Ross Brawn quitte ses fonctions en Formule 1

« J’ai aimé tout ce que j’ai fait ces dernières années (…) Je n’avais plus envie de faire partie d’une équipe, j’ai décidé que j’en avais assez ! (…) J’ai eu beaucoup de chance que Liberty [Media] me donne cette opportunité et c’était un travail d’amour. C’est le bon moment pour moi de prendre ma retraite. Nous avons fait le gros du travail, et nous sommes dans une période de consolidation maintenant. Il y a une nouvelle voiture qui arrive en 2026, mais c’est dans quatre ans, ce qui est assez éloigné pour moi. Il vaut mieux que le prochain groupe de personnes prenne le relais. Je crois que je laisse la F1 dans un état formidable. »

Ross Brawn commence en 1976 en tant que mécanicien chez March en F3, puis arrive en F1 en 1978, toujours comme mécanicien chez Williams. L’anglais prend du galon et rejoint l’équipe des aérodynamiciens de Grove, avant de partir chez Lola Haas puis Arrows, où il conçoit les monoplaces A10 et A11 des saisons 1987 et 1988 qui obtiennent des résultats probants. Remarqué par Tom Walkinshaw, patron de TWR, il rejoint l’Endurance et travaille sur les prototypes Jaguar, avec à la clé le titre mondial en 1991. Ces bons résultats le ramènent en F1, où il est recruté par Flavio Briatore au poste de directeur technique de Benetton. Il contribue aux titres de 1994 et 1995 puis, en 1997, rejoint Rory Byrne et Michael Schumacher, partis chez Ferrari, pour y constituer la « dream team » qui domine la F1 du début des années 2000 sous la férule de Jean Todt. Brawn se distingue par ses talents de stratège de course.

En 2006, Brawn quitte ses fonctions à la Scuderia et, après une année sabbatique, il reprend l’écurie Honda qui se retirait de la F1 suite à la crise économique, pour la renommer Brawn GP et signer un partenariat technique avec Mercedes. Coup de maître, puisque l’écurie fait une trouvaille aérodynamique majeure à la faveur du nouveau règlement technique 2009, le double diffuseur, qui permet à Brawn de truster les victoires en début de saison et de remporter le titre constructeur et pilote avec Jenson Button. Brawn revent son team à Mercedes qui court en son nom propre à partir de 2010, l’anglais restant dans la direction jusqu’en 2013. Une première fois parti à la retraite, il revient en 2017 à la faveur du rachat de la F1 par Liberty Media et, sous le règne des Américains, occupe la fonction de directeur sportif et technique de la F1. Les sprint race, le nouveau règlement moteur 2026, le retour de l’effet de sol cette année sont autant de réformes auxquelles il a contribué.

« J’ai aimé presque chaque minute de ma carrière faite de 46 années, et j’ai eu la chance de travailler avec de grandes équipes, de grands pilotes et de grandes personnes. Je ne changerais rien à tout ça. Ce qui est sûr, c’est que sans le soutien de ma femme et de ma famille, je n’aurais pas pu le faire, et je n’aurais pas voulu le faire. Je regarderai désormais la F1 depuis mon canapé, en applaudissant chaque action comme un fan, heureux que ce sport soit dans une situation fantastique et que son avenir soit aussi excellent. »

Les médias italiens le placent pourtant sur la short-list des prétendants pour remplacer Mattia Binotto, dont le sort chez Ferrari semble réglé…

Un commentaire

  1. Une vrai figure qui a connu la F1 spectaculaire mais bien avant le Total Circus !
    Pour LOLA il s’agit de Carl HASS importateur LOLA aux USA.
    Pas de rapport avec Gene HASS

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