Roger Dorchy réalise sa première participation au Mans en 1974, sur une Porsche 911 Carrera. Spécialiste des courses d’Endurance, il rejoint le constructeur de prototypes français WM de Gérard Welter en 1980 et décroche cette année-là son meilleur résultat, une 4e place au général (et 2e en GTP) sur la WM 79 qu’il partage avec un certain Guy Fréquelin. Après une escapade en Tourisme en 1984 sur une BMW 635, avec une 3e place aux 500 Kms de Monza, Dorchy revient avec WM en 1987.
408 Km/h, mais 405 « retenus »
En 1988, WM a développé le « projet 400 », en partenariat avec Heuliez et Peugeot. Lors des 24 heures du Mans 1988, alors que le V6 Biturbo de 900 chevaux a déjà commencé à donner des signes de fatigue, Roger Dorchy, sachant que la WM88 (ou WM-P88) n’irait pas jusqu’au bout, se lance à bride abattue dans le défi de la vitesse la plus élevée. Dans la ligne droite des Hunaudières, dont les 6 kilomètres de long n’ont pas encore entrecoupés de chicanes, et à la faveur d’une piste resurfacée, il atteint la vitesse folle de 408 Km/h, avant que le prototype ne rende l’âme en début de nuit. Roger Dorchy rentre ainsi dans la légende. Il aura fallu également l’apport d’un nouveau radar de la Gendarmerie, le Mesta 208, capable de relever les vitesses jusqu’à 420 Km/h.
Pour des raisons commerciales, Peugeot fera retenir la marque de 405 Km/h, pour coïncider avec le lancement sur le marché de la Peugeot 405.
En 2002, il effectue à 58 ans encore une saison complète en Championnat de France FFSA GT sur Porsche 996 GT3 Cup.Il prend officiellement sa retraite sportive en 2003.
je croyais que c’était WM P88 (pour Welter Meunier Peugeot)
408 en 1988, 22 ans d’avance sur le modèle qui ne lui aurait pas raboté le record! 10 ans plus tard, Suzuki démocratisera la possibilité de faire… 100km/h de moins avec la Hayabusa (survivante d’une belle époque toujours au catalogue).