Zürich 2022 Live : Aston Martin Valkyrie

L’Aston Martin Valkyrie est le fruit d’un ennui. Celui d’Adrian Newey qui s’ennuyait chez Red Bull. Pour ne pas voir partir son ingénieur génial à la concurrence ou carrément ailleurs, Red Bull lui a offert clé en main un projet de voiture de route et de course. La Valkyrie est une Formule 1 à deux place sur le papier. Elle devait s’aligner en WEC et au Mans, mais le rachat par Lawrence Stroll et le changement de direction des investissements vers la Formule 1 on fait tout capoter. Le proto n’ira jamais en Hypercar et Aston Martin ne pourra pas renouveler (ou tenter) son exploit de 1959 dans la Sarthe.

Pourtant la Valkyrie répondait au premier cahier des charges Hypercar de l’ACO, à savoir être un modèle de compétition dérivé d’un modèle de route. Ne reste « que » le modèle de route et des dérivés réservés à la piste, pour les très riches « gentlemen drivers » (elle n’est homologuée dans aucun championnat).

Privée de rillettes du Mans

La Valkyrie est mue par un V12 atmosphérique de 6,5 litres. Considéré comme une motorisation noble, ce moteur développe 1014 chevaux. Il est suppléé par un moteur électrique de 162 chevaux alimenté par une batterie lithium-métal polymère (LMP) comme celle des Bluecar de Bolloré. Le couple cumulé est de 900 Nm pour une voiture qui pèse 1030 kg à vide.

Mais, c’est surtout son aérodynamique qui est à tomber. Elle dissimule un tunnel pour plaquer la voiture au sol. Quand on regarde l’avant, on comprend que l’on a presque affaire à une F1 avec les roues carénées. L’arrière est un immense diffuseur pour accélérer l’air en sortie et augmenter l’effet de succion. L’intérieur est dépouillé et l’ambiance course est présente. Petite anecdote, les baquets en carbone donnent pratiquement une assise de F1 avec les pieds plus haut que les fesses. Une sensation unique dans une voiture de route.

D’ailleurs, placée non loin des Koenigsegg, cette Valkyrie les ferait presque passer pour de grosses voitures tellement elle est fine et ciselée. Cela restera un grand regret de ne pas voir cette Aston Martin aller sur le circuit des 24 heures pour se frotter aux Toyota, Peugeot, Glickenhaus, Porsche, Ferrari, Lamborghini, Alpine et autres.

(4 commentaires)

  1. Merci, Dieu existe !

    C’est sans doute exagéré, lais cela signifie que j’apprécie particulièrement les formes speciales et pourtant d’une certaine élégance, l’exclusivité folle de cette voiture qui n’a pas l’air d’en faire trop. Une création harmonieuse, n’est ce pas Dieu qui est dans le détail ? (ma référence est plus Mies van der Rohe que Thomas D.)

  2. Un peu extrême comme engin, vu la taille du splitter avant et du diffuseur.
    Avec un peu de chance, on pourra voir courir des AMR pro dans des séries pour Aston-Martin, comme en lever de rideau des 24h du Mans. La Vulcan a roulé dans les Hunaudières, elle a eu droit à sa beurrée de rilles !

  3. Cette voiture est tout simplement extraordinaire. Si j’ai bon souvenir, c’est elle qui a inspiré le règlement des hypercars et non l’inverse.

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