Malgré les crises, la consommation de carburant en hausse en 2022

L’Union Française des Industries Pétrolières, alias l’UFIP (Energies et Mobilités) tient les comptes des livraisons de carburant et produits pétroliers. Selon le rapport de 2022, les Français n’ont pas arrêté de consommer de l’essence ou du gazole.

« Les livraisons de carburants routiers sont en hausse de 2,2 % sur l’année 2022 par rapport à 2021. Au global, la consommation des produits pétroliers énergétiques connaît une hausse de 3,7 % par rapport à 2021. »

Sur le mois de décembre, les livraisons de supercarburants sont en hausse de 5,6% par rapport à décembre 2021. Le gazole de son côté recule en livraison de 7,2%. Ce recul est amorcé depuis des mois, suite au basculement du marché automobile français majoritairement Diesel vers les véhicules essence (hybrides ou non).

Pas encore au niveau de 2019

Sur l’année 2022, le Comité Professionnel du Pétrole (CPDP) indique que les livraisons de carburants routiers se sont établies à 49,290 millions de m3. C’est une hausse de 2,2 % par rapport à l’année 2021. On a pratiquement retrouvé les niveaux pré-covid avec -1,6% par rapport à 2019.

Dans le détail, les livraisons de supercarburants sans plomb affichent une hausse 10,6 % par rapport à 2021. Le gazole de son côté a vu ses livraisons baisser de 0,5 %. Là encore, le changement du marché automobile français sur les motorisations est à la manoeuvre. Le gazole représente 73,5 % des livraisons à fin 2022 (- 2,0 points par rapport à 2021). Le gazole reste très consommé, grâce ou à cause des véhicules d’entreprises et des camions.

Plus globalement, les livraisons de produits pétroliers énergétiques augmentent de 3,7 % sur l’année 2022.

Notre avis, par leblogauto.com

Contrairement à ce que l’on aurait pu penser avec la Guerre en Ukraine, les sanctions sur le pétrole russe, le prix du pétrole qui a connu un pic avant de refluer, des prix à la pompe très élevés, etc. la consommation de carburant continue de retrouver les niveaux d’avant-Covid.

Il faut bien rouler pour aller au travail, voir la famille, etc. Et malgré les très bonnes ventes de véhicules électriques, ce n’est pas demain que les livraisons de carburants routiers vont fortement refluer.

(7 commentaires)

  1. « Il faut bien rouler pour aller au travail, voir la famille, etc. »: J’aurais pas dit mieux. Et puis c’est un signe de croissance économique aussi. Bref rien d’anormal dans cette hausse de consommation je trouve.

  2. bah l’électricité ne vient que s’ajouter au charbon du xix siècle toujours très usité, et au pétrole du xx siècle….qui peut croire qu’on va se passer de pétrole à court terme ?? une vraie politique écologique serait de promouvoir la résilience, ce que beaucoup de gens ont largement compris, en gardant leur véhicule et en le réparant, malgré la discrimination qui arrive à grand coup de ZFE……mais on a aussi trop de bizounours qui en sont à leur 3ième tesla mdr

  3. si les volumes augmentent, c’est aussi parce que on utilise plus d’essence et moins de diesel, la densité énergétique du super est bien moins bonne, surtout si en plus on y met de l’éthanol!

  4. Merci les SUV. Dans auto-moto dimanche, il ont été surpris par la consommation du gros suv Kia machin-chose hybride, avec une conso à 130 km/h de 10 l/100 km !!!

  5. Il serait important de rapporter cela au km global…

    Je soupçonne quand même que la bascule diesel->essence (20 à 30% de plus à modèle et puissance, mais pas couple, identiques) et berline->SUV, avec beaucoup de cumulards, explique plus cette hausse (limitée) que l’usage réel (qui pourrait même être en baisse).

  6. Le chiffre qui tue : 73.5 % du carburant consommé en France est du gazole. Autrement dit, ce qui consomme du carburant en France, ce sont surtout les camions, utilitaires, bus et engins de chantier. Les voitures particulières, c’est minoritaire. En d’autres termes, convertir même 100 % du parc de vehicules particuliers au full electrique (et on voit qu’on en est encore treeees loin) ne resoudra pas vraiment le problème des hydrocarbures pour les transports. Ce qu’il faut, c’est convertir prioritairement à l’electrique les vehicules professionnels lourds, notamment les camions, bref ceux qui consomment vraiment beaucoup. Et c’est là que le bât blesse, puisque on voit deja que convertir a l’electrique les bus et les utilitaires est extrêmement difficile – avec des prix très élevés et des ecarts de performances encore énormes par rapport à leurs équivalents thermiques – ; pour les poids-lourds de longue distance, il n’y a actuellement pas de solution en vue (surtout lorsque l’on imagine le maillage de stations de recharge de 1 ou 2MW qui seront necessaires…).
    Bref, on n’est pas sorti des ronces : -( .

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