France 2030 : Appel à projets pour produire véhicules et composants

Investir rapidement et massivement : un défi pour le secteur automobile

La fin de la vente des véhicules thermiques neufs prévue pour 2035 accélère la mutation de l’industrie automobile, d’ores et déjà marquée par une succession de crises.

La situation actuelle contraint ainsi le secteur à relever des défis majeurs : « la filière doit investir rapidement et massivement dans le véhicule de demain et ses composants stratégiques, ainsi que dans la diversification et la modernisation d’une partie de son tissu industriel » estime BPI France.

Objectif de 2 millions de véhicules zéro émission produits à horizon 2030

Le Gouvernement ambitionne ainsi, via le projet France 2030, de produire en France, à l’horizon 2030, 2 millions de véhicules zéro émission et « de développer une mobilité sobre, souveraine et résiliente, pour lequel 3,6 Md€ de moyens financiers sont prévus. »

Lancement d’un appel à projets

Pour atteindre ces objectifs ambitieux, Bpifrance vient de lancer l’appel à projets « Soutien aux projets d’investissements pour produire en France les véhicules routiers de demain et leurs composants ».

Ce dispositif s’adresse à tous les acteurs du secteur et vise à amplifier les mesures déjà engagées pour soutenir la filière, en particulier le premier appel à projets destiné à la diversification des sous-traitants, lancé en 2022 dans le cadre de France 2030, et pour lequel 83 projets ont été sélectionnés, représentant plus de 307 millions d’euros d’investissements industriels, soutenus pour près de 91 millions d’euros par l’Etat. La performance environnementale des projets sera désormais un critère majeur de sélection.

Son objectif est d’avoir un effet incitatif majeur sur les efforts d’investissements et de développement de la filière automobile entre 2023 et 2026 pour :

• Produire en France, à l’horizon 2030, au moins 2 millions de véhicules électriques par an ;

• Maîtriser la conception et l’industrialisation des composants du véhicule de demain ;

• Accélérer les investissements de modernisation et de diversification des sous-traitants et faire émerger un tissu industriel amont compétitif, décarboné, innovant, résilient, ancré dans les territoires et créateurs d’emplois d’avenir.

Ce dispositif vise à couvrir l’ensemble des besoins industriels de la filière et de ses acteurs – constructeurs, sous-traitants, acteurs émergents – et comporte cinq volets :

• Développement et assemblage des véhicules de demain ;

• Production des principaux composants et équipements du véhicule de demain

• Production des infrastructures de recharge et d’avitaillement pour les véhicules électriques à batterie et à hydrogène ; Diversification des sous-traitants automobile vers de nouveaux secteurs ;

• Amélioration de la performance environnementale des procédés et sites de production (ex. projets de décarbonation, économie circulaire, etc.). En 2023, les projets pourront être déposés le 29 mars 2023 et le 15 mai 2023. Le cahier des charges est disponible sur le site de Bpifrance

Sources : BPI France

(8 commentaires)

  1. Vu la balance commerciale du secteur automobile Français en 2022 (-20mrd €!) ils sont courageux alors que tout est fait pour que les industriels se tirent…

  2. trois gonzes avec des titres à rallonge pour camoufler le vide, dont un génération boomer avec 40 années de vacuité politicarde et différentes vestes au gré des vents lol…..le tout evidemment avec de la monnaie de singe…..témoin sa récente saillie sur l’économie russe et les fabuleuses sanctions dont le gaulois constate tous les jours les effets sur son porte monnaie avec en plus un rackett institutionnel du cru…..je rentre d’espagne ce matin…..pour info 1.63 le litre de SP 95 contre presque 2.00 en gaule

  3. le déficit budgétaire en prévision en pourcentage du PIB dans la zone euro voit la France en queue de peloton :Allemagne: moins 0,5 ; zone euro : moins 2,5, Italie : moins 3; Espagne : moins 4,3; France : moins 5 pour 100 – / le FMI, il est temps , maintenant que le mal est fait tire la sonnette . à partir de 2023 La France devient le cancre de l’Europe au niveau de son déficit public. ( source FMI)
    On peut constater que l’Espagne et l’Italie, qui ont plongé plus bas que nous, parviennent à se redresser plus vite !

    L’Allemagne est le bon élève tandis que la France se maintient dans une zone à -5% de déficit budgétaire sans parvenir à le combler,

    Ce qui est insupportable, car bien évidemment, ce déficit, il faut le payer, notamment au travers de VOS impôts.

    Ce qui peut aider à redresser les finances de la France, ce sont les entreprises.

    Premier problème :

    Le “quoiqu’il en coûte” qui a creusé le déficit en aidant les entreprises zombies à survivre

    (qui étaient vouées à mourir à court terme et ont été maintenues en vie artificiellement),

    Deuxième problème :

    À cause de la récession et de la pression fiscale, cela empêche les entreprises survivantes de redresser les finances du pays et on observe une flambée des faillites :
    3°/
    Les déficits structurels,

    En l’occurrence la balance commerciale, qui a atteint un record incroyable, s’élevant à 140 milliards d’euros en août et 149,9 milliards d’euros à l’heure actuelle !
    NOUVEAU DBLE RECORD pour le déficit commercial Français:
    15,3 Mds euros sur 1 mois et 139 Mds euros sur 1 an.
    Cet impact n’est pas seulement dû à la flambée du prix de l’énergie, mais également à la politique de désindustrialisation des gouvernements successifs.

