NSU, une marque originale disparue
C’est en 1873 qu’est fondée l’entreprise Neckarlsum Strick Maschinen Union, alias NSU, dans le Bade-Wurtemberg, laquelle fabrique à ses débuts des machines à tisser, avant de se lancer dans la production de cycles à la fin du XXème siècle puis des motos et des automobiles dès le début du XXème siècle. Connaissant son apogée dans les années 50 quand elle était le plus grand fabricant de motos du monde, NSU connaît des difficultés qui amènent à son rachat par Volkswagen, lequel décide de fusionner NSU avec Audi en 1969.
Pour célébrer les 150 ans du site, Audi a soutenu un projet mené par douze apprentis de la marque, afin d’électrifier une voiture NSU. Les apprentis ont jeté leur dévolu sur une NSU Prinz 4, un petit modèle produit à Neckarsulm par NSU Motorenwerke de 1961 à 1973, à plus de 500.000 exemplaires. L’impression 3D a été massivement utilisée, de même que la fibre de carbone, pour le capot avant entre autres.
Look de rallye
En lieu et place du bicylindre d’oigine de 30ch, prend place désormais un moteur électrique de 240ch en provenance d’une Audi e-tron, alimenté par une batterie de l’Audi Q7 TFSI e quattro. La batterie se trouve sous le capot avant, là où le NSU Prinz avait autrefois son réservoir de carburant. La machine électrifiée respire de l’air de refroidissement par une large prise d’air située au bas du pare-chocs, tandis que la chaleur peut s’échapper par une grande ouverture dans le capot avant.
Si la base est une Prinz 4, dont il a fallu d’abord réparer une carrosserie bien attaquée par la rouille, le résultat final évoque plutôt les variantes sportives Prinz 1000 et Prinz 1000TT, avec leurs phares ovales à l’avant et les phares en 3 parties à l’arrière. Les apprentis ont débarrassé la tôle de la rouille et l’ont peinte dans les couleurs Audi Suzuka Grey et Brilliant Black. Des accents tels que la lettre anniversaire « 150 » ont été appliqués sur le côté du véhicule. La décoration joue sur les contrastes entre le blanc, le noir du toit, des jupes et des spoilers ainsi que les touches de fluo sur les optiques avant, les flancs des pneus et les coques de rétroviseurs. A l’arrière, la particularité du spoiler est qu’il n’est pas fixé à la carrosserie, comme c’est le cas sur d’autres véhicules, mais à l’arceau de sécurité. Ses supports passent donc à travers la vitre arrière.
Le bond en avant des performances a nécessité d’importantes modifications du châssis et de la carrosserie. Un plancher modifié provenant d’une Audi A1, y compris les freins et les essieux, constitue la base. Les ailes musclées ont été conçues grâce à l’impression 3D. L’intérieur, typique des voitures de course, est réduit à l’essentiel ; toutes les autres surfaces peintes sont noires. Les occupants sont assis sur des sièges baquets « Recaro Podium ». Un ordinateur de bord unique et l’écran correspondant servent d’instruments et d’affichages. Ils constituent également le compteur de vitesse et l’ordinateur de bord du véhicule et effectuent des tâches de diagnostic.
C’est rigolo, elle fait penser à une TT tunée à mort.