Rolls Royce : série exclusive pour la fin de la Wraith V12

Rolls Royce parie gros sur l’énergie électrique et s’apprête à lancer son premier véhicule électrique, le coupé Spectre, plus tard cette année. L’arrivée du Spectre signifie la fin de la route pour les coupés Wraith à moteur V12, mais la marque de luxe britannique n’a pas pu résister à l’envie d’envoyer les deux avec style.

Inspirée des monstres d’avant-guerre.

Plus axé sur les performances que ses prédécesseurs Phantom et Ghost, la Wraith a fondamentalement modifié les perceptions de Rolls-Royce et a amené pour la première fois de nouveaux groupes de clients plus jeunes à la marque. Alors, Rolls-Royce se la joue-t-elle Mansory ? Les sièges et le volant jaune vif « Club Leather » du Black Badge Wraith Black Arrow ne sont peut-être pas l’idée de style de tout le monde, mais ils montrent que Rolls Royce a voulu se donner une image de marque plus audacieuse et jeune depuis que la Wraith a été introduite en 2013 et a également un lien net avec le passé V12 de la marque.

Le Black Badge Wraith Black Arrow s’inspire du Thunderbolt du capitaine George Eyston, une machine de record de vitesse terrestre de 7 tonnes qui a utilisé ses deux moteurs Rolls Royce V12 Aero pour atteindre un record du monde de 575,335 km/h à Bonneville en 1938. En effet, entre 1936 et 1939, Eyston et John Cobb se livrent un duel sans merci pour prendre le record. Cobb a le dernier mot le 23 août 1939 avec 595 Km/h. Ce fut la dernière tentative de record: comme un signe, cette performance était réalisée le jour de l’annonce du pacte germano-soviétique, prélude au déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale. Bien que Cobb soit rentré après la guerre et développa sa voiture pour dépasser les 400 miles à l’heure, soit 640 km/h, la Thunderbolt n’a jamais tenté un nouveau record. Pour info, la Thunderbolt utlisait deux moteurs V12 d’une cylindrée de 36,5 litres, suralimenté, avecune puissance de 2383 chevaux chacun.

Hommage au V12

La Wraith n’a pas deux V12 comme la Thunderbolt mais le seul présent suffit très bien avec ses 632 ch et sa cylindrée de 6,6 litres, mais il emprunte quelques touches esthétiques à Thunderbolt, dont le corps en aluminium poli rendait difficile pour les observateurs de voir quand le coureur avait passé le matériel de chronométrage. La solution d’Eyston était de peindre une flèche noire géante sur le côté de la voiture avec un cercle jaune, qui renvoie à la couleur finale du siège Wraith et aux inserts de pare-chocs avant.

Le détail le plus original se trouve à l’intérieur avec un schéma décomposé d’un moteur V12 gravé sur le tableau de bord en aluminium. La finition exclusive sur mesure de Black Badge Wraith Black Arrow présente une graduation de couleur entre deux tons – Celebration Silver et Black Diamond. Une couche de peinture « Crystal » infusée de verre a été appliquée sur la peinture Black Diamond pour améliorer la transition entre les deux couleurs, obtenant un effet de flou de mouvement saisissant de l’avant vers l’arrière. Cette technique exclusive sur mesure confère également à la carrosserie une texture subtile inspirée de la surface crouteuse des Salines de Bonneville, sertie sous une laque haute brillance, qui est polie pendant plus de 12 heures pour obtenir une finition semblable à du verre. La réalisation de cette finition extraordinaire a obligé la marque à entreprendre 18 mois d’essais et de développement de surface avant que le collectif d’ingénieurs, d’artisans et de designers de la marque n’obtienne un résultat conforme aux normes Rolls-Royce.

Un raffinement artisanal porté au paroxysme

À l’intérieur, la célèbre tête d’affiche Starlight de Rolls est de la partie, mais en clin d’œil aux exploits record d’Eyston, elle présente 2 117 stars de la fibre optique, le plus grand nombre que l’entreprise ait jamais installé sur une voiture. L’arrangement montre la Voie lactée et les constellations d’étoiles exactement comme la foule de l’Utah les aurait vues en septembre 1938, bien que nous supposions qu’Eyston était trop occupé à regarder le sel pour le remarquer.

L’intérieur Black Arrow est doté d’un nouveau type de matériau développé spécifiquement pour la collection. Les accoudoirs, les goussets de siège, le tunnel de transmission, les détails de porte, les sacoches de porte et le panneau inférieur du tableau de bord sont tous finis en « cuir Club » plus brillant, afin de proposer un contraste avec le noir mat Rolls-Royce à grain naturel. Les marques naturelles du cuir sont intentionnellement accentuées pour donner une ressemblance plus proche de ce qui était décrit à l’époque comme le siège de conduite utilisé par Eyston à cette époque. Autre détail de marque, chaque panneau de porte intérieur est composé de 320 pièces de marqueterie pour créer une surface tactile spectaculaire

Inspirée des instruments analogiques des années 1930, la lunette de l’horloge fait référence à l’esthétique brute et technique du Thunderbolt, rehaussé par des embouts noirs qui imitent les flèches latérales de la voiture d’origine ; l’entourage est inscrit avec la légende « Bonneville » et la vitesse record de la Thunderbolt de 357,497 mph. Un autre détail « flèche » apparaît sur les plaques de seuil Bespoke de la voiture.

Rolls Royce n’a pas révélé les prix du Black Badge Wraith Black Arrow, mais seuls 12 clients déjà sélectionnés en profiteront.

(5 commentaires)

  1. @LBA : vous avez un problème avec les photos : il y a de la couleur jaune un peu partout sur xette Rolls, je suppose une erreur de traitement de votre carte graphique ou de la charte graphique anglaise/française et que la vraie couleur est gris-vert, non ?

    Pardon, mais ce jaune est d’un goût….

  2. Les couleurs sont identiques à la 296 Novitec. Elles sont pour les mêmes clients ?
    Si ça passe bien sur la Ferrari, ça fait un peu survêtement sur la Rolls.

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