17 % des entreprises industrielles ont déjà réduit leur production
Alors que 17% des entreprises ont déclaré que la crise énergétique les avait obligées à réduire leur production, 8% ont déclaré qu’elles prévoyaient de délocaliser leur activité industrielle.
« La situation de notre économie est dramatique – une gestion de crise cohérente et une action plus rapide sont désormais absolument nécessaires », a déclaré Martin Wansleben, directeur général de l’association. 59 % des entreprises ont déclaré qu’elles prévoyaient de répercuter en grande partie les coûts énergétiques plus élevés sur leurs clients, tandis que 38 % ont déclaré qu’elles envisageaient des investissements pour accroître l’efficacité énergétique.
L’industrie automobile particulièrement impactée
Les conséquences de la crise énergétique sont particulièrement graves dans l’industrie automobile, selon l’enquête. 43 % des constructeurs automobiles et 49 % des fournisseurs ont décrit leur situation financière comme problématique, une augmentation substantielle depuis la dernière enquête réalisée au début de l’été. 16 % des constructeurs automobiles ont déjà réduit leur production et 17 % ont déclaré qu’ils prévoyaient de délocaliser la production à l’étranger.
95 % des entreprises du secteur ont déclaré que les coûts élevés des matières premières et de l’énergie représentent actuellement le plus grand risque pour leurs activités.
Des prix de l’énergie qui s’affolent et qui affolent ….
Selon DIHK , les prix de l’énergie payés par les producteurs en septembre étaient supérieurs de 132 % à ceux d’il y a un an.
Le gouvernement et les principaux instituts de recherche économique allemands s’attendent à ce que la crise énergétique plonge l’économie allemande dans une récession l’année prochaine, la hausse des prix freinant la production et la demande. De nombreuses entreprises industrielles allemandes comptaient sur le gazoduc russe bon marché pour leur compétitivité avant la guerre en Ukraine.
Notre avis, par leblogauto.com
Le problème est d’autant plus important pour l’Allemagne que son économie est basée en grande partie sur l’industrie automobile. Or, le secteur – dont la production nécessité beaucoup de ressources énergétiques – s’avère particulièrement touché par la crise actuelle.
Merci pour l’article Elizabeth
Je disait ça ici au début du conflit, on nous tombait dessus comme pas possible. La seule parole d’évangile était celle d’Ursula.
Pour l’Allemagne, c’est évidemment dramatique, et pas seulement pour l’automobile d’ailleurs mais pour toutes les enterprises du Mittlestand. Rappelons aussi que l’Allemagne est un acteur majeur de la pharmaceutique et du matériel médical mondial. Et qu’elle est numéro 1 mondiale en Chimie (BASF). Cela veut dire qu’une Allemagne impactée, c’est la fin de l’Europe.
Sans jeu de mot, le wunderlust de certains ici sur les difficultés de l’Allemagne est très mal placé. L’Allemagne est la locomotive de l’Europe, si elle s’arrête, le train s’arrête. Les CHU français dépendent grandement des équipements médicaux allemands (payés en euros) par un voisin
Maintenant, grâce au désastre des sanctions, il faudra qu’un CHU français aille s’équipper auprès d’un chinois, japonais, ou allemand fait en Chine, ou américain fait en Chine. Et le reste de l’industrie française restante est très dépendante de l’industrie allemande et sautera bien plus vite.
Si l’Allemagne s’arrête, ses industries vont délocaliser en masse pour ne pas mourir (vu qu’une artère leur a été sectionnée)
Et si l’industrie allemande s’affesse, une France qui a 3000 milliards de dettes, un tissu industriel dévasté ne pourra plus rembourser et risque de faire défaut.
Les sanctions sur la Russie sont une catastrophe sans nom pour l’Europe.
Rappelons quelques articles sur lesquels certains ici pratiquaient le wunderlust comme dit plus haut.
