Accord de licence ou partenariat en capital
C’est en effet ce que rapporte le media indien Autocar Professional. Selon les statuts, il pourrait s’agir d’un accord de licence ou même d’un partenariat en capital. Les modalités précises de la collaboration devraient être décidées dans les prochains mois.
Dans tous les cas, le partenariat impliquerait des cellules NMC pour la filiale de Tata JLR, mais le développement de batteries à semi-conducteurs pourrait également être exploré.
Usines de cellules Tata au Royaume-Uni et en Inde
Au début de l’été, Tata a annoncé son intention de construire une usine de cellules dans l’ État indien du Gujarat et une autre au Royaume-Uni. Le Financial Times rapporte désormais qu’AESC sera fortement impliqué dans l’usine de cellules de batterie prévue par Tata sur le territoire britannique, entre autres projets.
Technologie AESC avant celle de Tata
Selon les sources du journal, la filiale de Tata, Agratas, qui fournira les batteries des futures voitures électriques de JLR, cherche à développer sa propre technologie mais aurait besoin de plus de temps pour la préparer.
AESC va ainsi « fournir la technologie pour la première génération de batteries qui vont être fabriquées » à l’usine de batteries Somerset au Royaume-Uni. Il devrait fournir des cellules de batterie pour les modèles Jaguar électriques à partir de 2025, véhicules que le fabricant de batteries produira probablement dans sa nouvelle usine de Sunderland (UK).
Participation majoritaire du chinois Envision AESC
Envision AESC a son siège social au Japon et a été fondée en 2007 en tant que joint-venture entre trois sociétés japonaises. L’« Automotive Energy Supply Company » (AESC) se concentrant sur les véhicules électriques depuis le début, Nissan était alors le principal actionnaire avec 51 %.
En 2018 cependant, le groupe énergétique chinois Envision a acquis une participation majoritaire dans AESC.
Envision AESC possède déjà une usine de cellules aux USA : non loin de l’usine de véhicules Nissan de Smyrna (Tennessee), Envision AESC produit des cellules de batterie pour le constructeur japonais.
Notre avis, par leblogauto.com
Extrêmement difficile donc de s’affranchir de la suprématie chinoise dans le domaine des cellules de batteries. Si l’indien Tata Motors tente de relever le défi …. en traitant avec une société japonaise … au final, la Chine n’est jamais bien loin ….
Selon le Financial Times, JLR et Tata ont été réticents à confirmer l’implication d’AESC. Le mois dernier, le directeur général de JLR, Adrian Mardell, a déclaré que des contrats « avaient été signés » pour fournir les batteries de JLR avant la mise en service de l’usine de Tata, mais a ajouté qu’il n’était « pas naturel » de nommer ces fournisseurs.
Lorsqu’on lui a demandé si Envision était impliqué dans l’usine de Tata, il a répondu: « Je ne suis pas en mesure de parler d’Agratas. »
Kemi Badenoch, secrétaire d’État au ministère des Affaires et du Commerce, secrétaire d’État au Commerce international et présidente de la Chambre de commerce, a salué en juin le rôle joué par Envision à Sunderland, mais a averti que le Royaume-Uni ne devait pas devenir « trop dépendant » de la technologie des batteries chinoises.
Sir Iain Duncan Smith, ancien chef conservateur, a déclaré quant à lui que le Royaume-Uni risquait de devenir « encore plus dépendant de la Chine ». Ajoutant : « la Chine possède de très nombreuses usines de batteries et elles vont nous inonder de voitures électriques bon marché » alors que la suppression progressive de la vente de nouvelles voitures à essence et diesel au Royaume-Uni approche en 2030.
Sources : autocarpro, Financial Times