La Nissan Micra, c’est fini !

En 2003, plus de 171.000 Nissan Micra de 3ème génération s’écoulaient en Europe. L’an passé, le chiffre est tombé à environ 30.000. Pis, sur les quatre premiers mois de l’année 2023, Nissan n’est parvenu à immatriculer que 1054 exemplaires de la Micra en France contre quasiment 27.000 Clio. Le modèle est 99e au classement des ventes.

Un modèle bien né

La première génération apparait en 1982, au Japon, sous le nom de March. Destinée à remplacée la Cherry, elle devait concurrencer les Honda City et autres Toyota Starlet en étant à la fois agréable, économique et pratique. Dessinée par le studio Italdesign de Giugiaro, elle arrive en 1983 sur le marché européen, en même temps que les Peugeot 205 et Fiat Uno, avec un moteur essence de 987cc tout en aluminium. En 1985, Nissan sort au Japon la March Turbo, avec un moteur 1 litre turbocompressé à gestion électronique de 110 chevaux, qui transforme la citadine en bombinette très appréciée dans les courses monomarques japonaises.

La seconde génération arrive en 1992,  avec une bouille plus arrondie et là encore avec des moteurs assez sophistiqués (deux arbres à cames et injection) et l’inauguration de la boîte à variation continue.

La 3ème génération arrive en 2002 et marque les esprits avec un style très affirmé, dans la veine néo-rétro et une qualité de fabrication en hausse, profitant du partenariat Renault-Nissan. Elle reçoit une large palette de motoriations et profite même d’une variante coupé cabriolet à toit rétractable.

La 4ème génération est arrivée en 2010. Elles ne sont plus assemblées au Japon mais en Thaïlande, afin de réduire les coûts de fabrication. Les modèles européens sont produits en Inde, où, une fois rebadgée, la Micra devient aussi Pulse chez Renault.

Une fin anonyme

Enfin, la dernière génération a été lancée en 2017 mais a connu beaucoup moins de succès que les précédentes générations, face à une concurrence plus affutée. Plus grande aussi, elle était cette fois-ci assemblée à Flins, profitant de l’alliance Renault-Nissan et reprenant les motorisations de la Clio IV. Néanmoins, la Micra était déjà délaissée depuis quelques temps par le marketing et n’a pas été aidée par un design assez alambiqué, loin du charme de la génération 3.

Si l’appellation Micra, bien ancrée tout de même dans les esprits, revient, ce sera peut-être dans 2 ou 3 ans, avec un modèle électrique qui partagera la base de la Renault 5 EV.

(8 commentaires)

  1. Les citadines disparaissent petit à petit mais c’est pour faire des citadine/suv; en gros elle est surélevée. Bref pas une révolution tout ça, juste une mode.
    Reste Renault qui va nous faire un R5, qui ressemble à une citadine classique. Enfin c’est une impression aux vues des protos

  2. Elle a été tuée deux fois.
    La première fois pas Carlos G qui la produite en Inde. La seconde par Nissan qui n’a pas supporté qu’elle soit produite en France et a tout fait pour ne pas vendre ce modèle pour prouver que sa production chez nous n’était pas viable. Bref.

    Elle revient en électrique sur base R5 et produite en France. Donc la Micra c’est pas fini ..:

  3. Triste fin, en effet. Difficile de remonter la pente après la Gen 4 moche et low cost.. La Gen 2 avait une super bouille et de bons moteurs, et la Gen 3 était pour moi la meilleure : Encore compacte quand les Clio et 207 enflaient de partout, relativement légère et surtout, à l’aise sur la route avec un chassis réussi. Dommage que ce type d’autos n’existe plus.

  4.  » et une qualité de fabrication en hausse, profitant du partenariat Renault-Nissan. » En fait la qualite de fabrication avait au contraire baisse, c’ etait la moins japonaise des Nissan, et son indice de fiabilite a chute de maniere sensible par rapport a la generation 2.

  5. Il suffit d’aller en concession, il n’y a que des suv, et la marge est plus intéressante avec ces caisses. Même pas sûr qu’ils savaient qu’elle existait encore.

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