Essai Ligier Myli

Made in France

Cocorico, la Myli sort d’une chaine française, basée à Boufféré dans l’ouest du pays. Le développement de ce segment de marché est réel, et le constructeur tricolore suit la même courbe. Ligier renforce son outil industriel pour produire à terme 30 000 exemplaires chaque année. Ne riez pas en la regardant, vous pourriez bien être surpris d’en voir un peu partout. 

 

Les Citroën AMI pourraient ainsi devoir faire un peu de place sur les parkings des lycées. Cette Myli ressemble à une voiture sans permis finalement parfaitement classique, et pas vraiment au cube aux Chevrons. On vous laisse lui trouver le charme que vous voudrez. Moins de 3 mètres de longueur et pas plus d’1,50 m en largeur. Vous vous en doutez, avec de telles cotes, il faut s’attendre à se garer dans des trous de souris. 

Moins bruyante en électrique…

En tant qu’habitué des automobiles classiques, on n’apprécie guère le mauvais sentiment de sécurité limitée. On ne serait certes pas mieux sur un deux-roues, mais on piquerait bien un casque à un scootériste. On exagère, cette carrosserie étant sans doute une protection appréciée lors d’un choc urbain. Mais lors que l’on se frotte aux bus et camions, on ne se sent pas toujours très à l’aise. 

 

Il faut aussi se faire à une direction sans consistance, avec un volant qui ne se remet pas naturellement dans l’axe après avoir tourné à un coin de rue. Côté freinage, pas d’assistance, ni d’ABS. Pas d’inquiétude, elle freine plutôt bien. Question tenue de route, il ne faut pas trop en demander aux gommes. Mais avec un poids limité de 460 kilos, on n’a pas la sensation de conduire une voiture anormalement lourde, comme c’est parfois le cas des électriques. 

Un coffre énorme

L’habitacle ne fait pas la part belle à l’espace, ça tombe sous le sens. Chez Ligier, on a choisi un intérieur se rapprochant plus de la voiture conventionnelle, que du gros jouet d’adolescent. Logiquement, on ne se retrouve pas dans un écrin au charme et à la qualité irréprochables. On s’assoit sur des sièges (chauffants) en plastique, un matériau que l’on retrouve partout dans la voiture. On adore la touche kitsch que constitue l’autoradio. 

 

On devrait souvent entendre les mamans et papas montant dedans dire: « j’avais le même poste dans ma voiture au début des années 2 000 ! ».  Un poste avec écran CarPlay est disponible en option. Et attention, ici nous disposons d’un coffre d’une capacité record de 459 litres! Il s’agit d’une biplace, mais des citadines que l’on croise ne font pas mieux. Elles ne font d’ailleurs pas meilleures non plus en termes de vitesse, sur ces axes parisiens où l’on ne dépasse pas les 30 km/h. 

Urbaine avant tout

Pour atteindre les 45 km/h maxi, comme le veut la réglementation, un moteur d’origine Valeo. Il développe l’honorable puissance de 7,5 chevaux, avec un couple de 10 Nm. Le « charme » du bruit caractéristique des sans-permis thermiques ne nous manque absolument pas. Toutefois ne comptez pas non plus sur un silence de cathédrale. Des bruits de transmission et des différents panneaux intérieurs s’entrechoquant nous accompagnent. 

 

Elle décolle en douceur, pour atteindre finalement assez rapidement sa Vmax. Les batteries vont de 4 à 12 kWh, pour une autonomie atteignant environ 190 kilomètres dans les conditions les plus favorables. La plus petite assurant une soixantaine de bornes devrait suffire pour une sortie intramuros. Il ne faut pas plus de 6h15 pour la recharge maximale. Le temps d’une nuit en somme. 

(2 commentaires)

  1. Elle est donc construite chez Microcar, qui appartient à Ligier.
    L’avant est sympa, j’aime moins l’arrière.

  2. Ben on espère que les agglomérations dans leurs commandes …. La privilégierons. En Italie où est friand de puce … elle est assez légitime!

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