Un feuilleton à rebondissements
Souvenez-vous, en octobre 2020, Honda annonçait son départ de la Formule 1 à l’issue de la saison 2021. Depuis, beaucoup d’eau, des torrents même, ont coulé sous les ponts. Red Bull a obtenu début 2021 le gel des moteurs – faisant au passage un petit chantage au départ de la discipline – et annoncé en grande pompe la création de son propre département moteur, Red Bull Powertrains, puis le titre mondial est tombé dans l’escarcelle de Max Verstappen.
Finalement, voyant les fruits de leurs efforts se concrétiser enfin, Honda a poursuivi les opérations de maintenance des blocs propulseurs, tandis que Red Bull semblait prête à se marier avec Porsche en vue de la nouvelle ère technique de 2026. Sauf que Red Bull a éconduit sans ménagement les allemands et a décidé de poursuivre intensivement le développement de son département moteur.
Un partenariat marketing…en attendant plus ?
Certes, le blason HRC (Honda Racing Cirporation) apparaissait bien sur les carrosseries des Red Bull et Alpha Tauri, mais à Suzuka, terre de Honda, les logos « Honda » feront leur retour en grande pompe sur les ailerons et les capot des monoplaces, dans le cadre d’un « renforcement » des liens entre la firme autrichienne et le constructeur automobile. Ce renforcement se veut pour l’instant commercial, avec un Sergio Perez promu « ambassadeur » pour l’académie de pilotage Honda Racing School ainsi que la participation du Mexicain, de Max Verstappen, de Pierre Gasly et de Yuki Tsunoda au HRC Thanks Day fin novembre.
« Red Bull Racing et Honda Racing Corporation ont eu beaucoup de succès ensemble en Formule 1 », déclare Helmut Marko, conseiller Red Bull. « Avec ces nouveaux accords, nous sommes fiers de nous renforcer encore et encore grâce au soutien technique de HRC jusqu’à l’arrivée de la nouvelle génération de moteurs en 2026. Nous avons bon espoir que cette relation avec HRC nous prépare pour davantage de succès à l’avenir, et nous les remercions de leur soutien. »
Le timing est bien vu, puisque Max Verstappen devrait, sauf catastrophe, décrocher son second titre mondial à Suzuka. Les sanctions sur l’éventuel dépassement du plafond budgétaire pourrait venir gacher la fête, mais gageons que tout ce ramdam accouchera d’une souris. Surtout, la possibilité d’un maintien de la collaboration technique avec Honda après 2025 est désormais sur la table, les hypothèses allant bon train désormais sur un réengagement du constructeur japonais en 2026.