Alfa Romeo dévoile deux nouveaux logos Quadrifoglio et Autodelta

Alfa Romeo a annoncé le début officiel des célébrations du 100e anniversaire du légendaire symbole Quadrifoglio et du 60e anniversaire d’Autodelta, deux entités majeures dans l’histoire de la marque, la sportivité étant constitutive de l’ADN du Biscione. Pour l’occasion, Alfa Romeo dévoile les deux nouveaux logos qui accompagneront les événements des Clubs et de la marque, ainsi que les différentes actions de communication et nouveautés qui suivront tout au long de l’année 2023.

Tous deux conçus par le Centro Stile Alfa Romeo, les deux nouveaux logos réinterprètent, dans une perspective moderne, les anciens tout en les projetant dans l’avenir de la marque, qui vise à réinventer la sportivité au XXIe siècle. Celui dédié au centenaire de Quadrifoglio conserve l’élégance du logo historique tout en n’évoluant que sur son point de couleur, avec une touche chromatique contemporaine.

Quadrifoglio : un porte-bonheur depuis 1923

La première voiture Alfa Romeo ornée du Quadrifoglio fut la RL « Corsa » du pilote Ugo Sivocci, qui remporta la 14e édition de la Targa Florio en 1923. Ugo Sivocci, ami proche de Ferrari, était considéré comme l’« éternel deuxième ». Ainsi, pour chasser le mauvais sort, il avait peint sur la calandre de sa voiture un carré blanc orné d’un trèfle à quatre feuilles et le déroulement de la course, qui s’est tenue sur le circuit de Madonie, a convaincu les superstitieux de l’équipe Alfa Romeo de l’efficacité de l’amulette porte-bonheur. À seulement deux cents mètres de l’arrivée, la « RL » d’Ascari cale. Le temps qu’il redémarre, Sivocci était passé et avait franchi la ligne, offrant à Alfa Romeo sa première victoire internationale.

Comme pour confirmer les vertus miraculeuses de la feuille de trèfle, quelques mois plus tard vint le tragique accident dans lequel Sivocci perdit la vie, le 8 septembre 1923, sur le circuit de Monza, lors des essais du Grand Prix d’Europe. L’« Alfa Romeo P1P1 » du pilote de Salerne, était dépourvue de la feuille de trèfle et cette coïncidence suscita une vive émotion parmi les pilotes, les mécaniciens et les techniciens du biscione. À la saison 1924, les voitures de course Alfa Romeo ont toutes été décorées avec des trèfles à quatre feuilles et, en mémoire de Sivocci, le carré blanc a été remplacé par un triangle, signifiant l’absence.

Puis, dans les années 1960, la Quadrifoglio caractérise la version « prête à courir » de la « Giulia », la « TI Super », puis elle rejoint le logo du triangle bleu d’Autodelta pendant plusieurs décennies : de la « GTA » à la  » 33″ aux deux championnats du monde du « 33 TT 12 » (1975) et du « 33 SC 12 » (1977). A partir des années 60 aussi, la griffe Quadrifoglio se rattache aux voitures de production Alfa Romeo particulièrement performantes. Certaines portaient le symbole sur la carrosserie, sans aucune apparition dans le nom officiel – comme la « Giulia Sprint GT Veloce » ou « 1750 GT Veloce » – tandis que d’autres, à partir des années 1980, avaient le Quadrifoglio dans leur nom officiel, comme les différentes versions du « 33 Quadrifoglio Verde » ou du « 164 Quadrifoglio Verde ».

Un temps oublié, le symbole Quadrifoglio est revenu à la fois sur la Mito (2008) et la Giulietta (2010) et lors de la naissance de la nouvelle génération Alfa Romeo en 2015 avec le lancement de Giulia dans sa version Quadrifoglio, propulsée par le nouveau moteur à essence 2.9 BiTurbo de 510 ch. Le Stelvio, premier SUV produit par Alfa Romeo, lui a ensuite emboîté le pas dans sa version Quadrifoglio.

Autodelta, le bras armée sur les circuits des années 60 aux années 80

De même, le logo Autodelta comporte peu de changements, le rendant plus contemporain et aligné sur la communication actuelle d’Alfa Romeo. Ainsi est adoptée la nouvelle police Sequel, la même police utilisée par Alfa Romeo ; l’omniprésent drapeau tricolore, fière expression de ses origines ; et l’ajout de la date anniversaire qui souligne la longévité de la marque Autodelta.

Carlo Chiti, qui a fait partie de la « fronde » chez Ferrari en 1961 avant d’en claquer la porte (ou plutôt d’être évincé par le Commendatore) fonde en 1963 avec les frères Chizzola une petite entreprise basée à Feletto Umberto, près d’Udine, dans le but de collaborer avec Alfa Romeo à la construction de la Giulia TZ équipée d’un châssis tubulaire exclusif. L’entreprise est rachetée dès 1965 par le Biscione dans le but d’opérer le retour officiel aux compétitions, après son retrait du Championnat du Monde de F1 en 1951.

Pour cette raison, l’entreprise de construction automobile a décidé de créer une organisation de course ad hoc, physiquement détachée de l’outil de production et disposant d’une discrétion suffisante pour prendre rapidement des décisions techniques et sportives. Le directeur général était le charismatique ingénieur Carlo Chiti, qui a déménagé Autodelta dans des entrepôts anonymes à Settimo Milanese, non loin d’Arese. C’est de là que proviendraient certaines des voitures de course Alfa Romeo les plus célèbres, comme la légendaire Giulia Sprint GTA de 1965 ou la lignée de prototypes inaugurée en 1967 par la « 33/2 litres » et qui culmine avec la « 33 TT 12 » de 1975 championne du monde. Après cela, Autodelta a repris la gestion de tous les programmes sportifs d’Alfa Romeo, du trophée Alfasud à la Formule . En 1984, Carlo Chiti a quitté l’entreprise, et l’année suivante, Autodelta a disparu.

(5 commentaires)

  1. Entre Lancia et Alfa, les dernières communications sont particulièrement conceptuelles.
    Ce n’est pas forcément que du vent, mais on n’en n’ai pas loin …

  2. Alfa peut sortir des logos sportifs, c’est tout ce qu’Alfa pourra sortir. L’ère PSA a sonné c’est a dire que les prochaines Alfa auront droits a des moteurs de chiottes. La première illustration est la dernière Tonale avec aucune version sportive et des moteurs pas du tout performant (électrique et thermique).

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