Elève d’Enrico Fermi, John B. Goodenough entre au MIT, au laboratoire Licoln, où il travaille sur le développement de la mémoire RAM (random access memory) qui est elle aussi présente dans des milliards d’appareils autour de nous. Pionnier du magnétisme moderne, Goodenough développe les règles du « superéchange magnétique » des matériaux (1).
Il quitte alors le laboratoire Licoln du MIT pour l’Université d’Oxford où il prend la tête du laboratoire de chimie inorganique. C’est là qu’il va se consacrer à la batterie li-ion. Il va identifier le dioxyde de cobalt et de lithium (LiCoO2) comme candidat idéal pour la cathode (pole négatif d’une pile). A l’époque la batterie li-ion balbutie depuis sa réelle invention par Stanley Whittingham pour Exxon (pétrolier) dans les années 70. On est alors en plein premier choc pétrolier et les pétroliers cherchent des alternatives. La première pile lithium utilisait du disulfure de titane (TiS2) très cher à synthétiser pour la cathode ainsi qu’un alliage aluminium-lithium pour l’anode (dangereux niveau incendies).
Un des plus grands de son époque
John B. Goodenough avec son dioxyde de cobalt et de lithium va révolutionner la batterie li-ion, diminuer son coût de fabrication, augmenter la puissance disponible, etc. Bref, jeter les bases des piles li-ion modernes. Son travail est largement reconnu et même s’il est resté un « rat de laboratoire », les géants de la batterie savent tous ce qu’ils lui doivent. Cela lui vaudra tardivement le prix Nobel de chimie en 2019 conjointement avec Whittingham et Akira Yoshino.
Récemment, Goodenough se penchait sur la prochaine génération, la batterie au sodium. Plus abondant, plus simple à extraire (présent en quantités phénoménales dans le chlorure de sodium par exemple, le sel de mer), le sodium est une piste sérieuse pour les prochaines générations de batteries. John B. Goodenough ne les verra pas en grande série, il est décédé à 1 mois de ses 101 ans. Un prix, décerné par la Royal Society of Chemistry de Londres, porte son nom en son honneur.
notes
(1) Le superéchange magnétique est une propriété de certains matériaux d’échanger deux électrons d’un même atome (cation) avec deux anions (accepteur) différents. Il se crée alors des propriétés qui seront décrites empiriquement par John B. Goodenough et Junjiro Kanamori dans les années 1950 et connues sous le nom de règles de Goodenough-Kanamori.
Bientôt un autre sujet sur la mort de l’inventeur du pop-up vidéo qui ne contient à nouveau plus de croix pour en supprimer l’invasion ?
Caramba…c’est subtil !!
C’était sur mobile, oui, entre-temps la croix est revenue. Mathilde pas.
Celui-ci qui l’avait emportée à dû la trouver trop lourde pour lui-même. (la croix, pas Mathilde, sans quoi mon propos aurait été encore plus mal vu)
Merci Thibaut pour ce service express
la référence à Matilde qui est revenue ne sera pas forcément perçue par les jeunes générations !
@gigi4lm, c’est cool d’apprendre que je fais encore partie de la jeune génération 🙂
Montmartre en ce temps là…
Ma Beheme, ma Beheme…
Sur mobile ? Je signale de suite. Merci du signalement.
Ce n’est pas possible…voyons le gars n’est pas chinois, or c’est les chinois qui ont tout inventé dans les batteries, (depuis la dynastie Ming) ..ils sont les meilleurs du monde. Tesla n’aurait pas existé sans les batteries chinoises…
Bon, dans les photos c’est difficile de distinguer les japonais des chinois !!
Encore pire pour distinguer les chinois des taïwanais !
Une carrière nettement plus fructueuse et qualitative que celle de son cousin David Goodenough 😉
(Cette référence là non plus, tout le monde ne l’aura pas)
Elle est un peu capillotractée.
Ce n’est pas sympa, il faut nous expliquer !
David Goodenough est un personnage fictif créé par « le joueur du grenier » sur Youtube.
Quand un développeur de jeu vidéo a été fainéant dans la programmation d’un jeu et a choisi la facilité (souvent un peu foireuse) et bien ce personnage apparait et hausse les épaules en levant les mains, l’air de dire « bah ouais j’ai fait le minimum syndical » pour justifier tout ça.
J’ai vérifié qu’on était pas le 1er avril. John B Goodenough, ses parents avaient le sens de l’humour !
Ce qui est certain c’est qu’il n’aura pas été longlife enough pour communiquer l’énergie nécessaire au recyclage des batteries. N’a t’il pas fait un fine plus de mal que de bien ?