L’Audi activesphere concept

Le concept-car a été conçu et développé à l’Audi Design Studio de Malibu. Esthétiquement, il arbore des lignes douces et tendues. Perché haut sur de larges roues, il possède une « Single frame » béante. Cela lui donne un look de poisson. Dans les parties conceptuelles, on peut noter le bas des portières transparent, les portières sans entourage ni poignée, ainsi que l’absence de pied-milieu.

Sinon à quelques détails près, il aurait fier allure cet extérieur sur la route. Non ? Le profil est « sportback » avec un pavillon qui retombe loin en arrière. Mais, ce profil est changeant. En effet, la lunette remonte pour dégager un espace arrière et transformer l’activesphere en pickup. La partie basse se bascule un peu à la manière d’un Peugeot 3008 premier du nom (ou d’un Koleos 1).

A la fois conceptuel et réel

Ce qui fait dire à Audi que son crossover est encore plus à la croisée des chemins, pouvant être à la fois voiture à hayon et pickup, sportback et activeback ou active sportback. D’autant plus polyvalent qu’il est électrique (bonjour les ZFE avec un tel engin…), réhaussé et 4×4. Nul doute que si Audi avait triomphé au Dakar 2023, cela lui aurait fait la publicité parfaite pour son activesphere.

En revanche, techniquement, c’est un pur électrique. Pas de thermique qui sert de range extender (prolongateur d’autonomie) ou autre. La batterie fonctionne sous 800 volts évidemment, ce qui permet les charges ultra-rapides. Comme de série sur l’Audi e-tron GT, on peut atteindre 270 kW de puissance. La capacité est de 100 kWh. Pas de chiffre mirobolant ni de technique de laboratoire, et c’est pas mal pour visualiser ce que pourrait être cet activesphere en série.

Active sportback, nouvelle silhouette

La seule « blague » d’Audi concerne ce passage : « La technologie PPE offre des temps de charge semblables à un arrêt pour faire le plein d’une voiture dotée d’un moteur à combustion. Dix minutes seulement sont nécessaires pour charger suffisamment la batterie et parcourir plus de 300 kilomètres ». La blague ! 10 minutes sont largement suffisantes pour faire le plein d’une voiture et repartir pour 600 à 1300 km selon les modèles. Mais soit.

Pour le reste, c’est un concept. A l’intérieur on a quatre fauteuils individuels et un intérieur minimaliste. La planche de bord n’est qu’un trait, de l’épaisseur des aérateurs (cela sert aussi de barre de son). Sur le dessus, un tout petit afficheur contraste avec les énormes (fausses) dalles numériques qui courent d’un bout à l’autre de l’intérieur. Et pour avoir les informations, il fait comment le conducteur ? Eh bien il porte des lunettes ou un casque qui va afficher en réalité augmentée tout le nécessaire, laissant tout cela totalement invisible pour ceux qui n’ont pas les équipements adéquats.

Des feux en forme d’yeux menaçants

Mais, le concept est aussi autonome et tout peut se replier, du volant au pédalier. De quoi avoir un salon roulant, en théorie. Si tout est quand même très conceptuel, on pourrait, en revanche, retrouver de série la nouvelle signature lumineuse Audi. Poussant le concept du « regard » plus loin, les feux avant de l’activesphere forment des yeux avec une pupille noire au centre. Grande bouche, yeux menaçants, une personnification pas très engageant de la voiture, non ?