Zürich 2022 live : qu’ont-ils fait de Lotus ?

Mais cela, c’était avant. Colin Chapman n’a plus mal aux dents depuis bientôt 40 ans et Lotus a jeté le bébé avec l’eau du bain. Voilà l’Eletre et l’Emira avec respectivement sur la balance plus de 2,2 tonnes pour le SUV 100% électrique et plus de 1400 kg pour le coupé thermique.

Autant l’Emira peut encore faire illusion avec une silhouette racée et un intérieur qui reste encore sobre et sportif, autant l’Eletre ressemble à tous ces SUV dits sportifs boursoufflés comme le dernier Ferrari Purosangue ou autre Urus.

C’est plutôt moche (oui les goûts et les couleurs…), et surtout bardé d’électronique pour pas grand-chose. Il est loin le temps de l’Elise ultra-dépouillée, cet Eletre a des caméras partout, même en guise de rétroviseurs extérieurs, et des écrans là-aussi partout. Pour compenser, Lotus y met une ambiance sportive avec des surpiqûres rouges, du cuir foncé, du tissu type Alcantara, du carbone même. Mais, c’est plus mettre un jogging sur canapé devant un match que faire réellement du sport.

Deux Elise pour le poids d’un Eletre

Sur ce SUV, restera une puissance de 600 chevaux qui fera rougir les gogos, une grosse batterie 800 volts de 100 kWh avec 600 km WLTP annoncés. Oui le 0 à 100 km/h est fait en 4,5 secondes, mais non ce n’est pas du tout sportif. Même l’Eletre R avec 675 kW (soit 905 ch) et ses 2,95 secondes pour le 0 à 100 km/h n’est qu’un hippopotame de Fantasia en tutu.

La Lotus Emira de son côté dispose d’un V6 suralimenté qui développe 400 chevaux et 420 Nm. Avec un poids finalement contenu (comparable à certaines productions allemandes NDLA) on a un véhicule qui fait le 0 à 100 km/h en 4,3 secondes et qui doit être plutôt sympathique à conduire sur circuit. Reste que la comparaison avec une Alpine A110 (R ou pas) fait mal pour la marque qui avait fait du poids plume sa griffe.

En 1996, la Lotus Elise Série 1, c’était 725 kg ! L’Elise Sport 190 ne pesait que 673 kg à vide ! Même la Série 2 s’est mis dans les pas de sa devancière. La Série 3, lancée en 2010 a cédé quelques peu à l’embonpoint avec jusqu’à 925 kg sur la balance (bouh !).

Bref ce n’est plus « light is right » mais « heavier is better » chez Lotus.

(10 commentaires)

  1. Nan mais l’intérieur du SUV c’est pas possible là, c’est quoi cet écran au milieu?
    Qu’il soit inclinable ou pas c’est forcément de la merde, comment ça a pu aller aussi loin ça

    1. Pas grave pour l’intérieur: L’extérieur suffira à ne pas donner envie de regarder dedans en vrai quand on a un peu de bon goût. Et cela ne pourra pas poser de problème aux autres!

  2. Lotus devait se réinventer pour survivre ben voilà c’est fait.
    Et puis bon son nouveau marché c’est la Chine, ils veulent des SUV luxe mastuvu donc je comprends la démarche. Lambo et Ferrari ont fait pareil.
    Par contre je regrette qu’il n’y ai pas une version dépouillée a mort pour préserver le poids sur l’emira.
    Pas d’annonce sur l’evija?

  3. Bon déjà, un SUV électrique léger… ça ne peut pas exister.
    Ensuite les ingénieurs de Lotus sont plutôt bons (euphémisme) donc peut-être que la conduite sera à la hauteur de la réputation de la marque ?
    Enfin, ce ne sera pas, historiquement, la première Lotus moche et ratée !

  4. L’Emira reste jolie même si elle gagnerait à faire un petit régime…
    Mais l’autre truc, c’est vraiment une faute de goût sur roue de plus: Intérieur, extérieur tout est à jeter dans une cohérence rarement (déjà?) atteinte! N’ayant pas un ex vendeur de Darty au design, ils n’ont même pas réussi a caser la grosse téloche correctement… Sauf à lui donner un double rôle de support à plateau repas pour le passage au Mc Drive?
    Les rétros caméras, je suis sceptique: Cumuler la résolution pour simplement égaler un bête miroir et la sensibilité élevée pour la nuit, c’est antagoniste comme caractéristiques niveau capteur.
    Et si l’alibi est le SCx, il y avait du boulot bien plus rentable partout ailleurs à faire. Prendre exemple sur le 0.56 de la Model S…

  5. Le SUV fait triper la populace quelque soit son revenu, donc faut faire avec.
    C’est vrai que le ‘Light is right », c’était noble, mais question fiabilité et confort, sur certains modèles, fallait être un fan absolu de la marque pour passer sur les défauts.
    Pour rappel, une Elise n’avait pas de siège passager réglable !
    C’est là où Alpine a gazé, ils ont fait une Lotus sans les défauts des Lotus.
    De toutes façons, les Lotus à l’ancienne ne faisaient plus recette, c’était une espèce condamnée, comme les GTI.
    Ne faisaient plus recette en neuf, parce qu’en occasion, ça se vend plutôt bien, comme certaines GTI.

  6. Sans parler du concept de SUV électrique chez Lotus, l’Eletre là est quand même pas très bien mis en valeur par les photos.

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