On a lu : « Renault Estafette de mon père »

La collection « de mon père » s’attelle à un véhicule emblématique des « trente glorieuses », un véhicule familier pour beaucoup de français : La Renault Estafette, produite entre 1959 et 1980 à plus de 530000 exemplaires, avant de laisser place à la première génération du Trafic.

Première traction du losange, l’Estafette était une réponse au Citroën HY, mais il avait aussi le VW Combi dans le viseur. Les premiers modèles 500/600 kg (charge utile) sont équipés du « moteur Billancourt » de 845 cm3 de la Dauphine, développant 32 ch mais dès 1962, le véhicule passe au nouveau « moteur Cléon-Fonte » 1 108 cm3 à cinq paliers de 45 chevaux plus apte à tracter la charge utile. Cette dernière passe en 1965 à 1000 kilos grâce à un allongement de l’empattement. En septembre 1968, l’Estafette est profondément remodelée avec un nouveau « moteur Cléon-Fonte » 1 289 cm3 qui n’offre que 43 chevaux mais qui se révèle plus coupleux.

Si par la suite l’Estafette n’a subit que des évolutions très marginales jusqu’à la fin de sa carrière en 1980, rationalisation des coûts oblige, il a été décliné en de nombreuses versions, dont « l’Alouette » vitrée, qui sera adoptée par la Gendarmerie pour son « panier à salade », et en « Microcar », une sorte d’ancêtre de l’Espace destiné aux escapades familiales avec, nec plus ultra, des sièges rabattables ! L’Estafette fut aussi proposée en fourgonnette tôlée, en version surélevée avec un toit en polycarbonate, en pick-up bâché, mais aussi en camping-car et dans une multitude de variantes adaptées aux différents usages professionnels, du limonadier au camion de pompier en passant par la bétaillère et le « food truck » avant l’heure.

L’ouvrage de la collection retrace tout l’historique du véhicule, passant en revue tous les millésimes et leurs évolutions. On apprécie particulièrement les nombreuses photos des usines d’assemblage, celles des différentes versions commercialisées, mais aussi les beaux dessins techniques issus des fonds d’archives de la société des Amis de Renault, sans oublier les nombreuses brochures et affiches publicitaires, aux dessins parfois naïfs et très « carte postale », qui nous font replonger dans une époque qui sent bon la nostalgie. Des affiches qui mettaient aussi en avant la charge utile du véhicule, capable au départ de transporter « 10 téléviseurs et leur matériel » (ah les tubes cathodiques !!) ou « 300 poulets vivants en caisse » (sic).

(3 commentaires)

  1. J adore cette voiture ( j en ai une), son coté populaire le bruit de son moteur sa porte coulissante ( un peu comme sur les j7/j9). mais il y a un truc surtout qu on ne percoit pas dans un livre. l odeur caracteristique à l interieur, entre moteur, plastique!!! Degueulasse avec des jeunes yeux( ou une jeune nez!), mais quand c est l odeur de ton enfance ca na pas d egal!

  2. Mon premier boulot, chauffeur livreur chez Renault avec une estafette 800. Une camionnette assez vive pour l’époque avec sa boite de vitesse à rapport très courts qui permettait de s’extraire rapidement lorsqu’elle n’était pas chargée. Si je me souviens bien c’était le moteur de la R12.
    La porte coulissante , un régal l’été avec tout de même une chaine (gainée) en guise de protection.

  3. … dont « l’Alouette » vitrée, qui sera adoptée par la Gendarmerie ….
    J’ai jamais vu 300 poulets vivants dedans.

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