    Comme nous n’avons plus rien à exporter et le peu d’entreprises qui le peuvent encore ont du mal à vendre à cause de la récession mondiale.

    Ces 3 problèmes additionnés au déficit budgétaire, la dette publique continue de flamber et on sera bientôt à 120% du PIB.

    Cette dette publique était jusqu’à présent achetée par la Banque centrale européenne,

    Ce qu’on appelle “la planche à billets de la BCE”,

    Sauf que désormais, le FMI a décidé de tout arrêter,

    Donc augmentation des taux d’intérêt des obligations d’état aux alentours des 2,5% / 3%,

    Ce qui génère, pour le moment…

    …un coût de 10 milliards d’euros de charge d’intérêts supplémentaires pour la France.

    Et comme les taux directeurs vont devenir de plus en plus élevés, ça va :

    Stopper l’activité,
    Stopper l’investissement,
    Stopper la consommation en alimentant la récession.
    La France est déjà numéro 1 mondial au niveau de la pression fiscale et la décision du FMI va l’augmenter un peu plus encore.
    Pour inverser la courbe,

    Il faudrait que le gouvernement lâche du leste et donne du pouvoir d’achat aux Français afin que la consommation puisse repartir à la hausse,

    Or, il fait l’inverse en faisant passer la taxe foncière de 3,4% à 7%,

    En instaurant une nouvelle taxe sur les véhicules de société,

    En augmentant l’impôt sur les dividendes, le portant à 35%,
    pour inverser la courbe: Il faudrait que le gouvernement lâche du leste et donne du pouvoir d’achat aux Français afin que la consommation puisse repartir à la hausse,
    il fait l’inverse en faisant passer la taxe foncière de 3,4% à 7%,
    En instaurant une nouvelle taxe sur les véhicules de société,

    En augmentant l’impôt sur les dividendes, le portant à 35%,

    En arrêtant le bouclier énergétique,
    Et une foultitude de mesures prises grâce au 49.3.
    Le FMI a lancé avertissement pas à la Grèce, ni à l’Italie, ni à l’Espagne, mais à La France .

  4. Il n’est jamais trop tard pour bien.
    Le boycott ou les sanctions économiques ont provoqué dans l’histoire des effets qui se sont révélés par la suite bénéfiques pour le pays qui devait en subir.
    Paradoxalement, les boycotts des grandes marques occidentales pour la Russie ont eux aussi des effets positifs dans leurs économies.
    Imaginez la France sans produits made in China !?
    … à part les premières années, ou on serait « bien emmerdé » … Tellement que notre addiction est maintenant instance… Imaginez le nombre d’usines à construire et les emplois à la clé, à terme, pour compenser le manque tout azimute !?

  5. – Développement et assemblage des véhicules de demain.
    Ils vont faire quoi ? Donner des sous aux constructeurs pour qu’ils foutent leur plannings produits à la poubelle ? Mis à part la motorisation, une bagnole électrique reste une bagnole : des roues, des suspensions, des freins, un châssis, une carrosserie et des périphériques, et tout le mobilier intérieur.

    – Production des principaux composants et équipements.
    Allez hop, Valeo, Plastic Omnium et Faurecia, vous êtes priés de monter des usines vite fait ! Quoi ? Vous produisez déjà des composants et les équipements de demain ? Ah oui mais pas TOUS ! Tant pis, on va demander à quelqu’un d’autre…

    – Diversification des sous-traitants vers de nouveaux secteurs, notamment les bornes de recharges.
    Allez hop, Valeo, PO et Faurecia, vous êtes priés de… Stop ! Mais on y connaît rien, on a pas les compétences ! Ah ? Bah débauchez chez Legrand, ils fabriquent tout un tas de trucs électriques… Mais on va faire ça où ? Oh bah rachetez Legrand, ça ira plus vite…

    – Améliorer l’impact environnemental des procédés de fabrication et des usines.
    Alors pour les usines, c’est facile, on va les fermer. Et les procédés, bah, on va voir ça avec nos, euh, partenaires, euh, indiens et chinois…

    Alléluia, Le Maire va sauver l’industrie avec ses petits bras musclés, sur une base yaka-fokon. Le génie français est en marche !

  6. avec l’embargo, les sanctions, si la Russie devient le vassal de la Chine, alors ce n’est pas bénéfique, n’est ce pas?

  7. RDV dans 7 petites années… pour constater que dans un pays qui fait tout pour tuer l’automobile (et les déplacements individuels au sens large), cette schizophrénie visant à pousser à acheter d’un côté ce dont on contraint de plus en plus l’usage de l’autre n’aura, étrangement, pas fonctionné!

    S’il veut des idées de taxes avec des effets à terme positifs, qu’il colle un malus aux ralentisseurs, RP injustifiés, réglages de feux faits pour emmerder le monde et provoquer des arrêts tous les 500m… et tout ce que les politiques locaux voir nationaux font qui provoque des ralentissements/réaccélérations évitables. Il y a certainement plus à gagner qu’avec un Euro7 destiné à achever le thermique. Ce serait même également bon pour l’autonomie déjà déplorable des électriques.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *