F1 : Logan Sargeant a presque les deux pieds en F1

Après avoir rejoint la Williams Driver Academy fin 2021, Sargeant a disputé la F2 cette année. Pour obtenir sa Super Licence, il doit terminer dans les cinq premiers du championnat après la finale d’Abu Dhabi. Il est actuellement troisième, mais plusieurs pilotes le suivent de près dans le classement, et rien n’est encore joué.  Sargeant a roulé en EL1 du GP des États-Unis, et a effectué un essai de départ sur la grille. Il a terminé la séance en 19e position, devant Giovinazzi, qui a accidenté sa Haas en début de séance. Sauf catastrophe, Sargeant pourrait donc faire revenir la bannière étoilée dans le peloton. Depuis Alexander Rossi qui a brièvement couru en 2015 avec Manor, les Etats-Unis n’ont plus été représentés.

Une présence importante jusque dans les années 70

Jusque dans les années 70, les américains étaient légion, même si les grands prix ne connaissaient pas forcément un succès public énorme. Outre évidemment les champions du monde que furent Phil Hill en 1961 et Mario Andretti en 1978, d’autres ont brillé, comme les vainqueurs de grands prix Dan Gurney, Richie Ginther et Peter Revson, ou ceux qui ont signé des podiums comme George Follmer. Les écuries également étaient de la partie. Rien que dans les années 70, on croisait en piste les bolides noirs Shadow, les Parnelli et même les Penske, avant que Roger Penske ne fonde son écurie multi-championne aux Etats-Unis.

Le déclin américain

C’est à partir des années 80 que cela s’est tari, excepté la présence d’Eddie Cheever. Les grands prix, souvent organisés sur des tracés urbains peu inspirés, n’étaient pas de grands succès d’estime, à quoi s’ajoutèrent l’absence d’engagement d’écuries ou de constructeurs américains davantage attirés par le Mans (à part l’éphémère Lola Haas), le succès de la NASCAR et du CART aux States mais aussi le fait que peu de pilotes US faisaient un parcours de formation adéquat pour arriver dans une F1 qui était encore très européenne.

Des noms connus comme Bobby Rahal et Danny Sullivan n’ont pas réussi à percer en F1 et ont connu ensuite le succès aux USA en Indycar. En 1993, l’échec retentissant de Michael Andretti, qui a été laminé par Senna et ne s’est jamais adapté à McLaren, a dû aussi en refroidir plus d’un. L’arrivée de nombreux pilotes de F1 en CART, qui se mettaient assez rapidement à gagner (comme Mansell par exemple) a pu aussi contribuer à « dévaloriser » l’image du pilote américain, jugé moins bon que l’européen. Ainsi, la dernière victoire d’un américain en F1 remonte à…44 ans, avec Mario Andretti.

La F1 s’américanise

Avec bientôt 3 courses aux USA (Austin, Miami et Las Vegas), une écurie américaine (Haas) et peut-être une seconde (Andretti, mais c’est loin d’être gagné), sans oublier bien sûr le poids des propriétaires Liberty Media, l’influence de Netflix et le regain d’intérêt du public yankee, l’arrivée de pilotes de l’Oncle Sam est la dernière pierre qui manque à l’édifice.

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