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/gaz-russe-faute-d-embargo-l-ue-veut-reduire-de-deux-tiers-ses-importations-20220308
« Gaz russe : faute d’embargo, l’UE veut réduire de deux tiers ses importations » dixit Ursula tout de jaune et bleue vetues et après avoir mis le petrol russe sous embargo.
Mais n’y avait il personne pour leur expliquer qu’il n’y avait pas assez de gaz et de pétrole dans le monde pour sanctionner un des plus gros producteurs ? C’est un cauchemard. Les croyances religieuses ont remplacé la réalité.
Si avec tout ça, on persiste à ignorer ces faits, c’est vraiment sans espoir. Aujourd’hui, le chancelier Allemand est en Chine pour sauver son industrie. Quand au gaz russe, il reviendra mais cette fois ci via la Turquie. C’était mieux avant. Maintenant, il faudra payer des frais.
Je ne peux pas croire que personne n’ait pu parler et faire de la diplomatie avec les russes. Car je n’ai aucun doute, personne ici ne souhaite voir des gens mourir, qu’ils soient russes ou ukrainiens. Quelque soit le déclencheur de cette guerre (direct ou indirect), il faut œuvrer pour la faire cesser.
Fallait pas faire confiance à la Russie (surtout à Poutine) pour dépendre à 55 % de son gaz
Fallait pas trop dépendre du marché chinois et son économie, VW et Mercedes et BMW vendraient à près de 40 % en Chine ?
… Tavares a encore raison là-dessus.
Fallait pas abandonner l’EPR avec nous…
…. Déjà « -2 » … La vache !
Les trolls anonymes sont réactifs…
Alors SI ? « il fallait » faire confiance à Poutine !???
C’est bien de dépendre de la Chine pour l’économie… Les masques, le Paracétamol, etc. !?
La « connerie » de Merkel partait d’un bon sentiment… Réunir la Russie avec l’Europe… Mais Poutine n’a pas les mêmes valeurs démocratiques.
Merkel a fait une erreur grave… Mais le vrai coupable est Poutine et ceux qui sont le plus à plaindre sont les Ukrainiens et le peuple Russe qui ne veut pas cette guerre.
« Fallait pas trop dépendre du marché chinois et son économie, VW et Mercedes et BMW vendraient à près de 40 % en Chine ?
… Tavares a encore raison là-dessus. »
SGL
il ne faut pas voir uniquement les pourcentages
il faut voir aussi si c’est en plus, si c’est du « bonus »
Par exemple SGL réalise un bénéfice de 6 milliards € en Europe, son unique marché
Moi, je fais aussi 6 milliards de bénef en Europe, mais en plus,je fait 4 milliards de bénef en Chine. Est ce que c’est grave? Moins bien?
Avoir 2 marchés, ou plusieurs marchés, c’est répartir ses revenus, ses risques. Après la crise de 2008, PSA était en quasi-faillite, dépendant de son marché principal européen en berne. VW perdait de l’argent aussi en Europe, mais fut sauvé par le marché chinois et ses croissances à 2 chiffres,.
« Fallait pas faire confiance à la Russie (surtout à Poutine) pour dépendre à 55 % de son gaz »
Oui SGL
Mais que se passerait il si l’Europe ne dépendait 10x moins du gaz russe?
-on souffrirait beaucoup moins de la perte d’approvisionnement du gaz russe. On peut faire un effort pour se priver de 5%
-MAIS INVERSEMENT, la Russie souffrirait moins aussi du boycott européen!!! La perte d’un petit client dérisoire ne ferait diminuer que de 5% des recettes de la Russie
Je rappelle que l’objectif du boycott russe, de ne plus acheter leur gaz et pétrole, c’était pour réduire les finances de Poutine pour financer sa guerre. C’est justement parce que l’Europe est le plus gros client de la Russie pour son gaz qu’un boycott aurait un gros effet. Et retour de manivelle nous sommes le plus impacté avec ce boycott, avec des pans d’industries au ralenti, perdant en compétitivité sur le marché mondial
Les armes, les outils, c’est souvent à double tranchant
55 % de gaz, c’était pour « unir » la Russie avec l’Europe et de servir de doublure au EnR… c’était un double avantage… (Merkel n’était pas totalement stupide)
Maintenant, cela devient une poisse énorme pour l’Allemagne sans nucléaire ou presque et avec que les centrales de la RDA encore en marche.
