Evergrande, c’est l’histoire d’un « too big to fail » chinois qui s’écroule de partout. Face à une dette colossale de plus de 300 milliards de dollars (estimation 2021), le groupe immobilier (et touche à tout), négocie pied à pied pour restructurer sa dette et éviter de sombrer corps et biens.
Trancher dans le vif
Pour négocier ces restructurations et apurer sa dette, Evergrande fait des coupes claires dans certaines filiales. L’objectif est de limiter les coûts là où cela n’amputera pas le bénéfice. Pas de chance pour l’ex-SAAB, Evergrande estime que la filiale de NEVS (National Electric Vehicle Sweden) et NEVS itself, ne représente que des coûts, sans opportunité à court terme. A la fin de 2022, la production de NEVS s’était déjà arrêtée.
Résultat, NEVS s’est déclaré en sommeil en février. Le but est de réduire la voilure au maximum, sans fermer totalement, mais en supprimant 95% des salariés de Trollhättan (en Suède). Cela représente tout de même environ 320 salariés selon le communiqué de NEVS. Au final, il ne devrait rester qu’une vingtaine d’employés.
Au moment de la communication fin février, NEWS indiquait être en négociation salariale avec les employés en vue de leur licenciement en respectant la législation en vigueur.
« Remplis d’une grande tristesse, nous vous informons aujourd’hui que NEVS passera désormais en ‘mode hibernation’, ce qui signifie que nous serons obligés de réduire tous les coûts et de prononcer des licenciements dans tous les domaines de l’entreprise. Notre décision intervient après que nos propriétaires, Evergrande, et nos investisseurs potentiels n’aient pas été en mesure de finaliser les négociations conformément à notre contrat » – Nina Selander, PDG par intérim de NEVS.
L’immobilité de demain…
Evergrande a longtemps espéré pouvoir trouver des investisseurs dans NEVS. Mais, ce n’est plus le SAAB que l’on a connu. En effet, le dernier véhicule présenté par NEVS fut le Sango/InMotion, une petite boîte, électrique et autonome, censée représenter la mobilité des villes de demain.
Un peu plus de 10 ans après avoir racheté SAAB (sans pouvoir utiliser la marque) en 2012, NEVS a d’abord tenté une 9-3 électrique qui devait être produite en Chine. Racheté par Evergrande en 2019, la production de la NEVS 9-3EV a débuté avant la pandémie Covid et que Evergrande ne connaisse de graves difficultés. Une énième mort pour les restes de SAAB.
Notre avis, par leblogauto.com
Récupérer une marque, ou se réclamer d’une ancienne marque européenne réputée n’est pas un gage de réussite. Nevs ici, ou même Borgward récemment peuvent en témoigner. Surtout quand on finit par faire table rase du passé glorieux pour faire du véhicule électrique autonome auquel plus grand monde ne croit.
Bon, certains garderont sans doute espoir de voir NEVS renaître une fois les difficultés de Evergrande un peu tassées. Mais ce ne sera pas pour avoir une 9-3 moderne. N’y comptez pas.
Saab est une morte-vivante depuis des années alors rien d’étonnant
Ceux qui connaissent le milieu auto savent qu’une voiture, ça ne se construit pas dans une start-up.
Tous ces amateurs qui arrivent avec des images photoshopées sans un rond oublient qu’une voiture est un produit complexe, même sans moteur thermique, qui nécessite des compétences, un lieu de production et donc de gros investissements.
C’est autre chose que de concevoir un logiciel.
j’aime pas trop ce genre de voiture de toute façon