On a lu : l’Année automobile 2022-2023

Incontournable de l’édition automobile, l’annuel 2022/2023 de l’Année automobile fête ses 70 ans.

Sous la direction du grand spécialiste Serge Bellu, et profitant des plumes expertes de nombreux auteurs, l’ouvrage nous propose un retour sur l’actualité automobile de 1953 et les personnalités en vue de l’époque, comme l’américain Briggs Cunningham qui remporte les 12 heures de Sebring sur sa propre voiture ou Max Hoffmann, le célèbre importateur qui inspira à Porsche ou Mercedes plusieurs modèles iconiques.

L’Année automobile propose évidemment un panorama du monde automobile actuel, avec une analyse du maché mondial et de quelques marchés nationaux (dont celui de la Russie, marqué par le retrait des Occidentaux et la résurrection de Moskvitch) ainsi que de l’industrie. 2022 a été marquée par la poursuite de la crise des semi-conducteurs mais surtout le retour de la crise énergétique et le séisme politico-économique que représente du conflit russo-ukrainien, le tout dans un contexte de mutation toujours plus forte du secteur vers l’électrification, dans une année où l’UE a acté, malgré les inquiétudes industrielles et sociales, la fin programmée du thermique en 2035.

Néanmoins, si l’automobile est en crise, et que ce rêve risque de devenir toujours plus coûteux pour le commun des mortels, le luxe ne connaît pas le moindre ralentissement. Les marques d’exception continuent de battre des records, à l’image de la Bugatti Chiron W16 Mistral de couverture ou des sommes toujours plus extravagantes des meilleures ventes du marché de la collection, avec un nouveau record pulvérisé à 135 millions.

Toutes les nouveautés et les concepts cars ne sont pas oubliés. On retiendra cette année la prolifération des supercars plus ou moins extravagantes, la montée en puissance des modèles électriques et les nouvelles tendances du design sur les habitacles, dans un avenir qui sera de moins en moins axé sur la conduite mais bien plus sur le confort, l’expérience et la connectivité. Rien à voir avec 1953 où l’on rêvait de chromes, de puissance et de bruit. Autres temps, autres moeurs !

Une grande partie du livre est ensuite dédiée au sport automobile avec un focus naturellement sur la Formule 1, la nouvelle donne règlementaire et la domination de Verstappen, mais aussi l’analyse de l’Endurance et de son prometteur avenir, qui verra Hypercars et LMDh se croiser en piste dès l’an prochain.

La dernière partie, plus culturelle, donne toujours la part belle à l’art, avec un aperçu de la nouvelle exposition des oeuvres futuristes mises en valeur dans le Museo del Novecento de Milan, un hommage à la photographie automobile avec l’évocation des clichés du fameux Robert Doisneau ou encore une rencontre avec Hermann Tilke, l’architecte des circuits de F1.

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