Lancia est à la mode dans le monde des restomod et des modèles revisités ! MAT Stratos, Kimera EVO37, Delta électrifiée de Loeb et Chicherit en WRX…La Grassi 044S a été créée par la Scuderia Grassi, une entité fondée par Carlo Grassi, dont la famille a des liens étroits et anciens avec le rallye. Le design a été conçu en collaboration avec Giuseppe Armano , un ancien du Centre de style Alfa Romeo, où il a travaillé de 1994 à 2012. D’ailleus, le logo officiel de la « Scuderia Grassi » ressemble fortement à un « Biscione » modernisé et plus anguleux, sachant qu’il s’agit d’abord d’un symbole de la ville de Milan. Le constructeur milanais lui a demandé de recréer les lignes et les éléments distinctifs des voitures emblématiques du groupe B : l’inspiration est venue de la Delta S4.
Delta S4 : une folie sur roues
La S4 avait été développée en 1985 par Lancia pour contrer Audi et surtout Peugeot dans le terrifiant Groupe B. Avec sa carrosserie en fibre de verre et ses énormes prises d’air arrière latérales, ce monstre avait un inédit système de suralimentation qui associait un compresseur volumétrique Abarth-Volumex à un turbocompresseur KKK pour obtenir du couple et diminuer le temps de réponse du turbo, un compresseur relayant l’autre. À sa présentation, en décembre 1984, la S4 développe 400 chevaux mais pour son homologation un an plus tard, elle atteint 450 chevaux (225 km/h et le 0 à 100 km/h en 2,6 secondes). Afin d’être engagée en rallye, cette S4 est déclinée en 200 exemplaires stradale sont produits avec une puissance ramenée à 250 chevaux. Cette bête furieuse fut un symbole de la démesure du groupe, mais aussi son fossoyeur : c’est dans une S4 qu’Henri Toivonen se tue au tour de Corse 1986, entraînant la mise à mort de la catégorie par la FIA.
Filiation évidente, tout en muscles
La Grassi n’est pas un restomod mais une création originale, qui a cherché à réinterpréter les lignes de la S4 en les modernisant. La 044s mesure 4,18 m en longueur, soit environ 17 cm de plus que la Delta S4, alors que la largeur atteint les 2 mètres. L’empattement augmente de 16 cm, ce qui devrait bénéficier à la stabilité.La Grassi se rapproche d’ailleurs davantage de la version compétition que de la version de série. On retrouve ainsi sur cette supercar surbaissée une énorme lame de bouclier avant, les doubles phares ronds et les énormes prises d’air latérales arrière, dans un dessin moins anguleux et plus sculpté que sur les Stradale des années 80. Le grand diffuseur et les deux sorties d’échappement centrales sont aussi différentes. La vigueur dynamique provient d’un moteur 4 cylindres en ligne de 3 litres, à double suralimentation, capable de délivrer plus de 650 chevaux.
Evidemment moins rustique que son inspiratrice
Avec un poids contenu à 1200 kg, la Grassi promet des performances stratosphériques avec une accélération de 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes et une vitesse de pointe de plus de 300km/h. L’utilisation intensive de matériaux tels que la fibre de carbone, l’aluminium et les alliages de dernière génération doivent apporter une bonne maniabilité. La sécurité active est améliorée par le système antipatinage intelligent, qui adapte de manière optimale la répartition de la puissance aux roues. Cela améliore l’adhérence et la stabilité dans les virages. La Grassi 044S sera produite en un nombre limité d’exemplaires, chacun étant unique et hautement personnalisable. Chaque client pourra le faire réaliser sur mesure.
Beau bestiau ! Normal que Lancia inspire, c’était la marque la plus sportive des années 70-80, avec les Fulvia, Beta Montecarlo et Montecarlo Turbo Gr.5, Stratos, 037 et Delta HF, Integrale et S4 (sans parler des protos d’Endurance), il y a de quoi être inspiré !
Cette Grassi est une belle revisitation d’un mythe, même si j’émet quelques doutes sur les perfs annoncées. Détail insignifiant vu le look ravageur de l’engin.