semble raisonnable. En fait, elle n’embarque que 43 litres. Cela parait peu, mais ses faibles consommations lui assurent une bonne autonomie. Sur nos 2 000 kilomètres, dont 800 sur des autoroutes et des voies rapides, elle s’est établie à seulement 4,4 litres. La maturité de Toyota en matière d’hybridation démontre qu’une compacte de 1 420 kilos, peut se montrer très sobre, sans pour autant devoir rouler moins vite que tout le monde.
Seuls les logos changent
En outre, la voiture dispose de tous les équipements que les gros rouleurs apprécient. La dalle centrale tactile de taille modeste, suffit pour utiliser et afficher CarPlay (sans fil) de manière lisible, on n’en voulait pas plus. La climatisation automatique se gère très aisément avec des boutons physiques. L’écran couleurs derrière le volant donnent toutes les informations nécessaires à la conduite, que l’on peut personnaliser. Nous avons sélectionné les flux d’énergie et le compte-tours, pour utiliser au mieux la technologie hybride.
La Swace démarre toujours en silence, puis réveille le thermique au bout de quelques mètres pour s’échauffer et mettre de l’énergie dans la batterie si nécessaire. Ensuite, la voiture continue de faire sa vie toute seule, en s’adaptant à l’allure que nous lui donnons. La fluidité du système s’avère particulièrement impressionnante, avec une boite CVT qui s’est bien améliorée par rapport aux débuts de ce type de motorisation. Chercher le pain, aller faire des courses, partir en excursion… si on ne la prend pas pour ce qu’elle n’est pas, elle vous le rendra bien.
Un intérieur sobre, avec tout ce qu’il faut
En termes de style, la voiture parait plutôt passe-partout. Cela lui permet en premier lieu de se fondre dans la circulation et parmi les autres véhicules sur un parking. Discrétion assurée! La plus haute finition chez Suzuki correspond à l’intermédiaire chez Toyota. Exit les énormes jantes, ici nous nous contentons de 16 pouces, qui renforce son côté conventionnel. Son coloris proche du gris ne la fait pas du tout ressortir dans le trafic.
A l’intérieur, pas de sellerie cuir et de détails flattant l’égo. Il y a un effort de style malgré tout, et la présentation parait soignée. Toutes les commandes se situent là où l’on s’attend à les trouver. L’air de rien, cela facilite la vie pour le quotidien, et aussi pour d’autres personnes qui viendraient à la conduire occasionnellement. Nous pensions disposer d’un peu plus de place sur la banquette arrière. Dommage. Le coffre cubant de 596 à 1 232 litres nous a permis de charger un vélo électrique et 4 bagages sans problèmes en rabaissant la banquette.
Une consommation vraiment record!
Les routes escarpées empruntées nous ont poussés parfois à sélectionner le mode Sport. L’effet boost compte tenu de la puissance de la fiche technique, impressionne. L’addition des deux blocs lui permet des relances qui n’ont absolument rien de ridicule. Elle peut ainsi dépasser sans peine ou grimper un col sans souffrir, au prix de temps en temps d’une envolée dans les tours moins flatteuse qu’un V6 on vous l’accorde.
Chercher à éteindre le thermique le plus souvent possible devient au fil des jours même carrément ludique, et ce sans rouler moins vite que les autres. On joue du lift and cost pour économiser du carburant et aussi recharger la batterie. Très souvent, le moteur électrique meut seul la voiture à allure stabilisée, même au-delà de 100 km/h. Toutes les traversées de villages se font d’ailleurs sans l’intervention du thermique (mode EV), sauf bien sur en cas de besoin immédiat de puissance dans la cadre d’une situation de conduite qui le nécessite.
Une supplément de puissance bienvenu
Peu importe le genre, souvent nous aimerions disposer d’une voiture plus de deux jours. On nous offre guère plus de temps pour découvrir une nouveauté. Parfois, les besoins de tournage nous limitent encore plus les instants derrière le volant. En gardant la Suzuki Swace deux semaines dans le cadre de notre vie quotidienne, nous avons pu mieux la comprendre et déterminer ses qualités, comme ses défauts.
Vous le savez, Suzuki fait juste apposer son badge à la place de celui de Toyota sur cette carrosserie de Corolla Touring Sports. Cette collaboration assure ainsi pour la marque la présence d’une hybride sur ce segment des breaks compacts. La Swace profite également des évolutions reçues par la Japonaise, avec quelques détails cosmétiques revus et surtout le bloc puissant de 140 chevaux au lieu de 122.
« On réalise en fait que l’on a fini surtout par s’habituer aux gommes à flancs fins, qui pourtant percutent sur chaque tranchée »
L’égo des grandes jantes ou le confort, la consommation moindre et les économies des jantes de tailles normales, il faut choisir 🙂
Voiture réussie, mais il faut voir si le réseau Suzuki est compétant pour l’entretenir.
Il y a malheureusement le cas du réseau Toyota qui ne sait pas suivre les véhicules Stellantis
C’est juste une Toyota rebadgée Suzuki ça on le sait. Où est l’intérêt ? Ni dans le nombre de concessionnaires, la question des pièces forcément achetées à Toyota (donc censées être plus chères).
Mais au niveau de vente envisagé on peut avoir envie de privilégier un concessionnaire qu’on connait ou alors être allergique à Toyota, qui sait.
Sinon bien évidemment c’est une excellentissime automobile, purement Toyota : ultra fiable, durable, à la technologie parfaitement maitrisée mais pas folichonne côté design.
Dans le segment des breaks compacts elle ou son clone serait dans mon top 3 pour un achat.
Question bête : d’après cet essai, ça a l’air d’une bonne caisse, avec un bon rapport prix / polyvalence, en plus elle est confortable et peu être frugale.
Donc pourquoi ne dites-vous pas que cette voiture, pleine de qualités, est une plutôt bonne affaire ?
Je possède cette voiture depuis un an, et je suis d’accord avec ce test.
Une super voiture, très confortable, avec un bon équipement.
Les seuls points noirs d’après moi:
– Le bruit du moteur lorsqu’on pousse un peu, ou en montée. Un bruit un peu métallique, pas genial
– Les pièces détachées : impossible de trouver des essuie-glaces !!
– Les écrans de l’ordinateur de bord sont vraiment affreux. Google Auto et Apple Car obligatoire !
– Une curiosité que je dois absolument résoudre : Je n’ai jamais réussi à mettre plus de 32 L d’essence, même si la jauge à 0, le tableau de bord m’indiquant un reste de 9kms, je n’ai mis que 32L. Jamais les 42/43 de la fiche technique. Du coup, ma consommation calculée est plutot de l’ordre de 6L que de 4.4L (les données de base de l’ordinateur sont faussées)