PetroChina : bénéfice net en hausse de 62,1 %
PetroChina, entité cotée du géant pétrolier public chinois CNPC, a fait état sur l’ensemble de l’année 2022 d’un bénéfice net en augmentation de 62,1% en valeur glissante annuelle.
Son montant s’est élevé à 149,3 milliards de yuans (environ 20 milliards d’euros), contre 92,1 milliards de yuans un an plus tôt, selon les informations communiquées par le premier producteur de brut chinois. Date à laquelle son bénéfice net avait alors déjà presque quadruplé.
Les cours dopés par les sanctions occidentales contre la Russie
L’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 et les sanctions occidentales prises contre Moscou pour tenter de réduire ses capacités à financer la guerre – en l’attaquant au cœur de son économie : ses exportations en hydrocarbures – a eu d’importants impacts au niveau de l’approvisionnement mondial en pétrole et en gaz, provoquant à la fois une flambée des cours du brut et une hausse des prix des carburants, les raffineurs profitant de la situation pour appliquer de somptueuses marges.
Incertitudes sur l’évolution des cours
Cette année, « l’économie mondiale devrait poursuivre sa reprise mais à un rythme plus lent », avertit désormais PetroChina. Lequel souligne dans un communiqué qu’il « existe encore de nombreux facteurs d’instabilité et d’incertitude ». Estimant même que face à « la volatilité des cours du brut, les prix pourraient augmenter ».
La Cnooc double son bénéfice net
En parallèle, China National Offshore Oil Corp (Cnooc), plus gros producteur chinois de gaz et de pétrole en mer, a pour sa part vu son bénéfice doubler en 2022. Il aura ainsi atteint 141,6 milliards de yuans (18,9 milliards d’euros), contre 70,32 milliards de yuans un an plus tôt.
La Cnooc estime elle-aussi qu’en 2023, « la dynamique de croissance de l’économie mondiale devrait se tasser en raison de multiples facteurs », parmi lesquels figurent en premier plan la poussée inflationniste et le risque de voir éclater une crise financière.
Toutefois, « les besoins mondiaux en pétrole et en gaz devraient encore augmenter (et) la demande en Chine est particulièrement prometteuse » en raison de la reprise, assure la compagnie pétrolière.
Sinopec affiche une baisse de son bénéfice net de 6,8 %
Le groupe public Sinopec, premier raffineur d’Asie, a annoncé quant à lui dimanche un bénéfice net en valeur glissante annuelle en baisse de 6,8%, à 66,3 milliards de yuans (8,9 milliards d’euros). Raisons d’une telle chute : les mesures de restrictions anti-Covid prises par la Chine en 2022, lesquelles ont freiné la demande.
Notre avis, par leblogauto.com
Mi-février, les principaux raffineurs chinois PetroChina et Sinopec ont repris leurs achats de brut russe à prix réduit après une brève pause fin 2022, juste avant le début de l’embargo de l’Union européenne sur le pétrole russe. Le brut russe de l’Oural, généralement exporté en Europe, est exporté désormais vers l’Inde et la Chine à des prix « remisés » suite aux mesures de restriction prises par les Occidentaux à l’encontre de la Russie.
Les raffineurs d’État ont ainsi reçu l’autorisation d’acheter du brut russe à des sociétés de négoce avec des remises importantes. Lesquelles permettront – et ont permis en 2022 – de réduire considérablement les coûts pour le premier importateur mondial de brut, et d’appliquer d’importantes marges de raffinage. Et de gonfler les bénéfices en suivant.
Sources : AFP, Reuters
SGL n’est pas encore venu décharger son venin?
Pas encore réveillé ou occupé à la manif pour défendre ses acquis?
C’est qui SGL et M.Charles Gave ??
A propos du sujet il serait intéressant de savoir dans quelle monnaie les Chinois payent leur pétrole !!
Les arguments pour que l’on réduise notre dépendance aux énergies fossiles s’accumulent !
Le problème, changer la tendance avec moins de 2 % de VE en parc est illusoire…
Mais que l’on arrête les subventions sur les énergies fossiles qui sont démesurées partout.
Les Chinois sont des gens formidables… Après nous envahir avec leurs produits… Les carburants demain !?
