Une écurie de F1 paritaire avec le projet Formula Equal ?

Le retour d’un vieux briscard ?

La Formule 1 cherche à attirer de nouvelles écuries et, inversement, nombreux sont ceux qui manifestent leur intérêt pour la discipline, désormais très lucrative. Sauf qu’entrer en F1 n’est pas facile sans de très gros moyens et que le rachat d’une écurie existante a plus la côté que l’arrivée d’une nouvelle entité (sans doite parce qu’il faut partager davantage le gâteau) : Audi va absorber Sauber d’ici 2026, alors qu’Andretti peine à s’attirer autant d’enthousiasme. Il existe aussi un projet asiatique Panthera Racing, qui couve depuis quelques années, mais voici désormais la nouvelle rumeur : un projet d’équipe Formula Equal, porté par Craig Pollock.

Craig Pollock s’est fait connaître comme manager de Jacques Villeneuve, avec lequel il a ensuite porté sur les fonds baptismaux l’écurie BAR en 1999, qui avait fait sensation à la fois par son iconoclasme (les fameuses livrées asymétriques) et par son audace, annonçant jouer la gagne d’entrée. On connait la suite..

Pollock a refait parler de lui en 2011 avec la société PURE, qui était censée développer un moteur à récupération d’énergie, alors que la FIA était sur le point de valider le passage à l’hybride la Formule 1. Un moteur qui aurait pu être le « V8 Cosworth » de l’ère hybride, mais le projet tomba finalement à l’eau.

Dix ans plus tard, Pollock refait surface, avec cette fois-ci un projet Formula Equal qui surfe sur la vague progressiste actuelle. L’idée serait en effet de monter une écurie 100% paritaire entre les hommes et les femmes, aussi bien au niveau des ingénieurs, des mécaniciens que des pilotes. Personne ne sait si la parité ethnique est aussi envisagée, mais en tous cas Pollock semble maître dans l’art de surfer sur les tendances du moment. Toujours est-il qu’au moment où la FIA a manifesté son intérêt pour de nouvelles candidatures, celle-ci aurait le mérite d’être médiatiquement puissante.

Une écurie progressiste basée au Moyen-Orient ?

Reste à savoir si Pollock peut avoir les moyens, soit de racheter une structure existante (Alpha Tauri pourrait être vendue par Red Bull, mais la rumeur annonce aussi Porsche sur les rangs !) soit de la développer de son côté, sachant que les investissmeents et le ticket d’entrée (200 millions) sont colossaux. Mais le communiqué peut laisser deviner la solution, même si elle semble surprenante : la puissance financière du Moyen-Orient !

« Notre ambition consiste à proposer des opportunités aux femmes au plus haut niveau du sport automobile, a indiqué Pollock. Ce concept est très difficile à atteindre pour une écurie existante, tandis qu’il est plus accessible en partant d’une feuille blanche. Le projet sera installé au Moyen-Orient et est basé sur l’EDI (Egalité, Diversité et Inclusion) ainsi que le développement durable, a-t-il précisé. L’opération sera bientôt annoncée avec un business plan et tous les éléments pour en garantir la faisabilité. »

Le retour d’un autre vieux briscard ?

Et aux dernières nouvelles, voilà que Sebastian Vettel pourrait en être ! Tout juste retraité, l’allemand, qui n’a finalement que 35 ans, n’a pas dit « nein » à un retour, même si celui-ci semblait à priori pour des piges. Mais en F1, la vérité d’hier n’est pas forcément celle de demain. Sutout, Vettel collerait parfaitement à l’image véhiculée par Formula Equal, puisque l’ancien quadruple champion du monde a multiplié ces dernières années, dans les gestes et dans les propos, son soutien aux causes progressistes. Il a appuyé Hamilton dans les agenouillements initiés en 2020 dans le contexte Black Live Matter et a soutenu à maintes reprises la cause LGBT. Bref, à la fois par son expérience et son image, Vettel serait un leader tout trouvé. Les rumeurs parlent aussi d’une éventuelle double casquette pilote-team manager, qui n’a plus existé depuis longtemps et qui ne manquerait pas de sel. Imaginez une monoplace arc-en-ciel sur la grille de Jeddah ?

A suivre…

(2 commentaires)

  1. Je trouve ce projet intéressant mais plutôt bancal. Bah oui, on parle de F1, discipline sportive qui nécessite des compétences très spécifiques de haut niveau. Et ces compétences ne se trouve pas facilement.
    Si ce projet avait été sérieux, il aurait commencé par une écurie de F3, par exemple, qui aurait permis de créer une équipe puis de la faire monter en compétences, avant de passer à l’étape supérieure. Un team avec de l’expérience recrute plus facilement.
    C’est ce qu’on voit en Endurance. Des teams comme Proton ou AF Corse ont commencé en GT, puis sont passé en LMP 2, avec maintenant en point de mire l’Hypercar.
    Concernant Porsche, ils laissent tomber la F1 pour se consacrer à l’Endurance.

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