En 2021, Singer avait déjà sorti la DLS, une 911 Type 964 refroidie par air avec un 6 cylindres à plat atmosphérique de 4 litres développant une puissance de 500 ch à 9.000 tours/minutes, le tout dans une conception pensée pour la légèreté et le dynamisme, le fameux DLS pour Dynamic and Lightweight System.
Machines de guerre sur circuit
Singer a écouté ses fans et la demande de propriétaires fortunés, et voici ce qu’il nous a concocté : une 911 DLS Turbo ! Dans sa livrée orange, cette machine de guerre est un hommage appuyé aux Porsche 934/935 qui ont semé la terreur sur les circuits entre la fin des années 70 et le début des années 80. La 934 avait été développée en 1976 pour la catégorie Groupe 4 GT, tandis que la 935 était développée pour le Groupe 5 des Silhouette, avec un look aérodynamique très spectaculaire. La 934/5 avait aussi été préparée, sorte de mix entre le châssis et le moteur de la 934 avec le kit aéro de la 935, pour disputer le championnat IMSA 1977. La 934 embarquait un 6 cylindres 3 litres turbo de 480 chevaux, tandis que la 935 sortait l’artillerie lourde avec 600 chevaux (et une boîte 4 rapports, car une boîte 5 n’aurait pas supporté le couple), qui culminera avec la version « Moby Dick » de 850 chevaux, dont un exemplaire s’impose au Mans en 1979.
« Tu mates l’aileron, c’est le mien, perso ! »
Cette DLS Turbo est bien entendu dotée d’une carrosserie en fibre de carbone, qui apporte de la rigidité et surtout un allègement conséquent du poids. Ensuite, deux configurations sont proposées :Une version orientée « track » et performances sur piste, avec un énorme aileron arrière à force d’appui élevée dont l’élément supérieur est réglable, ainsi qu’un carénage avant orienté piste avec un séparateur plus grand, soit une configuration « route », y compris un aileron arrière en queue de canard optimisé pour l’aérodynamisme et un carénage avant orienté route qui réduit la traînée.
Les propriétaires peuvent demander que leur Type 964 soit modifié pour accepter les deux configurations aérodynamiques. Le carénage avant et le couvercle de coffre arrière peuvent être retirés et commutés, permettant une personnalisation ultime et une liberté de choix pour chaque propriétaire. Vu de derrière, c’est carrément outrancier et démesuré, une sorte de croisement entre une 935 et une 959. A l’intérieur, c’est toujours un mariage intéressant entre les années 60 et les années 80, avec un vrai levier de vitesses et pas de grande dalle tactile. Ici, on a affaire à des puristes sans concessions.
Quoi qu’il en soit, les deux versions sont dotées d’ailes élargies en carbone façon « monstres du DRM », les ailes arrière étant équipées en plus d’énormes prises d’air de refroidissement. Les vitres latérales arrière sont remplacées par des prises d’air qui alimentent le moteur flat six turbo de 3,8 litres. Les roues de 19 pouces à l’avant et de 20 pouces à l’arrière, dotés de supports à verrouillage central, sont chaussées de pneus Michelin Pilot Cup 2s ou Cup2 RS.
Le turbo et le haut régime
Le six cylindres à plat unique de 3,8 L à 4 soupapes par cylindre utilise deux turbocompresseurs, avec des soupapes de décharge électriques, un refroidissement intermédiaire air-eau et un ventilateur électrique monté horizontalement. Cette évolution du moteur développé pour les restaurations DLS permet des puissances supérieures à 700 CV à plus de 9000 tr/min. ça va dépoter grave ! Heureusement, pour stopper cette machine infernale, on pourra compter sur des disques carbones céramique.
Le prix n’est pas communiqué, mais c’est de toute façon du sur-mesure. Les DLS atmo partaient déjà à 2 millions, alors on imagine cette DLS Turbo. 99 exemplaires seront produits, pas un de plus !
J’ai compris au départ que c’était singer (Porsche) comme des singes !!!
J’aurais demandé un dessert à la banane…et en plus Singer passe après à la cuisine chinoise … »arrière en queue de canard optimisé… » avec bière allemande ??
PS
Ne pas oublier que les africains ne mange pas les bananes macaques !
J’aime bien leur cuisine, ils mange du porc épique !
J’ai appris quelque chose : je connaissais les 934 et 935, mais pas la 934/5. C’est clairement cette dernière quI a servi de modèle.
Petite erreur dans l’article. Ce n’est pas « Moby Dick » qui a remporté les 24h du Mans 79, mais une 935 K3, adaptation des frères Kremer. D’ailleurs, « Moby Dick » se trouve encore actuellement au musée de l’auto du Mans pour l’expo du Centenaire, elle est toujours aussi spectaculaire, avec sa livrée Martini d’époque.
Ils sont forts chez Singer. Mais le tarif est complètement absurde pour une simple 911, même avec un kit Turbo look comme dans les années 90.
Et puis il manque le Flat Nose.