On aime ça !? Apparemment
Je vais expliquer à SGL le plus simplement possible ce que l’on est en train de perdre : (mais il faut que tu te concentres car tu n’as aucune notion monétaire)
-Avant, nous avions des monnaies de référence à tête de laquelle le dollar (et qui le restera pour un bon bout de temps
-Evidemment l’Euro ainsi que d’autres monnaie comme le yen et le franc suisse. (le franc suisse est actuellement plus crédible que l’euro)
Comment achetions nous notre énérgie ?
-C’est simple, la banque centrale européenne imprimait des bouts de papiers et on les donnait aux russes en contre partie d’énérgie pas chère.
-Nous n’avions pas d’inflation énérgétiques, nos entreprises étaient compétitives, et le tout pour presque rien.
-En retour, les russes faisant confiance au dollar et à l’euro (je rappel des petits bouts de papiers qui ne coutent rien), plaçaient cette argent en Europe (notamment en finançant nos dettes) ou aillers.
Ce qu’il gagnaient dans la transaction était un placement sécurisé.
Dès lors qu’on a pris les sanctions et on a utilisé les monnaies comme arme (swift, gele des avoir, confiscation de bien), nous avions envoyé un signal au monde et ce signal était : notre argent n’est pas une devise de confiance.
Car en plus, nous avions abusé en l’imprimant pour financer encore une fois à dette, les jours non travaillé (le fameux coute que coute)
Les arabes, les indiens, les indonésiens, les africains, les sud américains se sont tous dis oula, ça devient pas sérieux et on commencé à déplacer leur argent (dans un premier temps aux usa puis on connait la suite). Les indiens ont commencé à utiliser le rouble pour les échanges et bientôt la zone eurasiatique a commencé à échanger avec comme étalon le yuan (car le yuan est adossé à l’or et à la productivité chinoise)
les chinois c’est puissance dix.
Ils ont bossé comme des fous depuis 30 ou 40 ans. Ils recevait en retour des dollars (des milliards)
C’est eux qui avaient un problème car les usa peuvent dire du jour au lendemain, on ne vous rembourse pas. ça les chinois le savaient et ils ont accepté. Ils savaient qu’ils tenaient des bouts de papier qui risquaient de ne servir à rien. Toujours est-il, ils ont financé la dette américaine et ont permis aux américains de vivre au dessus de leur niveau de vie réel. Mais alors comment allez t il récupérer de la valeur à partir d’un bout de papier. En réalité, les chinois se sont fait payer en usine. Ils ont bossé, copié, appris puis innové. Et là, ils sont à la pointe technologique et ils détiennent toujours de la dette américaine.
En terme de moralité financière, nous n’avons pas de leçon à leur donner. On a pensé les exploiter en leur donnant du papier (privilège impérial) et ils savaient que tôt ou tard, ces bouts de papiers pouvaient ne servir à rien.
l’exemple russe est un déclencheur. Le gèle des avoir russes a sérieusement mis en péril la capacité des occidentaux à proposer une monnaie de confiance, adossé à une politique des banques centrales sérieuse et à la non utilisation de la monnaie comme arme.
C’est exactement ce qu’à fait l’UE. Elle a utilisé l’Euro comme arme et a brisé l’intangibilité du droit de propriété.
On a immédiatement vu une zone importante échapper au système monétaire occidental mais ça c’est nous qui les avons exclu. Ils ont trouvé une alternative à swift. Je pense au système CIPS chinois et ont commencé à utiliser leur carte bancaire. Et on voit que dans le monde entier, les banques centrales augmentent leur reserve en yuan. L’Euro prend un coup.
Bien que je sois anti guerre et contre toute forme de brutalité, nos sanctions sont amorales (car nous confisquons les biens de personnes qui nous finançaient nos modes de vie)
Poutine le reconnaît lui-même, le pétrole et le gaz bandés à l’Inde et la Chine coûtent cher à l’économie russe par la force des choses.
Les gros gagnants sont les intermédiaires, Chine Inde et Turquie.
Les effets seront prévisibles à terme sur l’effort de guerre russe… Qui va s’en plaindre ici ?