Si l’Allemagne pouvait basculer brutalement du Gaz russe à autre chose rapidement… ce serait un superbe bras de levier comme boycott.
Mais même s’ils reviendraient au nucléaire, il faudrait attendre 20 ans pour remplacer toutes les centrales à gaz.
Nota : j’ai entendu qu’il n’y a pas de boycott sur le gaz russe, mais que sur le pétrole.
C’est Poutine qui réduit la dose et les « trous » des North Stream.
produire moins, c’est consommer moins d’énergie et moins de matières premières
bravo aux entreprises allemandes (et autres ailleurs) d’avoir fait « cet effort participatif » pour l’embargo des exportations russes, dans la joie et le bon humeur
Au passage ce n’est pas seulement l’Allemagne
Ça devient dramatique dans certains secteurs d’excellence en France. Usine de safran (parmi les meilleurs au monde en frein carbone pour aéronautique et projets batteries ) mis en suspens jusqu’en 2028. (Prix énergie France multiplié par 5 et besoin de gaz ). Seules les usines malaysiennes et américaines continuerons de tourner et comoenseront la baisse d’activité de l’unité française.
Même la France est en train de perdre des pépites pendant. L’énergie fossile russe est désormais partagée entre Amérique et Asie. Nous avons des génies qui nous conseillent les cols roules et promettent effondrement économie russe. (et baisse thermostat) c’est dire qu’ils prennent les gens pour des cons. Ici même c’était le dechainement sur la baisse du thermostat alors qu’ils ignoraient qu’il faut alimenter des usines.
Safran met sur pause son projet d’usine à Lyon à cause du coût …
lesechos.fr
https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/safran-met-sur-pause-son-projet-dusine-a-lyon-a-cause-du-cout-de-lenergie-1873981
Ce qui se passe est dramatique..les patrons.envoient des messages aux politiques. C’était pareil pour sholz dont le téléphone n’a pas dû arrêter de sonner. Il faut régler cette question, l’Europe perd ses petites à une vitesse inédite. Une des règles de bases même en cas de guerre est ne jamais bouleverser le secteur énergétique car il est at la base de tout.
« Si l’Allemagne pouvait basculer brutalement du Gaz russe à autre chose rapidement… ce serait un superbe bras de levier comme boycott. »
Si ma tante en avait. Mais comme elle n’en a pas
Si l’Europe pouvait s’en passer du gaz russe ET avoir autre chose en remplacement, tout de suite. Mais elle ne peut pas. Ça a déjà été dit, par plusieurs personnes ici, par moi même, par des divers liens.
Non. On importait 155 milliards de m3 de gaz dont 90% sous forme gazeux, via gazoduc. C’est l’équivalent de 25% du volume GNL dans le monde. On ne peut pas construire 25% de navires méthaniers supplémentaires en quelques mois. Et les pays producteurs ne peuvent pas construire des installations non plus en quelques mois.
Et donc décider de boycotter le gaz russe immédiatement, ou sur quelques mois, c’est se prendre le double tranchant de l’arme boycott : les Russes vont perdre ce business, et nous ce gaz
« Si l’Allemagne pouvait basculer brutalement du Gaz russe à autre chose rapidement… ce serait un superbe bras de levier comme boycott.
Mais même s’ils reviendraient au nucléaire, il faudrait attendre 20 ans pour remplacer toutes les centrales à gaz. »
Non.
Partiellement.
Une partie du gaz est utilisée en énergie, dont la production électrique
L’autre partie est utilisée en tant que matière première. Cette partie n’est pas substituable, ou très difficilement.
Exemple de la fabrication d’engrais, qui utilise le gaz comme matière première
https://reporterre.net/La-hausse-du-prix-du-gaz-handicape-l-industrie-des-engrais-azotes