C’est le média The Verge qui annonce un tel prix pour le modèle de production du Cadillac Celestiq. Evidemment, ce prix est pour les USA et devrait augmenter en traversant l’Atlantique, s’il le traverse. A ce prix de départ, il faut ajouter les options qui devraient envoyer le prix sur les 400 000 dollars.
Cadillac confirme que les premiers clients travaillent avec la marque pour définir leur modèle unique de Celestiq. Les premiers modèles devraient être construits à la toute fin 2023. La personnalisation peut se faire au Cadillac House at Vanderbilt (nommé d’après Suzanne Vanderbilt, designeuse intérieur chez Cadillac).
Mais, ce Celestiq vaut-il la somme demandée ? Eh bien, les véhicules ne seront pas vraiment faits « en série » mais plutôt à la main. La base technique est bien entendu produite en série. La batterie « Ultium » (la marque de technologie électrique de General Motors) de 111 kWh et le châssis seront mariés sur la chaîne avant que des « artisans » ne se penchent sur les finitions. De quoi faire grimper la douloureuse, mais surtout faire revenir Cadillac dans un segment qu’elle a un peu délaissé : le luxe.
Le grand luxe passe à l’électrique
Il y a une clientèle pour les véhicules électriques de grand luxe. Et il n’y a pas que Cadillac qui cherche à la capter. Rolls Royce, par exemple, a lancé la Spectre, un coupé (coach) entièrement électrique. Ici, on est sur une berline 5 portes dans laquelle les places arrières seront sans doute les plus prisées contrairement à la Spectre.
La mécanique devrait permettre un 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes malgré le poids (non connu) de l’engin. L’autonomie pourrait dépasser les 300 miles soit 482 km. Cher, fini à la main, performant, 100% électrique et surtout rare. En effet, Cadillac ne prévoit que 500 véhicules par an produits au maximum. C’est assez « amusant » de voir Cadillac, synonyme de la démesure esthétique mais aussi technique (à base de gros V8) vouloir revenir dans le segment du « grand luxe » (ultra-luxe ou luxe sur mesure) en passant par l’électrique.
Actuellement, le véhicule le plus cher chez Cadillac est l’Escalade-V (thermique) qui débute à 150 000 dollars. Le Lyriq, 100% électrique, n’est qu’à 58 590 dollars et devrait être rejoint par l’Escalade IQ 100% électrique qui devrait lui aussi crever le plafond du prix. Mais pour du luxe sur mesure il faudra aller sur la Celestiq. La Celestiq sera le premier véhicule de la marque à avoir la fonctionnalité « Ultra Cruise », la conduite autonomisée
C comme si on demandait qui pour mettre 60000 dans une ds 9, c ça ?
Qui mettrait 340 000 dollars dans une Cadillac électrique?
MOI….dès que j’aurai gagné au loto (le gros lot)
Cela dit elle n’ a aucune chance, tout le monde sait bien que la seule et vraie incarnation du luxe dans ce milieu, c’ est DS Automobile. 😛
La Celestiq marque surtout la fin d’une ère débutée au début des années 2000 pour Cadillac, celle de vouloir absolument courir derrière BMW avec ses V-Series, certes réussies mais qui n’ont pas fait redécoller la marque. Si aujourd’hui elle vend autant de voitures qu’à la fin des années 70, c’est grâce à la Chine (les V-Series n’y sont pas vendues), pas grâce à ses sportives.
Finalement, cette Celestiq, c’est « back to the past », un gros paquebot qui respire le luxe à l’américaine. Alors oui, le V8 fait place à l’électrique mais je suis sûr que cela se conduit à l’arrivée de la même façon, en souplesse et dans un grand confort. Finalement, je me demande si le passage à l’électrique de Cadillac (effectif à 100% en 2030) ne constitue pas la meilleure chose qui pouvait lui arriver, à savoir mettre fin à une parenthèse de 20 ans (durant laquelle le bestseller sera resté l’Escalade, pas vraiment ce qu’il y a de plus sportif malgré le récent Escalade-V) et renouer avec son prestigieux passé.
Cadillac aurait tort de se priver vu qu’apparemment, ils sont tous seuls sur le secteur de la limousine électrique.
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