F1 : Le nom Alpha Tauri voué à disparaître

L’écurie est en pleine restructuration, alors que son team manager historique, Franz Tost, va prendre du recul pour laisser place à une direction bicamérale avec Laurent Mekies qui, une fois un accord trouvé avec Ferrari, prendra le relais à la tête des opérations, assisté de Peter Bayer. L’antenne britannique devrait être renforcée, et surtout la synergie avec Red Bull sera accentuée, alors que l’écurie Alpha Tauri cette saison a reculé dans la hiérarchie. La victoire de Pierre Gasly à Monza en 2020 et la 6ème place au championnat constructeurs 2021 semblent bien lointaines. Yuki Tsunoda, malgré ses progrès personnels, n’a pu ramener que quelques points alors que Nyck de Vries, recruté après son coup d’éclat à Monza l’an passé, enchaîne les bévues et les déconvenues, le néerlandais étant déjà sur un siège éjectable.

Rester à Faenza, mais renforcer la partie britannique

L’équipe avait fait l’objet de rumeurs durant l’intersaison, y compris celle d’une vente alors que le décès de Dieter Mateschitz, le fondateur de Red Bull, aurait pu redistribuer les cartes. En tous cas, la promotion d’Alpha Tauri, marque de vêtements affiliée à Red Bull, a été remise en question par Oliver Mintzlaff, nommé en novembre dernier directeur des projets d’entreprise et investissements de Red Bull. Estimant son efficacité limitée, celui-ci a poussé pour un nouveau nom, encore inconnu à ce stade.

« AlphaTauri aura à partir de 2024 deux nouveaux dirigeants, Laurent Mekies et Peter Bayer », a expliqué Helmut Marko dans les colonnes du journal autrichien Kleine Zeitung. « Il y aura de nouveaux sponsors et également un nouveau nom. L’orientation est claire : basée sur Red Bull Racing, dans la limite de ce que permet la réglementation. Le bricolage n’est pas une bonne solution. »

Si l’aspect marketing est donc à revoir – la sauce Alpha Tauri n’a visiblement pas vraiment pris – c’est aussi un aggiornamento technique qui se prépare. La partie britannique à Bicester, où se trouve surtout le pôle aérodynamique, recevra des renforts de personnels. Renforcer Bicester est aussi un moyen d’attirer davantage de personnel qualifié chez les ingénieurs en puisant dans le vivier britannique, ce que ne permet pas vraiment l’éloignement de Faenza.

« La coopération avec Red Bull Racing sera plus étroite, y compris en termes de plafonnement des coûts et de synergies », a précisé Marko. « Avec son savoir-faire, qu’il a acquis à la FIA, [Bayer] jouera un rôle très important. Bien sûr, cela se répercutera également sur Red Bull Racing. » Bayer, ainsi que Mekies, et « le reste du personnel » resteront en Italie. Fort à parier donc que la prochaine monoplace de Faenza aura quelques ressemblances avec la RB19…