Nouvelle étape de l’expansion du groupe Volkswagen au Canada
L’usine constitue une nouvelle étape dans l’expansion du Groupe Volkswagen en Amérique du Nord. Cette annonce fait suite en effet à celle du groupe automobile allemand de choisir les États-Unis pour la construction de sa division Scout.
«Avec cette décision de construire notre usine de batteries au Canada – à St. Thomas en Ontario – et celle de notre usine Scout en Caroline du Sud, nous accélérons la mise en place de la stratégie du groupe en Amérique du Nord.», a ainsi déclaré dans le communiqué Oliver Blume, PDG du Groupe Volkswagen.
« Nous avons maintenant l’opportunité unique de croître de manière rentable en Amérique du Nord et de jouer un rôle clé dans la transition vers la mobilité électrique dans cette région », a souligné quant à lui lundi Arno Antlitz, directeur financier du groupe. La construction du site débutera en 2027. L’usine sera opérée par l’entité PowerCo, la division batteries interne de Volkswagen.
Une première pour le Canada
«C’est le plus gros investissement du monde de l’automobile au Canada qu’on célèbre aujourd’hui. On ouvre un tout nouveau chapitre dans l’industrie automobile au Canada. C’est la toute première fois qu’un manufacturier européen vient s’établir chez nous», s’est félicité quant à lui le ministre canadien.
Ajoutant que cet investissement aura une portée pour les 30, 40, voire 50 prochaines années.
Le dossier financier non communiqué
Reste qu’un élément clé du dossier – le volet financier – n’a pas été communiqué. Tant en ce qui concerne le montant de l’investissement réalisé par Volkswagen qu’en terme d’aides gouvernementales canadiennes.
Le ministre canadien a toutefois laissé entendre que s’agissant d’une Giga-Factory – de même ampleur que celles de Tesla – l’ordre de grandeur relevait plus de milliards de dollars que de millions.
Il a par ailleurs tenu à ajouter que « les gouvernements » auront « évidemment » « un rôle à jouer dans l’équation ». Précisant que cela était vrai tant pour les Américains que les Européens, aussi.» Il a par ailleurs assuré que d’autres annonces seraient faites en temps voulu de la part de Volkswagen et du gouvernement fédéral.
Ajoutant toutefois qu’il était « difficile d’imaginer l’ampleur de ces investissements et l’impact sur les chaînes d’approvisionnement à travers le pays.»
Volkswagen veut bâtir son indépendance
A l’heure actuelle, Volkswagen injecte des dizaines de milliards d’euros en vue d’assurer sa transition énergétique. Le constructeur s’est fixé pour cible de devenir le premier constructeur européen à fabriquer lui-même une partie de ses batteries.Objectif : réduire sa dépendance vis à vis de la production asiatique.
Plusieurs projets en Europe
Jusqu’à présent, Volkswagen a fait état de trois projets d’usines de batterie en Europe. Le premier d’entre eux est mené via une une collaboration avec le fabricant Northvolt, le site doit ouvrir en 2023 en Suède, un autre est prévu en suivant en Allemagne à Salzgitter (Basse-Saxe) en 2025. Une troisième doit voir le jour à Valence en Espagne.
En 2022, le constructeur tablait encore sur l’ouverture de six usines au total en Europe. A l’heure actuelle, ses plans tardent néanmoins à se concrétiser.
« Nous finalisons la décision de localisation (de la prochaine usine de batteries, ndlr), nous l’annoncerons en temps voulu », a indiqué lundi Thomas Schmall, PDG de la division composants de VW, lors d’une visite du chantier de l’usine de Salzgitter.
Le dirigeant a par ailleurs assuré que le groupe aurait « besoin de plus de trois » usines de batteries en Europe. Ajoutant que Volkswagen déciderait d’établir au total six sites « en fonction de l’environnement ».
PowerCo : entité de Volkswagen dédiée aux batteries pour VE
Pour rappel, le groupe Volkswagen a regroupé dans l’entité PowerCo ses activités autour des batteries de voitures électriques, de l’approvisionnement en matières premières au recyclage et à la recherche sur différentes technologies de batteries, en passant par la construction de ses propres usines de cellules de batteries et la fabrication des cellules.
La division – qui a la forme juridique d’une société européenne – pourrait être introduite en bourse à moyen terme. PowerCO emploie actuellement environ 600 personnes et devrait en compter jusqu’à 1500 dans le courant de l’année 2023.
Notre avis, par leblogauto.com
Cette annonce de Volkswagen voit le jour, alors que le constructeur automobile a exercé récemment ni plus ni moins un véritable chantage au près des autorités européennes. Indiquant vouloir attendre la réponse de l’Union européenne à l’IRA (Inflation reduction act) – vaste plan de subventions US – avant de choisir le lieu d’implantation de sa future usine de batteries.
Mettant ainsi la pression sur la Commission européenne pour que cette dernière agisse de sorte à réduire le lourd montant des investissements nécessaires pour pouvoir assurer sa transition énergétique.
En l’absence de « coup de pouce » de l’UE, VW menaçait alors de choisir l’Amérique du Nord pour y installer une usine de cellules de batteries. Un choix lié avant tout aux généreuses subventions de plusieurs milliards de dollars octroyées aux entreprises par le gouvernement américain dans le cadre de son plan climat, « l’Inflation Reduction Act » (IRA).
A noter que dans le cadre de l’annonce d’une nouvelle implantation d’un site de production de batterie au Canada, le géant automobile allemand Volkswagen ne s’est pas ouvertement prononcé sur sa stratégie industrielle en Europe.
Le PDG Oliver Blume a tenu quant à lui à préciser que l’Amérique du Nord constituait l’une de ses « priorités essentielles ».
Sources : Volkswagen, Presse canadienne, AFP
Ils ont raison… Ils sont là pour faire du fric… C’est de bonne guerre… à l’Europe d’avoir des lois moins connes pour défendre ses intérêts !
Heureusement que ce n’est pas Stellantis ou Renault… Nous serons inondés de critiques anti-françaises.
On peut retourner la question dans tous les sens, l’industrie exceptionnelle de ce pays perd en compétitivité et délocalisera tant que son énérgie est chère.
Ici on a un exemple parmi d’autres de délocalisations en amérique du nord.
Il sera de plus en plus compliqué de produire en Europe pour tenir face aux autres industries (Japon, Chine, US)
J’ai pas entendu SGL râler et chercher à comprendre le pourquoi de ces délocalisations, lui qui s’est posé comme le cavalier blanc.
A moins que pour SGL, il y a les bonnes délocalisations et les mauvaises délocalisations.