Formule E 2023 Portland : Cassidy maître de l’énergie

Des records de vitesse

Le circuit de Portland est bien connu des fans de l’Indycar puisque le championnat de monoplaces américain s’y est produit de 1984 à 2007 et y est revenu depuis 2018. L’ePrix était  le premier du genre sur la côte Nord-Ouest, le premier ePrix sur la côte ouest des États-Unis depuis l’ePrix de Long Beach en 2015, et le quatrième ePrix des États-Unis après Long Beach, NYC et celui de Miami.

Pour la Formule E, qui dispose depuis cette année d’une nouvelle génération de monoplaces, c’était l’occasion de se confronter à un « vrai circuit », dont le tracé n’a pas été modifié pour l’occasion. Ainsi, cela a permis à la Formule E d’établir de nouveaux records dans son histoire :

Pendant les essais, Edoardo Mortara (Maserati) a réalisé le premier tour de l’histoire de la discipline bouclé avec une moyenne supérieure à 100 miles, soit 160,934 km/h. Les pilotes Jaguar Mitch Evans et Sam Bird ont ensuite battu les records de vitesse, avec respectivement pour la premier, la barre des 275 km/h franchie tandis que son coéquipier l’a battu dans la foulée avec une pointe flashée à 276,6 km/h. Au final, Jake Dennis a réalisé la pole sur Andretti-Porsche en 1.08.931, à plus de 170 Km/h de moyenne. Les FE ont tourné à environ 10 secondes des meilleurs temps établis en Indycar, alors qu’à Monaco, l’écart avec les F1 était d’envrion 20 secondes au tour sur une distance à peu près équivalete (mais pas une configuration de piste similaire)

Un déroulement de course bancal

La Formule E communique beaucoup sur un chiffre : 403. Le nombre de…dépassements réalisés pendant la course. Mais attention à ce chiffre, qui ne masque pas une faiblesse encore inhérente à la catégorie : sur un circuit routier classique, où il y avait plus de lignes droites et moins de phases de récupération en comparaison des circuits urbains que la FE a l’habitude d’emprunter, la première phase de la course a été très bizarre, avec un peloton roulant très lentement (10 secondes moins vite qu’en qualifications), les pilotes étant focalisés sur la gestion de leur énergie.

On a connu ainsi 28 changements de leader, car personne ne voulait mener le peloton, et parfois les voitures se présentant parfois à cinq ou six de front dans la large ligne droite des stands en pratiquant le « lift and coast » afin d’économiser des watts. Une situation ubuesque pour les spectateurs, et qui fausse donc l’aspect sensationnel du chiffre. Une gestion d’autant plus cruciale que la course a été rallongée de 4 tours en raison de l’intervention à deux reprises de la voiture de sécurité, notamment pour un accident assez spectaculaire de Nico Muller dans la ligne droite de retour vers les stands, sa Maserati ayant filé très vite dans les glissières.

Cassidy et Dennis prennent le large

A ce jeu du chat et de la souris, Nick Cassidy a été le plus malin et a su conserver la tête après la dernière relance de Safety-Car. Il remporte sa 3e course de la saison et devance Jake Dennis (Andretti) qui effectue la bonne opération en prenant la tête du championnat pour…1 point devant Cassidy, la troisième marche du podium revenant à Antonio Félix da Costa (Porsche). Mauvaise pioche encore pour Pascal Wehrlein (Porsche), seulement 9e et qui retombe à la 3e place du championnat pilotes. Mauvaise affaire aussi pour DS Penske, puisque JEV et Stoffel Vandoorne terminent hors des points, après s’être élancés en fond de grille après une disqualification pour infraction technique lors des essais. Cela s’était déjà produit à Monaco…

 

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